DES VILLAGES OCCUPES
L’occupation des villages était, d’après un gendarme, laissée à la prérogative du Commandant de la place.
A Saissac, des barrières faites de rouleaux de fil de fer barbelé furent posées sur la route aux deux entrées du village.
La barrière formait une chicane prés de laquelle une sentinelle veillait nuit et jour, le fusil à la bretelle.
La nuit, la garde était renforcée, il y avait deux hommes par poste sur la route.
D’autres endroits furent surveillés, la nuit seulement ; il y avait une sentinelle sur la route de Lampy, au départ du chemin de la promenade, une autre à la place de l’église et une à la mairie. Cette dernière gardait les véhicules stationnés derrière le bâtiment, elle se tenait contre le mur de la mairie à distance du pont sur lequel passe la route.
La relève de la sentinelle de la promenade se faisait tôt le matin, elle était attendue par des maquisards chargés de récupérer du pain. Ils laissaient la voiture à la ferme Lacroix, descendaient par le vieux chemin qui rejoignait la route d’ Arfons à cinquante mètres du poste gardé la nuit.
Là, aboutissait à l’angle du mur de la propriété Rousseau le sentier des jardins dont le départ se situe au centre du village, au déboucher de la rue de la République à dix mètres à peine de la boulangerie, tenue alors par la famille Mauriès.
Des miches de pain étaient acheminées par le sentier, elles étaient déposées dans un sac de jute grossier caché à la tête du sentier.(2)
2. Cabanel Gilbert.
http://www.lauragais-patrimoine.fr/HISTOIRE/LA%20RESISTANCE/SOUVENIRS-39-45/SOUVENIRS-39-45.html