Gardons la mémoire intacte !
Afin de garder intacte la mémoire du passé récent de notre village,
je vous propose dans ce chapitre,
une vue du "Saissac" de environ 1900 à 1990.
Vous y retrouverez des scènes de vie, des "figures" locales, des manifestations et bien d'autres sujets.
A bientôt !
Ce blog à pour but de faire perdurer notre mémoire,
aussi,
si vous détectez une erreur,
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...
n'hésitez pas,
contactez moi
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Par Erick FANTIN Le 30/04/2020
Le Centre Culturel
Implanté en lieu et place de l’ancien camping,
jouxtant le terrain de sports et le foyer des jeunes,
le Centre Culturel était à l’image du Château,
imposant et majestueux.
Débutés en 1985,
les travaux prendront fin à l’été 86.
Suivront plus tard les aménagements extérieurs.
Le 12 Juillet 1986,
eut lieu son inauguration,
en présence de nombreuses personnalités
et de toute la population.
Ce qu’en disait Paul Durand, Maire de Saissac, dans « Le Grain de Sel » d’Octobre 1986 :
Figures Saissagaises - Auguste Fedou
Par Erick FANTIN Le 29/12/2019
Auguste Fedou
Tantôt « Figaro »,
tantôt pêcheur,
tantôt peintre,
tantôt pétanqueur …
Coiffeur de métier,
il était le cauchemar des enfants.
Brave homme mais dans son salon,
pas question de bouger « d’un cheveu ».
Lulu au shampoing, Auguste à la coupe
et l’affaire était rondement menée…
… jusqu’à 17 heures,
heure de la partie de pétanque
où il excellait dans un style tout particulier.
De ses temps libres,
il en profitait aussi pour enfiler son tablier de peintre.
Il était avec « Doudou »
la figure incontournable du quartier
de la Mairie.
Par Erick FANTIN Le 10/06/2019
ATTAQUE DE LA ROUGE
" 29 juin 1944 "
Situation : Le 29 juin à 11h20 le lieutenant Jourdain est prévenu par un chef d’équipe de Saissac que 7 camions allemands avec une trentaine d’hommes, commandés par deux officiers en voiture légère venant de Lézignan vont au lieu-dit " La Rouge " au Sud-ouest de Lacombe. Le Commandant prévenu donne l’ordre d’attaquer immédiatement.
Opérations : Le lieutenant Jourdain embarque avec les pelotons Mercier et Mauran, Marcel et Wolf.. Débarquement 2 km avant l’endroit présumé, marche d’approche avec patrouilles d’avant-garde et de flanc-garde. Reconnaissance des fermes de Cabanelles, l’Albejot, le Fort et à 14 h arrivée au carrefour du chemin menant à la Rouge.
L’agent motocycliste Deguilhem signale la présence de 5 camions allemands. Jourdain place le peloton motorisé sur la cote 504 et lance l’attaque. Le peloton Mercier à gauche du ruisseau et le peloton Mauran à sa droite, doivent progresser en liaison à vue en direction de la Rouge par le Sud tandis que les pelotons Marcel et Wolf devront attaquer par le nord.
Le mouvement est largement engagé lorsque les commandants Mompezat et Sevenet et le médecin-capitaine Manquené arrivent sur place
Comme le carrefour du chemin de la Rouge avec la route Saissac-La Galaube n’est plus sous le feu du peloton motocycliste qui a quitté la cote 504 en direction de la Rouge, l’ordre est donné à Jourdain de reprendre le contrôle de la position. Il fait replier le peloton Mauran et envoie un agent de liaison vers le groupe Mercier qui progresse rapidement. Seuls les flanqueurs droits pourront être avertis.
Une voiture grise remontant le chemin de la Rouge est stoppée par le Fusil-mitrailleur de Rabaudy. Un allemand tire sans arrêt avec une mitrailleuse légère d’aviation, alors qu’il va diriger son tir vers un petit groupe de maquisards qui avancent sur la crête Jourdain, debout, l’abat avec sa mitraillette. Le véhicule est occupé tandis qu’un feu violent éclate vers la Rouge. Jourdain progresse dans sa direction avec le peloton Mauran. En chemin le chef Halm abat un allemand qui débouchait derrière un rocher. Quand ils arrivent à la Rouge le combat vient de se terminer.
Le sous-lieutenant Mercier et le cavalier Fabre sont morts sur place en servant chacun un fusil-mitrailleur. Le motocycliste Deguilhem armé d’un fusil-mitrailleur a été blessé à la tête par des éclats de grenade. Le cavalier Farsac est également blessé.
Côté allemand ils laissent sur place huit morts et trois blessés, les autres s’étant enfuis dans les bois. Le CFMN récupère 2 mitrailleuses 2 fusils-pistolet et 4 camions qui sont restés sur place.
Deux civils français, les yeux hagards, interrogés disent avoir été requis par les Allemands : ils sont relâchés au bénéfice du doute.
A 18 heures les escadrons rejoignent La Galaube où les prisonniers allemands blessés sont soignés.
A 19 heures dans les camps, à l’appel des couleurs, les drapeaux sont en berne.
Sources:
http://www.lemilitarial.com/cfmn/larouge.htm
http://polymathe.over-blog.com/article-32490654.html
Par Erick FANTIN Le 01/06/2016
Bon anniversaire !
L’association l’âge d’or de Saissac a été fondée en 1976.
Elle est enregistrée à la préfecture le 2 juin 1976 et inscrite et homologuée au journal officiel du 8 juillet 1976.
Le président fondateur était Monsieur Roger Martin,
Cette association organisa pendant longtemps des goûters, jusqu'à ce qu’un membre propose de faire des repas à midi. Le plus beau de ces goûters, celui qui reste dans les mémoires c’est incontestablement la fête dite des « Jonquilles » Des centaines de ces odorantes fleurs avaient été cueillies par Valentin Homps en particulier et ornaient la salle du repas.
A l’un de ces repas, assistait Jojo,
joyeux retraité du lotissement Saint Jean,
qui se trouva placé près d’Ernest Marti,
de Fernand Janin et de Valérie Chavernac.
Il attaqua ferme Valérie et lui proposa,
les vapeurs éthyliques aidant,
d’envisager une vie commune.
Proposition, qui loin de la choquer
lui convint parfaitement,
si bien qu’elle annonça ses fiançailles
dans tout le village.
Sous les présidences de Messieurs Martin et Bergogne, des voyages d’un jour sont organisés et ont beaucoup de succès :
1977 Lac de la Raviège, le Sidobre, La côte Vermeille, Perpignan.
1978 Le Gers, Auch, Toulouse, Port Vendres, Banyuls.
1979 Andorre, Pas de la Case, Roquefort .
1980 Le Cabardès, Pic de Nore, Quillan le Puymorens .
1981 Andorre la Vieille Saintes Marie de la Mer.
1982 Albi Cordes, Rosas en Espagne
1983 Navacelles Saint Guilhem le désert. Pas de la case, Mas d’Azil
1984 Najac, Le Pont du Gard, Nîmes, Uzès.
1985 Bagnères de Luchon, St Bertrand, St Michel de Frigolet
1986 Vernet les Bains, St Gilles, Source Perrier.
1987 Beziers Canal du Midi, Gers, Lombez, Simorre.
1988 Sète par train Corail, Gers Condom.
1989 Sauveterre Viaduc du Viaur, Rodez, St jean du Gard, Bambouseraie.
Les premiers voyageurs, se disputent pour savoir où a eu lieu le plus mauvais repas. Est-ce le frugal et monastique repas de Saint Michel de Frigolet ou les fameuses moules absentes de leurs coquilles servies en Espagne ?
