Créer un site internet

Blog

 

Pensez y !!!

 

 

Désormais
 

rendez-vous sur:


http://saissacdantan2.e-monsite.com/

 

pour la suite du blog

 

 

Gfgh

 

 

-

 

A vous tous !

Par Le 23/02/2015

Si vous aimez, si vous y pensez...

Laissez parfois un commentaire sur ce blog !

C'est le seul salaire que je toucherai ;
celui de vous avoir peut-être fait plaisir en partageant ma passion de l'histoire locale.

Pensez-donc que l'ensemble des informations
que je diffuse sont gratuites,
mais qu'elles demandent un temps de fou de recherche et de rédaction.

Merci à vous !

Un héros ordinaire ! Bertrand Lamourelle

Par Le 23/02/2015

Bertrand Lamourelle

 

10610615 684979004929510 24936804392672192 n

A la veille de l'anniversaire de la victoire du 8 mai 1945, on ne peut que se souvenir des combats qui marquèrent notre région à la Libération et qui virent la mort de nombreux résistants. Ce fut le cas de Bertrand Lamourelle, tué à 20 ans, lors des affrontements qui opposèrent son maquis, le corps franc de la Montagne Noire, aux forces ennemies.

«Le patriotisme, c'est une conscience droite, c'est une susceptibilité ultrasensible sur le chapitre de l'honneur et du devoir.» (B.-Lamourelle).

Né le 2 janvier 1924, B.-Lamourelle est le petit-fils d'Alphonse Lamourelle, le fondateur de la principale entreprise de tri de chiffons carcassonnaise. Après avoir obtenu le baccalauréat (série mathématiques), il est, à la fin de l'année 1943, en première année de l'Ecole supérieure de commerce de Toulouse, mais, en contact avec les milieux de la Résistance, il veut s'engager militairement en toute conscience des risques encourus. C'est ce qu'il fait en juin 1944 en gagnant le Corps Franc de la Montagne Noire ; il laisse une note destinée à ses parents : «Le patriotisme c'est une conscience droite, c'est une susceptibilité ultrasensible sur le chapitre de l'honneur et du devoir. C'est le respect de la parole donnée. Pour finir, c'est accepter de se faire casser la pipe pour barrer la force brutale, soutenir le faible, défendre la justice, rendre témoignage à la liberté, pour que son pays sauve son honneur».

Le Corps Franc de la Montagne Noire

Depuis 1943, des réfractaires au service du travail obligatoire et aux chantiers de jeunesse se sont réfugiés dans la région du Lampy et d'Arfons et le Corps Franc de la Montagne Noire va se former par la fusion de groupes de combattants déjà constitués, venus du Tarn, de l'Hérault, de la Haute-Garonne et de l'Aude, au début de 1944. L'ensemble, commandé par Roger Mompezat, regroupe à partir de juin quatre camps autour de la forêt de Ramondens, distants de 5-km à vol d'oiseau et sur une aire de 50-km2 environ, pour un effectif qui approche 600 hommes, au moment du débarquement de Normandie. De leurs bases montagnardes, les maquisards mènent plusieurs opérations couronnées de succès dans l'Aude et dans le Tarn. Les Allemands, se sentant sous la menace constante de ces raids qu'ils ne peuvent prévoir, déclenchent, du 20-au 25-juillet, une violente attaque sur la Galaube avec de gros effectifs et l'aide de l'aviation. Les pertes dans les rangs des résistants sont élevées et les chefs prennent la seule parade possible en raison de la disproportion des forces en présence : la dispersion des maquisards pour échapper à l'étreinte allemande puis leur regroupement dans l'Hérault pour continuer la lutte.