L’Espagne est aussi présente, dans les souvenirs gastronomiques, en raison d’un repas pourtant dûment commandé par Monsieur Martin, mais qui par suite d’un oubli de transmission n’était pas prêt a l’arrivée. La colère de Roger Martin atteignit des proportions Jupitériennes et le repas, servi avec un peu de retard fut quand même fort honorable.
A partir de 1989 Monsieur Jalbaud Robert prend la présidence du Club, et l’année 1990 a lieu le premier Grand Voyage de plusieurs jours.
Nous sommes accueillis au village V A L de Val Louron par Jean Allenou,
qui nous fait une chaleureuse réception.
Si nous avions à décerner un prix orange, nul doute que VAL Louron
avec Collonges La Rouge seraient les lauréats.
Seule fausse note dans un village Espagnol,
nous nous faisons éjecter,
par le propriétaire de la maison que nous visitions.
(rediffusion)
Quand on faisait le cochon ...
Par Erick FANTIN Le 14/10/2015
Les derniers Maires de Saissac
Par Erick FANTIN Le 12/10/2015
Par Erick FANTIN Le 16/09/2015
... puis de la Cité !
ZOOM sur l'aventure du Petit Train !
C'est une aventure qui a débuté il y a quelques décennies avec Loulou Barbaste,
le long de la Rigole et des routes du Saissagais
et qui se perpétue depuis tout autour de la Cité de Carcassonne
avec aux manettes Pierre Barbaste.
La vie à Saissac en 39-45 (11)
Par Erick FANTIN Le 14/09/2015
Par Erick FANTIN Le 21/08/2015
Les Fêtes du Vin (8) - Animations
Par Erick FANTIN Le 17/08/2015
Les Fêtes du vin (6) - Les bénévoles
Par Erick FANTIN Le 03/08/2015
Les Fêtes du vin (5) - Les Dieux des cuisines.
Par Erick FANTIN Le 27/07/2015
Par Erick FANTIN Le 22/07/2015
Ou la Société de Salaisons de la Montagne Noire.
Entreprise qui ne connaissait pas la crise
jusqu'à la fin des années 70.
Gérée par Jean-Baptiste Doumeng,
"le milliardaire rouge",
elle employait bon nombre de saissagais.
Je pense nottament à
Marie Louise Maurel, Régine Fantin ou les belles soeurs Baches,
qui, tous les jours, faisaient le trajet à pied, partant le matin de Saissac à 4 heures,
et ce quelque soit le temps !
Porte clefs à entête des salaisons
Les Fêtes du vin (4) - Vues générales
Par Erick FANTIN Le 20/07/2015
C'était il y a 31 ans, 14 juillet 1984 !
Par Erick FANTIN Le 14/07/2015
Les Fêtes du vin (3) - Réceptions d'avant et après fête
Par Erick FANTIN Le 13/07/2015
Toutes les réceptions !
La suite ci dessous
Les Fêtes du vin (2) - Orchestres et préparatifs
Par Erick FANTIN Le 06/07/2015
Les Fêtes du vin (1) - Sur les journaux et les programmes
Par Erick FANTIN Le 01/07/2015
Il y a cent ans ... DELBOURG Alfred
Par Erick FANTIN Le 28/05/2015
Eglise Saint Jean de Saxagelle
Par Erick FANTIN Le 04/05/2015
CIMETIERE
L’actuel cimetière St Jean date des environs de l’an 1000, date des premières installations dans le Saxagésium dont l’église porte le nom, Saint Jean de Saxagelle.
A côté de l’entrée de l’église, sous la gouttière, endroit fort recherché pour les sépultures, se trouve une tombe avec grille en fer forgé, de la famille Espinasse où reposent la mère du général et son frère Robert. Tombe envahie par un arbre.
Noter le grand tombeau de la famille Landes Combes. Frédéric Landes, médecin, maire de Saissac, 1659 enterré à la chapelle St Jean du côté de la porte dite à la « rappelle des Gelzan ». De l’autre côté de la porte, tombeau de la famille Bosc Maistre. Paul Bosc député de l’Aude en 1828. Edouard Bosc médecin, sera maire de Carcassonne.
Eglise Saint Jean de Saxagelle |
La croissance démographique et économique de cette période se traduit par des changements dans l'organisation spatiale des habitants. C’est à cette période que l’on peut situer la création de l’église de saint Jean de Saxagelle (petit Saissac) qui serait donc la deuxième église fondée à Saissac. La viguerie de Saissac est mentionnée « Saxagésium » « Tout le Saxagésium était infesté d’hérésie «
Archives de l’inquisition, interrogatoire de Pons Jaule de Castelnaudary.
Les défrichements à cette période montent vers les sommets et une série de manses sont créés tout autour de l’église qui rassemble les habitations de paroissiens et à coté de laquelle est construit le cimetière. Ce cimetière va perdurer alors que le centre du village se déplacera. Le décimaire de saint Jean est constitué en 1269 des domaines de Rascanhac et de Cap de Porc.
Pourtant ces domaines sont au bas de la paroisse et ne touchent pas saint Jean. Il s’agit donc d’une attribution de manses et de métairies déjà cultivées et habitées ; au bénéfice d’une église nouvelle à laquelle elles apportaient des ressources importantes. Ce décimaire sera plus tard réuni à celui de l’église Sainte Michel.
A Saissac, chaque année dans la chapelle St jean est célébrée une messe,
pour honorer le St patron.
Sépultures dans l’église
1615 Anne Cécile Sabarthès, Ramon Vaysse
1630 Pierre , Guillaume, Michel et Anne Besaucèle 1634 Raymonde Vaysse, François Siguier, 1642 Anne Besaucèle, 1644 Jacques Escande, 1653 Anne et Jeanne Besaucèle,
1659 Pierre Gailhard
Docteur Jean Michel
-
Par Erick FANTIN Le 27/04/2015
DEFENSE PASSIVE A SAISSAC
Dès août 1939 des consignes sont données aux civils pour assurer la défense passive qui doit mettre à l'abri des bombardements ariens Toutes les ouvertures portes, fenêtre et verrières des appartements, hôtels, restaurants et cafés doivent être obstrués par des panneaux, des volets capables d'intercepter la lumière vers l'extérieur. Les phares des automobiles doivent être recouverts d'une peinture bleue censée les rendre invisibles aux avions. De petits tas de sable sont placé dans les greniers pour intervenir contre les bombes incendiaires. Des sirènes donnent l'alerte en cas de raid aérien.
LES POSTES DE GUET
Des postes d'observation sont créés dans les villages, sur des points élevés. Un "Poste de Guet" est organisé par la D A T Défense Aérienne du territoire à Fontiers Cabardès (5eme compagnie de guet) Elle est installée dans le village et à Malouziès sous le commandement d'un sous-officier et d'un caporal des civils dont le curé sont mobilisés sur place. En I94O la compagnie est relevée par un détachement de l'aviation. Lae caporal Drouet Martial et ses camarades Ernst, Passelague et Guitala vont trouver beaucoup de charme aux jeunes fontiéroises et les prendre pour épouse. L'aviateur Giner de Gignac (Hérault) faisait partie de ce unité qui va être transférée à Alzonne en I944A Lacombe le jeune Julien Prades et deux autres jeunes sont placé au poste de la "Croix de Cals". A Saint Denis un poste de guet est installé à la ferme de Fargues. A Saissac pour se prémunir contre un éventuel parachutage un tour de garde est mis sur pied par la municipalité le commandant Tubéry raymond en assure la direction. Sous ses ordres de vieux briscards tels le père Escaffre et de jeunes recrues Baissette Henri, Bastoul ou Julien Pistre. Le jeune Doudou Coux remplace parfois son grand-père Escaffre. Ils occupent un poste de guet en haut de la tour Grosse mais comme il fallait grimper là-haut avec une échelle haute et en mauvais état, ils avaient transféré leur pote à la "Table d'orientation" Là installé dans un vieux break sans roues de M Rouger, ils prennent des gardes de 3 à 4 heures sommeillant gentiment . Ils sont ainsi surpris par le chef Tubéry en flagrant délit de sieste qui les engueule rudement "Il faut surveiller les avions" "Qu'unis n'en besen pas cap" rétorque Escaffre qui ne s'émeut guère. Les autres gardes en attendant leur tour se reposaient dans le garage de M Pouzin ancien abri des cantonniers. Ils s'y abritaient et y passaient la nuit. Il y avait un autre poste près du cimetière. Ces groupes locaux vont former une véritable "Garde Civile" qui va se voir doter de fusils de chasse
ALERTE
Une véritable peur de voie descendre du ciel des parachutistes Allemands ou Italiens va s'emparer de la population. Un vaher de Mantélis raconte au fermier qu'il venait de voir tomber des parachutistes sur la colline entre Villemagne et Guillou. Aussitôt le fermier se précipite à Saissac pour en informer les autorités. Branle-bas de combat une terrible équipe armée de fusils de chasse est placée au carrefour (actuelle gendarmerie) Un groupe mobile véhiculé par la Renault K Z décapotable du meunier Dominique Saisset se dispose pour explorer les lieux où les parachutistes sont signalés. Henri Baissette et Henr Bastoul et tout le groupe s'en vont vers les Cammazes. Ils s'arrêtent sur le plateau des Roques puis continuent vers Ma chaumière" et là au carrefour Henri Baissette va arrêter une jeune fille Yvonne Gros du domaine de Sanègre et étrange cous des choses cette fausse alerte a pour résultat un véritable roman d'amour et finira par un heureux mariage; La patrouille continue son chemin passant à la Jasse puis à Villemagne sans avoir rien vu. Le fameux vacher venu au village se fait interpeller par un groupe "C'est lui le fameux observateur qui a pris une Goiro (Buse) pour un avion. Après l'entrée en guerre de l'Italie la surveillance est renforcée; les Italiens disait-on risquent d'envahir le sud de la France avec des chars légers lachés par parachute? ! Désormais Baissette prend la garde au carrefour armé d'un fusil de chasse il reçoit l'ordre de tirer mais uniquement sur les tanks! Il s'abritait dans la maison de Mademoiselle Salvy
LES BUTTES ANTI AVIONS DE SAISSAC
Une autre mesure concerne les plateaux des fermes des Cabanelles, Beteille, l'Azerous d'un côté. Les Roques, massillargues et Embès de l'autre. Tous dénudés sans arbres et donc aptes à recevoir des atterrissages ennemis ! Pour lutter contre cette terrible menace, on décide d'y creuser des "buttes anti-avions" .Ces buttes quadrillent tous les plateaux. Elles sont faites par une très grosse charrue, tirée par un tracteur appartenant à Paul Arribaud, entrepreneur de labours. Trois ou quatre passages étaient nécessaires pour élever ces buttes qui atteignaient plus d'un mètre de hauteur. La plus longue commençait près de la carrière de quartz des Roques et se terminait au lieu-dit Roque Cave. Elle avait plus d'un kilomètre de longueur. Toutes se faisaient à terre rabattue.
J. Michel
Il y a cent ans ... CARLES Firmin et CATHALA Joseph
Par Erick FANTIN Le 09/04/2015
Par Erick FANTIN Le 23/03/2015
UN SOLDAT ALLEMAND FUSILLE PAR LES SIENS
Au cours de l’occupation de Saissac; un soldat allemand tenta de rejoindre le maquis. Profitant du repas de midi, il quitta le village. Imprudence fatale, il emprunta la route de Lampy.
Repris au niveau de la ferme Picarel; enfermé dans une pièce de l’ancienne école des filles, il fut fusillé le lendemain dans le champ dit des «Frênes» situé en contrebas de la route 629 à un kilomètre du village. Dans la matinée, un poteau de deux mètres fut planté à la bordure du champ.
Au début de l’après-midi, une centaine de soldats venus de Saissac fut disposée sur trois ou quatre rangs face au poteau, le soleil dans le dos.
Des voitures descendirent le chemin (la draille) jusqu’au ruisseau qui allait à Saissac.
Sorti d’une voiture, le condamné fut transporté et attaché au poteau. Pendant un très long moment, une heure, peut-être plus, des officiers se relayèrent pour faire des discours avec gestes et grands éclats de voix. Plusieurs coups de feu furent tirés, Louis Bastoul les entendit, il cultivait un champ à Laguille.
A son retour le soir, attiré par de la terre fraîchement remuée, il constata à l’aide de l’aiguillon la présence d’un corps enseveli à faible profondeur.
Arrivé à la ferme, il s’empressa d’aller informer le maire M. Raucoule. (10)
10. Les témoins : Léon Ourliac, Eliette, Albin Bousquet et Jean Téruel
J. Michel "Passé Défini"
Il y a cent ans ... SEVERAC Auguste !
Par Erick FANTIN Le 16/03/2015
Il y a cent ans ... ESCANDE Elizée !
Par Erick FANTIN Le 09/03/2015
Un héros ordinaire ! Bertrand Lamourelle
Par Erick FANTIN Le 23/02/2015
Bertrand Lamourelle
A la veille de l'anniversaire de la victoire du 8 mai 1945, on ne peut que se souvenir des combats qui marquèrent notre région à la Libération et qui virent la mort de nombreux résistants. Ce fut le cas de Bertrand Lamourelle, tué à 20 ans, lors des affrontements qui opposèrent son maquis, le corps franc de la Montagne Noire, aux forces ennemies.
«Le patriotisme, c'est une conscience droite, c'est une susceptibilité ultrasensible sur le chapitre de l'honneur et du devoir.» (B.-Lamourelle).