Le dernier combat

Effectivement, à partir du 17-août, le CFMN s'attaque à la dix-neuvième armée allemande qui fait retraite vers la vallée du Rhône et c'est lors de l'un de ces combats, au pont de la Mouline (au nord de Saint-Pons) qu'est tué Bertrand Lamourelle, le 23. Ce jour-là, 120 hommes du Corps Franc affrontent un ennemi bien supérieur en nombre, qui réussit à prendre dans une véritable nasse les résistants. Ces derniers font perdre à l'ennemi une centaine de combattants, le retiennent une demi-journée mais, au témoignage du commandant Mompezat : «Lamourelle Bertrand, qui s'est battu comme un lion, roule à terre, son fusil- mitrailleur à la main, en criant : Vive la France !».

Lamourelle 5Cérémonie au monument du Corps Franc à Saissac,
en présence de la mère de B Lamourelle.

Lamourelle 3

Lamourelle 1

Lamourelle 2

Il y a cent ans ... OPPORTUN Vincent !

Par Le 18/02/2015


Il y a cent ans,
il était tué au combat !

OPPORTUN Vincent

Enfant de Saissac
tué au combat
le 3 Mars 1915.

Opportun vincent

La vie à Saissac en 39-45 (4)

Par Le 16/02/2015

OCCUPATION DE LA ZONE SUD

 

En 1942 la deuxième moitié de la France fut occupée.  La  première armée arriva dans le Sud-ouest,  elle installa son quartier général à Toulouse.

La ville de Castres fut occupée le  18 novembre.

Selon toute vraisemblance, la  préoccupation première  était d’ordre stratégique.

 Venant de Carcassonne, deux contingents occupèrent  Saissac  et Cuxac-Cabardès, villages chefs-lieux de canton situés  chacun sur une route coupant la Montagne Noire (classées alors nationale 118 Mazamet–Carcassonne et la 629 Revel-Carcassonne).

A   Saissac,  ils réquisitionnèrent  des jeunes du village pour essarter  dans le bois communal de l’Alquier   au lieu-dit Mountosi. 

Cet  endroit, situé entre la route 629 et la limite de partage des versants, est un couloir naturel  situé  entre les deux vallées Sor et Lampy, (vallées  difficilement franchissables  par du  matériel lourd).

 Après l’essartage, quelques jours après, des mines furent posées dans ce couloir.

A   Saissac la pose de barrières, la mise en place de sentinelles et du couvre-feu; furent des mesures immédiates.

Un événement  fit  prendre conscience  des dangers  qu’il y avait à ne pas les respecter.

 

PREMIER DANGER

 

 François Bastoul habitait chez ses parents avec ses frères et sœurs à la ferme Saint de Villemagne.

De temps en temps, il allait la nuit  rendre visite à une amie qui habitait au village dans la rue de l’Autan.

Pour déjouer la vigilance des sentinelles, il  passait entre l’église et le Château  en empruntant  les sentiers des jardins.

Tard un soir alors que la nuit était très sombre,  à peine eût-il mis les pieds sur la chaussée de la route conduisant au village, que sommations suivies de coups de feux ne firent qu’un.

Un prompt demi-tour, un saut à gauche, un autre à droite ; entouré d’éclairs et d’éclats d’écorces arrachées  par les balles aux châtaigniers qui bordaient le chemin,   François s’enfuit à toute  jambes vers  la ferme; la patrouille  sur les talons.

 

Toute la  maisonnée, fut alignée dans la cuisine, les mains contre les murs. 

L’officier commença par interroger François qui avait des difficultés à se tenir debout.  Tétanisée par la peur, Eugénie la mère  fit un reproche à son  fils,  en précisant la cause de son inconduite. Ce reproche  inattendu et singulier, sauva la famille; la patrouille s’en alla.

 

 La  nuit,  dans le village,  les patrouilles faisaient beaucoup de bruit ; les bottes ferrées des soldats  tenaient mal sur les pavés arrondis des rues  faites de cailloux de récupération. Elles allaient se mettre  en embuscade   en dehors du  village  à la croisée des chemins; celle qui surprit François, était cachée dans le fossé de la route à la hauteur de la ferme  Pratmoulis habitée par la famille Azéma  (entrée actuelle du village).

 

 J. Michel "Passé Défini"