Né le 2 janvier 1924, B.-Lamourelle est le petit-fils d'Alphonse Lamourelle, le fondateur de la principale entreprise de tri de chiffons carcassonnaise. Après avoir obtenu le baccalauréat (série mathématiques), il est, à la fin de l'année 1943, en première année de l'Ecole supérieure de commerce de Toulouse, mais, en contact avec les milieux de la Résistance, il veut s'engager militairement en toute conscience des risques encourus. C'est ce qu'il fait en juin 1944 en gagnant le Corps Franc de la Montagne Noire ; il laisse une note destinée à ses parents : «Le patriotisme c'est une conscience droite, c'est une susceptibilité ultrasensible sur le chapitre de l'honneur et du devoir. C'est le respect de la parole donnée. Pour finir, c'est accepter de se faire casser la pipe pour barrer la force brutale, soutenir le faible, défendre la justice, rendre témoignage à la liberté, pour que son pays sauve son honneur».
Le Corps Franc de la Montagne Noire
Depuis 1943, des réfractaires au service du travail obligatoire et aux chantiers de jeunesse se sont réfugiés dans la région du Lampy et d'Arfons et le Corps Franc de la Montagne Noire va se former par la fusion de groupes de combattants déjà constitués, venus du Tarn, de l'Hérault, de la Haute-Garonne et de l'Aude, au début de 1944. L'ensemble, commandé par Roger Mompezat, regroupe à partir de juin quatre camps autour de la forêt de Ramondens, distants de 5-km à vol d'oiseau et sur une aire de 50-km2 environ, pour un effectif qui approche 600 hommes, au moment du débarquement de Normandie. De leurs bases montagnardes, les maquisards mènent plusieurs opérations couronnées de succès dans l'Aude et dans le Tarn. Les Allemands, se sentant sous la menace constante de ces raids qu'ils ne peuvent prévoir, déclenchent, du 20-au 25-juillet, une violente attaque sur la Galaube avec de gros effectifs et l'aide de l'aviation. Les pertes dans les rangs des résistants sont élevées et les chefs prennent la seule parade possible en raison de la disproportion des forces en présence : la dispersion des maquisards pour échapper à l'étreinte allemande puis leur regroupement dans l'Hérault pour continuer la lutte.
Le dernier combat
Effectivement, à partir du 17-août, le CFMN s'attaque à la dix-neuvième armée allemande qui fait retraite vers la vallée du Rhône et c'est lors de l'un de ces combats, au pont de la Mouline (au nord de Saint-Pons) qu'est tué Bertrand Lamourelle, le 23. Ce jour-là, 120 hommes du Corps Franc affrontent un ennemi bien supérieur en nombre, qui réussit à prendre dans une véritable nasse les résistants. Ces derniers font perdre à l'ennemi une centaine de combattants, le retiennent une demi-journée mais, au témoignage du commandant Mompezat : «Lamourelle Bertrand, qui s'est battu comme un lion, roule à terre, son fusil- mitrailleur à la main, en criant : Vive la France !».
Cérémonie au monument du Corps Franc à Saissac,
en présence de la mère de B Lamourelle.
Un héros ordinaire ! Maurice Ancely
Par Erick FANTIN Le 19/02/2015
Maurice Ancely
Un héros du Maquis de Saissac
parmi d'autres ...
http://musiqueetpatrimoine.blogs.lindependant.com/archive/2015/02/17/maurice-ancely-207430.html
Il y a cent ans ... OPPORTUN Vincent !
Par Erick FANTIN Le 18/02/2015
Par Erick FANTIN Le 16/02/2015
OCCUPATION DE LA ZONE SUD
En 1942 la deuxième moitié de la France fut occupée. La première armée arriva dans le Sud-ouest, elle installa son quartier général à Toulouse.
La ville de Castres fut occupée le 18 novembre.
Selon toute vraisemblance, la préoccupation première était d’ordre stratégique.
Venant de Carcassonne, deux contingents occupèrent Saissac et Cuxac-Cabardès, villages chefs-lieux de canton situés chacun sur une route coupant la Montagne Noire (classées alors nationale 118 Mazamet–Carcassonne et la 629 Revel-Carcassonne).
A Saissac, ils réquisitionnèrent des jeunes du village pour essarter dans le bois communal de l’Alquier au lieu-dit Mountosi.
Cet endroit, situé entre la route 629 et la limite de partage des versants, est un couloir naturel situé entre les deux vallées Sor et Lampy, (vallées difficilement franchissables par du matériel lourd).
Après l’essartage, quelques jours après, des mines furent posées dans ce couloir.
A Saissac la pose de barrières, la mise en place de sentinelles et du couvre-feu; furent des mesures immédiates.
Un événement fit prendre conscience des dangers qu’il y avait à ne pas les respecter.
PREMIER DANGER
François Bastoul habitait chez ses parents avec ses frères et sœurs à la ferme Saint de Villemagne.
De temps en temps, il allait la nuit rendre visite à une amie qui habitait au village dans la rue de l’Autan.
Pour déjouer la vigilance des sentinelles, il passait entre l’église et le Château en empruntant les sentiers des jardins.
Tard un soir alors que la nuit était très sombre, à peine eût-il mis les pieds sur la chaussée de la route conduisant au village, que sommations suivies de coups de feux ne firent qu’un.
Un prompt demi-tour, un saut à gauche, un autre à droite ; entouré d’éclairs et d’éclats d’écorces arrachées par les balles aux châtaigniers qui bordaient le chemin, François s’enfuit à toute jambes vers la ferme; la patrouille sur les talons.
Toute la maisonnée, fut alignée dans la cuisine, les mains contre les murs.
L’officier commença par interroger François qui avait des difficultés à se tenir debout. Tétanisée par la peur, Eugénie la mère fit un reproche à son fils, en précisant la cause de son inconduite. Ce reproche inattendu et singulier, sauva la famille; la patrouille s’en alla.
La nuit, dans le village, les patrouilles faisaient beaucoup de bruit ; les bottes ferrées des soldats tenaient mal sur les pavés arrondis des rues faites de cailloux de récupération. Elles allaient se mettre en embuscade en dehors du village à la croisée des chemins; celle qui surprit François, était cachée dans le fossé de la route à la hauteur de la ferme Pratmoulis habitée par la famille Azéma (entrée actuelle du village).
J. Michel "Passé Défini"
Par Erick FANTIN Le 26/01/2015
« L’ HERMITE » ESPAGNOL
Au mois d’Avril, un dimanche matin, le hasard voulut, qu’un homme vivant sous un rocher dans la vallée de Lampy, fût bêtement découvert.
Un charron de Saissac, accompagné du régisseur M. Maurel de la ferme Massillargues, cherchait de jeunes frênes droits qu’ils voulaient destiner à la confection de timons.
Le charron longeait le ruisseau, le régisseur se déplaçait dans la pente encombrée de végétaux lorsque, à quelques mètres, il vit un homme assis. Surpris (le bruit d’une cascade avait couvert l’arrivée) l’homme ne chercha pas à s’enfuir.
Rentré à la ferme, le régisseur fit part à la propriétaire de la découverte de cet homme, un Espagnol; il fut signalé à la gendarmerie. Les bergers virent passer les gendarmes, le vélo à la main; emmenant, celui que l’on appela «l’Hermite».
Son abri adossé à un rocher et situé près de la cascade dite de Baret, était protégé d’un côté par un mur en pierre sèche, il contenait deux ou trois ustensiles de cuisine, des boites, une petite réserve de blé et de la fougère séchée. Le dépôt des déchets fit penser que l’homme vivait là depuis plusieurs mois. Des traces de pas avaient été relevées par le métayer de la ferme Le Picou.
Ce dernier sortait parfois la nuit pour tirer les sangliers qui ravageaient les récoltes avec un fusil qu’il n’avait pas rendu. Son intérêt était de ne rien dire et pourtant, les traces relevées dans les champs le conduisaient toujours au bord du ruisseau à un endroit appelé «Nado – Grél».
UN COUPLE DE REFUGIES
Quelque mois après, non loin du rocher de « l ‘Hermite », un couple vint se réfugier (sûrement suite à un accord) dans une cabane située dans un gros massif de houx qui jouxtait le côté droit du chemin conduisant à la ferme Massillargues, au lieu-dit la «bouissouno».
Lui, se disait bûcheron (?) En fait, il jouait souvent de l’accordéon.
A la ferme, on leur gardait un peu de pain sans que le boulanger qui faisait des tournées le sache.
De temps à autre, le couple s’absentait, il ravitaillait les hommes de la ferme en tabac en échange de menu gibier : lapins, lièvres, perdrix, capturés au piège par deux jeunes frères placés à Massilllargues pour la nourriture.
La propriétaire Mademoiselle Cau, exploitait la ferme en régie directe.
Au mois de juin 1944, des maquisards vinrent prendre un veau et une génisse, ils étaient venus prendre une vache.
Par Erick FANTIN Le 12/01/2015
DES ALLEMANDS QUI S’INSTALLENT
Les soldats logeaient aux anciennes écoles de filles et de garçons, au « Patronage ».
Pour réduire le temps de la toilette, des groupes d’une dizaine d’hommes gagnaient à tour de rôle les trois lavoirs du village. Le dimanche, des soldats lavaient leur linge de corps, d’autres allaient à la messe; principalement des officiers. Ils restaient debout pendant tout le temps de l’office, tous alignés contre le mur à droite en rentrant dans l’Eglise.
Le Prêtre Albert, qui faisait la quête lui-même, ne leur tendait pas la Corbeille.
Les repas étaient préparés dans des grandes marmites (sur foyer à charbon) fixées de part et d’autre d’un essieu «la roulante». L’une était à la place de la Tour, l’autre à la place de la mairie.
Des grands récipients étaient utilisés pour transporter la nourriture aux officiers. La semaine il y avait beaucoup d’activités, exercices, entretien des armes, des chaussures, des habits.
Lors de la traversée du village, les groupes laissaient une odeur de naphtaline dans leur sillage.
Les rassemblements se produisaient à la place de la Mairie.
Les officiers logeaient dans les maisons bourgeoises ; c’était le cas chez les Ançenay. (3)
3. Colonel Ançenay officier lancier de la garde de l’impératrice Eugénie (Recherches du docteur Jean Michel Saissac).
"Passé défini" de J Michel
Par Erick FANTIN Le 05/01/2015
DES VILLAGES OCCUPES
L’occupation des villages était, d’après un gendarme, laissée à la prérogative du Commandant de la place.
A Saissac, des barrières faites de rouleaux de fil de fer barbelé furent posées sur la route aux deux entrées du village.
La barrière formait une chicane prés de laquelle une sentinelle veillait nuit et jour, le fusil à la bretelle.
La nuit, la garde était renforcée, il y avait deux hommes par poste sur la route.
D’autres endroits furent surveillés, la nuit seulement ; il y avait une sentinelle sur la route de Lampy, au départ du chemin de la promenade, une autre à la place de l’église et une à la mairie. Cette dernière gardait les véhicules stationnés derrière le bâtiment, elle se tenait contre le mur de la mairie à distance du pont sur lequel passe la route.
La relève de la sentinelle de la promenade se faisait tôt le matin, elle était attendue par des maquisards chargés de récupérer du pain. Ils laissaient la voiture à la ferme Lacroix, descendaient par le vieux chemin qui rejoignait la route d’ Arfons à cinquante mètres du poste gardé la nuit.
Là, aboutissait à l’angle du mur de la propriété Rousseau le sentier des jardins dont le départ se situe au centre du village, au déboucher de la rue de la République à dix mètres à peine de la boulangerie, tenue alors par la famille Mauriès.
Des miches de pain étaient acheminées par le sentier, elles étaient déposées dans un sac de jute grossier caché à la tête du sentier.(2)
2. Cabanel Gilbert.
http://www.lauragais-patrimoine.fr/HISTOIRE/LA%20RESISTANCE/SOUVENIRS-39-45/SOUVENIRS-39-45.html
Par Erick FANTIN Le 29/12/2014
Le Parler fleuri de chez Nous
Recueilli et restitué par Charles Palau
Avec l’involontaire et néanmoins aimable collaboration : Des habitants de la Montagne Noire, du Carcassès et même des bords de Garonne, des plaines du Languedoc, des confins de la Méditerranée et des marches des Pyrénées.
De ceux et de celles avec qui j’ai pu discuter de sujets sérieux ou futiles, en tous lieux et en toutes occasions, et qui ont su me faire partager leur amour du « parler de chez nous » Sans oublier la lecture enrichissante des écrivains languedociens, avec une pensée émue pour notre « mestre » incontesté René Nelli qui a su éveiller en nous lycéens de la rue de Verdun, à la fleur de l’âge, le plaisir de parler « la lenga nostro » à un époque où il était bon de la renier.
Bramer de l’oc Brama : Braire, mais aussi pleurer à chaudes larmes.
« Si tu l’avais vu ! il bramait comme une fontaine » Bramadis : coup de gueule
« Il t’a poussé un bramadis à fendre toutes les vitres des fenêtres ! »
Brassèger. De l’oc brasseja : Gesticuler. Dans le midi on brassège beaucoup en parlant «Si tu n’entends pas ce qu’il dit, tu comprends tout, tant il brassèje »
Brave, Bravou, Bravet. Petit enfant, joli de visage qui attire une sympathie évidente, gentil, aimable, parfois naïf
« Quel brave petit ! Toujours à rendre des services ! »
Brêle Une brêle est quelqu'un sans talent, qui rate tout ce qu’il entreprend. Insulte
« Ce n’est pas avec cette équipe de brêles qu’on va gagner le championnat »
Brêle de l’arabe Brêle Mule, mulet.
Brico Oc Pas du tout « As-tu dormi cette nuit ? Brico !
Parfois rien de rien « Brico de brico ! »
Broque. Personne habillée sans aucun goût, par assimilation garçon sans avenir.
« Il traîne du matin au soir, une vraie broque ! » Variant Branque
Bufa Oc souffler ; L’ange bufarel (ange joufflu) C’est l’ange de la crèche qui souffle dans sa trompe pour annoncer la naissance de Jésus. Qualifie l’enfant qui a des belles « gautes » joues « Qu’il est beau ce petitou ! On dirait l’ange boufarel »
Le Bufet est le soufflet de forge qui attise les braises « Es pas de pel de bufet » signifie que c’est de très bonne qualité et non pas comme le cuir ridé des soufflets.
Las bufos ou la bufo : Les fesses ou l’opposé Jeu de mots « Lou bent mari (le vent marin) bufo ; maï la bufo de Marie ben pas » Expression de dépit des coqs de village devant l’inanité de leurs efforts.
Bugner ou prendre une Bugne de l’oc Bouïnho ou bôrnho . Bosse, recevoir un coup accidentellement « Tu as encore bugné ta voiture »
Butade de l’oc Butà, pousser. Une poussée, une bousculade. « Il est encore un peu neci (Niais, idiot, tiré de l’appellation des protestants N C nouveaux convertis)
Mais parfois il a quelques butades d’intelligence » « Il m’a fichu une butade, que je me suis espatarré (étalé de tout mon long) au milieu du bal.
Cabolho de l’oc : Jument « Faï tira que la cabalho se nègo « Littéralement : Tira la jument se noie ! Signifie continue ! C’est bien !
Cabourd Fou, casse-cou, cinglé. Il cabourdège : Il perd la tête.
« Regarde-moi ce cabourd avec sa mobylette ; Attention au tournant ! »
Cabusset ou Cabus De l’oc Capusseto : Culbute, roulade. « Ce soir pour me faire belle, je vais faire un cabus dans l’armoire » Elle va se changer. « Quand on était petit on faisait des cabusset dans les prés, puis quand on se levait, on avait le vire-vire » On avait la tête qui tournait/ « Faire un cabus » Plonger dans l’eau la tête la première.
Cabusselle Couvercle de casserole ou de marmite. Désigne péjorativement la tête d’une personne. Variante Cabucelle.
Caga de l’oc satisfaire un besoin naturel, faire la grosse commission ; Caguer « Va-t’en caguer à la vigne, mais n’oublie pas de ramener la clé ! « Expression pour se défaire d’un importun.. Faï caga ou me faî caga (Traduction inutile)
Une cagade ; erreur grossière « S’il n’avait pas fait cette cagade, on aurait gagné la partie « Un cagadou : lieu d’aisance souvent situé au fond du jardin avec un orifice sur la porte en forme de cœur « Elle a jeté un mégot mal éteint dans le cagadou. Cela a fait une explosion !! A cause de la chaux vive que l’on y verse.
La cagagne La diarrhée, mais aussi la peur « Il m’a sauté dessus dans la noir. Je t’ai eu une de ces cagagnes » « Chez nous, la Turista on l’appelle la cagagne.
Le cagarel ou Caganis Se dit du petit dernier, d’une portée de lapin. Par extension le petit dernier d’une famille nombreuse.
« Dans le ciel » de J Michel
Par Erick FANTIN Le 01/12/2014
ANCIENNE GARE
L’ancienne gare de Saissac a été construite vers 1904. Le premier tramway arrive en gare de Saissac, le 10 mai 1905.
L’arrêt complet du trafic a lieu en août 1932.
Le terrain de la gare est aménagé en terrain de sport en 1940, avec terrain de sport, terrain de basket et boulodrome lyonnais.
On garde le souvenir de Rose Callas « chef de gare » à Saissac pendant de nombreuses années.
Une partie de ce terrain est vendu à la « Coopérative laitière et fromagère » créée en 1930.
Terrain récupéré lors du départ de la coopérative à St Denis.
Le local de la gare sert de vestiaire aux équipes de Rugby et de football
Cédé au département pour la construction de l’actuelle gendarmerie.
Portraits de Saissagais - Valerie et Camille Chavernac
Par Erick FANTIN Le 26/11/2014
Par Erick FANTIN Le 24/11/2014
ANCIENNE MAIRIE
L’hôtel de ville primitif se trouvait au coin de la place aux herbes. Il fût démoli, pour cause de ruine, ce qui permit d’agrandir la place.
Dès 1844 un projet de construction est prévu.
1853
A côté des halles il y avait 2 hôtels et cafés. Il s’y tenait foires et marchés. L’esplanade devant la halle servait à garer les charrettes des rouliers qui s’entendaient pour monter le raidillon (Ils attelaient leurs chevaux par 2 jusqu'à la pierre St Denis et revenaient chercher l’autre charrette)
1858 Inauguration de la halle.
Pour un loyer annuel de 10 et 100 f les véhicules et les machines à battre pourront stationner sous la halle. Ils devront toutefois être retirés lorsque la halle est demandée pour une cérémonie publique ou un bal.
1861 Le premier étage est aménagé en mairie.
On y loge le garde municipal. On y installe la justice de paix.
Les halles sont cimentées en 1933.
Elles servent de salle de bal, l’orchestre est juché en hauteur, sur un praticable en bois. Les couples tournent autour du pilier en bois qui soutient la voûte. Les mères assisses autour de la piste, sur des bancs en bois, surveillent attentivement les filles. Des idylles se nouent au milieu du ronron des orchestres « modernes »
Après quelques modifications intérieures, le conseil municipal décide la construction d’une nouvelle mairie plus fonctionnelle.
L’ancien bâtiment est consolidé, on supprime l’ancien pilier, on crée de nouvelles ouvertures, une belle salle des fêtes est inaugurée.
En haut la salle Lagarrigue et ses belles peintures est restaurée et une salle d’exposition est construite.
1981-refection-ancienne-mairie
Par Erick FANTIN Le 17/11/2014
Portraits de Saissagais - Pierre Almeida
Par Erick FANTIN Le 29/10/2014
Célébrités à Saissac - Maistre
Par Erick FANTIN Le 13/10/2014
Célébrités à Saissac
MAISTRE
Par le Dr Jean MICHEL
La famille Maistre s'installe à Saissac par le mariage de Jules Maistre de Villeneuvette avec Marie fille d'Edouard Bosc . Jules Maistre appartenait a une famille de drapiers qui possédait la manufacture de Villeneuvette depuis 1803. Ils eurent 5 enfants, Claire, Edouard, Euphémie, Casimir et Paul.
L’ancienne cité industrielle et autonome de Villeneuvette de Clermont fut fondée sous l’impulsion de Colbert en 1677.
Fontaines, aqueduc, canaux déversoirs en cascades, bassins rappellent le Roi-Soleil. Dont une petite place en carré porte le nom. Rien n’y manquait : l’église, l’auberge pour les inspecteurs des draps et les négociants de passage, la glacière sous sa coupole ; les habitations des contre-maîtres et commis dans la grand’rue, les logements rue Bert pour foulonner, tondeurs, pareurs, encoleurs et tisserands. La cité du travail grâce aux prés, vignes, oliviers et champs l’entourant se suffisait à elle-même.
Ce fut le dernier établissement de ce type à survivre, après une réussite qui dura jusqu’aux années 1950.
Paul Maistre va résider à Escourrou, il s'occupera aussi de la manufacture "Jules Maistre et fils" à Villeneuvette . Puis a la mort de Jules Maistre son père en 1909, il va avec son frère Casimir devenir gérant de la société "Les fils de Jules Maistre", transformée enfin en société "Maistre et Cie". Paul Maistre va tomber héroïquement à Verdun en 1916.
Casimir Maistre
Etait donc le petit fils d'Edouard Bosc .Il est très jeune passionné par les explorations et participe ainsi en 1889 avec le docteur Catat à l'exploration d'une partie inconnue de Madagascar cinq ans avant l'occupation de l'île par les troupes françaises.
Casimir Maistre effectue son premier voyage avec le Docteur Catat à Madagascar.
Le compte rendu de ce voyage paraît dans « Le Tour du Monde de 1893. Voyage qui dure de 1889 à 1891.
C'est alors que le comité de l'Afrique Française le choisit pour prendre le commandement de la mission Congo Niger , il a alors 23 ans , c'était en 1892.
Cette mission avait pour but de relier les établissements du Congo et ceux du Soudan. C'était l'époque où les anglais envisageaient d'établir une ligne de chemin de fer entre le Cap et le Caire et les français entre Dakar , Brazzaville et l'Abyssinie et Djibouti .D'où la fameuse affaire de Fachoda et du commandant Marchand qui faillit se terminer tragiquement . Une première mission confiée au colonel Crampel venait d'échouer et avait vu la mort de son chef.
Léon , Joseph, Casimir Maistre prend le départ de Brazzaville avec sous ses ordres 5 européens et une escorte de 60 sénégalais et 120 porteurs. Il va falloir deux ans a Casimir pour parcourir un itinéraire de 5000 Km dont plus de 2000 à pieds dans des régions totalement inconnues.
De l'Oubangui a Garoua grâce à de patientes négociations menées avec les chefs régionaux , il réussit à obtenir des accords d'amitié qui ratifiés par le gouvernement et le parlement nous assurent une primauté sur l'Angleterre et l'Allemagne .Ces droits sont reconnus par la convention de Berlin en 1894.
Ces droits obtenus par la mission Maistre permettent en 1908 un arrangement avec l'Allemagne qui moyennant la cession d'une partie des territoires obtenus par Maistre évite une guerre et nous laisse les mains libres au Maroc.
Les documents scientifiques rapportés par Maistre et ses compagnons (Géologie, astronomie, hydrographie, levée de plans etc. ) Utilisés par les géographes français et étrangers , les nombreux congrès et conférences , donnent à Casimir Maistre une réputation internationale et lui valent de nombreuses distinctions , dont la légion d'honneur à 25 ans qui lui est remise par le ministre Delcassé.
Carte
exécutée d’après les documents de Casimir Maitre
Partis de l’Oubangui,
poste de Kémo, passe chez les Ndris, échange de sang, en
guerre avec les Mandjas. Va chez les Arétous, puis chez les Saras,
dans les marais rencontre les musulmans du Baguirni. Passe chez les Toumoks
puis les Gaberis . Traversée du Logone. Séjour forcé chez les
Lakas, puis retour par la Bénoué, Yola, Ibi et le fleuve Niger.
La paix de Casimir
avec les Mandjias 1892
Attaque du camp par les Mandjas
Maistreville
Il décide en 1950 de revenir a ses souvenirs et note ses mémoires. Il a toujours été en relations d'amitié avec Brazza et Lyautey , ainsi qu'avec les académies de sciences coloniales. Dans sa maison de Montpellier où il se retire , il reste a l'écoute des événements , toujours aussi alerte d'esprit. En 1935 à l'initiative du général Malafosse (fils d'un contremaître de Villeneuvette) Casimir Maistre est nommé sur intervention de Lyautey officier de la légion d'honneur En 1937 le haut-commissaire Boisson inaugure à Garoua au Cameroum un monument rappelant la jonction des missions Maistre et Mizon venues à la rencontre l'une de l'autre .En 1947 un poste stratégique du Tchad est baptisé Maistreville par décret du gouvernement français .Le monument de Garoua a été détruit et seule une plaque de bronze a pu être sauvée grâce à la présence d'esprit de notre ambassadeur .Maistreville se nomme désormais Kelo et sert de dépôt aux "Médecins sans frontières"
Casimir est mort en 1956 à Paris renversé par un véhicule conduit par un noir.
Le drapeau tricolore qui porté par un tirailleur sénégalais a parcouru 5000 Km en tête de la colonne est rentré en France avec de très nombreux objets , armes, ivoires, bracelets et les carnets de notes journalières tachés et délavés par les bourrasques et le soleil. Ces notes ont permis au service géographique de l'armée de dresser une carte exacte de l'itinéraire Congo-Niger.
Ces souvenirs précieux sont toujours entre les mains des héritiers directs de Casimir Maistre.
Casimir Maistre directeur de la Manufacture
Et voici qu'en 1895 Casimir disparaît de la scène en pleine notoriété , il va désormais pour obéir aux ordres de son père se consacrer à la gestion des affaires familiales jusqu'en 1950 ou il reviendra à ses souvenirs .
Pour obéir a son père Jules Maistre-Bosc qui l'appelle a l'aide, Casimir abandonne sa vocation. Avec son frère Paul il devient a la mort de son père en 1909 gérant de la société "Les fils de Jules Maistre" transformé en société "Maistre & Cie "
Les deux guerres mondiales allaient étoffer une activité s'effilochant après 1902 ou l'on recensait 300 habitants .Jusqu'en 1939 on y tissa du drap pour la marine et jusqu'en 1943 pour les fantassins. Dès lors la marche devint de plus en plus claudiquante.
Casimir jusqu'en 1950 dirige la manufacture , aidé de son frère Paul (héroïquement tombé à Verdun en 1916) et de son neveu Jean Maistre lui aussi combattant gravement blessé .Casimir, aux qualités de meneur d'hommes, dirige pendant près d'un demi-siècle (1909 1950) l'entreprise où l'on apprenait à lire , où l'on vivait et on mourait. On y partageait le travail, le gîte, les jardins, les distractions et les fêtes.
Une vie communautaire dans une étonnante abbaye ouvrière ayant élevé le travail en arc de triomphe au dessus de la lourde porte. Villeneuvette eût ses chapelles. Comme le veut le dicton "La laine est catholique, la soie protestante" les gens de messe étaient les plus nombreux. Mais ils y voisinaient en bonne intelligence avec les protestants hollandais ou du R P R (Religion prétendue réformée) . Et c'est là que naquit Pierre Jacques Astruc qui introduisit la franc-maçonnerie en Languedoc.
Par Erick FANTIN Le 06/10/2014
Bals à Saissac
Fêtes et divertissements
Avant la guerre de 1939, pendant la belle saison, il ne se passe point de dimanche qu’on ne festoie, s’amuse et danse. Fêtes locales, patronales ou votives, l’été les pare de toute la rayonnante splendeur de ses journées radieuses et les embellit de la sereine profondeur de ses nuits de velours. Bals en plein vent d’où s’échappent les éclats de rire à pleine bouche, les polkas, le hoquet des canettes qu’on débouche, les gros verres trinquant sur les tables.
Et parmi les chocs des rires et des voix et du vent fugitif dans les ramilles vertes, le bourdonnement aigrelet des cornemuses enrubannées ou le bruissement acidulé de l’accordéon.
Le triomphe de l’accordéon
Entre les deux guerres seuls les ménétriers qui ont opté pour l’accordéon diatonique obtiennent un sursis. Paul Bastie de la Colle de 1925 à 1937, Lisou Campanel de Saigne-Villemagne, Tartosal jouent à la demande de l’accordéon ou de la cornemuse.
« Une fois par semaine on se retrouvait dans une campagne où Louisou des Roques ou Paul de la Colle nous faisaient danser au son de leur accordéon. C’est là qu’on pouvait rencontrer des garçons. Quand une fille et un garçon se plaisaient, ce dernier se louait dans la métairie de la fille, pour la voir souvent, mais aussi pour montrer ses mérites et plaire aux parents. »
Pendant la guerre
Les bals étaient interdits, mais partout avaient lieu les « bals clandestins » toujours à la merci d’une dénonciation et d’une descente de la gendarmerie.
A Saissac les dansent avaient lieu chez « Lucien », un simple d’esprit qui habitait à l’actuelle maison de Louise Paule. Le plancher de la maison vibrait pendant les danses, faites au son d’un « pick up » ou d’un phonographe à manivelle.
On dansait au Colombier haut, à Bataillé, à Peyrolemal, à Saint Pierre où 30 à 40 couples se trémoussaient sur la branlante étable des vaches.
A Saigne-Villemagne, les Roques, c’était André Limousis de Bouriac, un cycliste réputé, qui amenait son « fono » sur le porte bagage de son vélo et animait les bals clandestins, au Moulin de Sempel l’on guinchait sur la route.
Musiciens
A Saissac, on garde le souvenir du jeune Tadiotto, accordéoniste de talent, qui disparut pris dans une rafle par les allemands, alors qu’il descendait en vélo à Carcassonne, son « tira buta » sur le dos, prendre des leçons d’accordéon.
Louisou Bousquet jouait dans les campagnes. Mais souvent c’étaient les « pick up » de Bastoul ou d’André Limousis qui animaient les bals. Rodriguez « Michel de la Bastide » à l’accordéon avec Séverin Antolin à la batterie chauffaient les valses, les marches et les javas.
Après la libération et la Victoire
Les bals ont lieu sous la halle de Saissac, l’orchestre est juché en hauteur, sur un praticable en bois où il a tout juste la place de s’installer.
Les couples tournent autour du pilier en bois de la salle, pas encore dallée.
Les mères assises sur des bancs de bois placés autour de la piste, surveillent attentivement les jeunes filles. Des idylles se nouent au milieu du ronron des orchestres « modernes ».
« Passé Simple » de Jean Michel
Extérieur et Intérieur de l'ancienne salle des fêtes
Les 3 légendes du Cabardès - Les cloches des Tours Nègres
Par Erick FANTIN Le 22/09/2014
LES CLOCHES DES TOURS NEGRES
L'hiver débutait durement ; depuis les premiers jours de
décembre, le verglas, le givre, le gel et la neige avaient
transformé la faille escarpée de la gorge de l'Alzau en une
splendide nef immaculée et aérienne, contournée et capricieuse.
Au fond d'un repli de la gorge, caché à toutes les vues,
s'était établi un petit prieuré, dont il ne resta que des
ruines, désignées aujourd’hui sous le nom de Tours Nègres de
Clary.
Elles doivent leur nom à la couleur sombre de leurs pierres
qui saillent à peine sur le coloris monotone de la gorge
obscure. D'un à-pic rocheux elles dominent le torrent
mugissant, comme une forteresse; dans ce site perdu, on est
captivé par la solitude effrayante de ces ruines.
L'opinion ne s'est pas faite encore sur leur histoire, mais
les gens du pays disent que ce fut jadis un prieuré ; et, de
fait, cela parait vraisemblable dans ce pays du Cabardès,
défriché à fond par les moines, truffé d'Abbayes, de
Chartreuses, de monastères, de Prieurés et d'Églises rurales
dans les endroits les plus reculés.
Ce Prieuré était une dépendance des moines de l'Abbaye voisine
de La Bastide, annexe elle-même probablement des Bénédictins
de Montolieu, qui avaient, choisi ce site désolé, si propre au
recueillement de l'esprit.
En cette fin d'année 15. ., les moines de la Bastide
s'apprêtaient, comme chaque année, à assister à la messe de
minuit dans la chapelle des Tours Nègres : ils trouvaient que
la majesté du lieu convenait à la solennité de la Fête de la
Nativité:
Aucune solitude, aucun désert, aucune autre gorge plus
effrayante encore, ou plus distante, ne pouvait mieux convenir
à l'état d'âme de ces hommes qui avaient fui la désolation du
monde pour chercher au sein de la Nature un peu de repos avant
d'atteindre l'éternité.
La France était déchirée de la façon la plus affreuse qui se
soit vue depuis la Guerre de Cent Ans ; du Tarn à l'Agout, du
Sor au Fresquel, de la Garonne à l'Aude, Calvinistes et
Catholiques s'égorgeaient ; des bandes de pillards ou
d'assassins prenaient parti pour l'un ou pour l'autre,
attaquaient les villages ; alors c'était l'agonie des
mourants, l'incendie des maisons, le massacre des enfants,
puis les pillards repartaient, avec un riche butin. Saissac
avait été attaqué mais avait pu repousser les assaillants,
grâce à la solidité de ses murs ; mais Cuxac, mal défendu,
avait été conquis de haute lutte.
Ce soir de Nativité, les moines, assemblés dans la petite
chapelle, plongés dans leur méditation, ne pouvaient détacher
leur esprit de la folie qui ravageait le monde. Ces hommes
simples et rudes, austères et naïfs, ces moines paysans dont
la foi était claire et pure, attendaient la mort dans la
sérénité de leur retraite : chaque jour, ils rendaient grâce à
Dieu des bienfaits qu'Il leur prodiguait, et qui éclataient
dans le miracle sans cesse renouvelé de la Terre nourricière.
Une tristesse infinie, une pitié indicible, une commisération
venaient en eux à l'évocation de l'affreux bouleversement du
monde. Ils priaient avec ferveur pour leurs Frères, pour cette
humanité souffrante, qui méconnaît la joie de vivre, qui se
déchire elle-même, se meurtrit dans la douleur, s'abaisse dans
le crime et le péché, s'abîme dans le sang et la boue.
Tout cela, cette affreuse soif de tuer et de souffrir leur
était incompréhensible ; ils la plaignaient, mais ne savaient
la ressentir.
Avec le soir, le vent glacé qui dévastait la plaine, dont le
rougeoiement des incendies n'arrivait seulement pas jusqu'aux
Tours Nègres, cachées dans un repli de rocher, venait de
s'abattre. Le silence régnait ; dans la chapelle chauffée,
tout n'était, loin du monde, que tiédeur, simplicité et calme.
La cloche venait d'égrener ses accents cristallins, appelant
les moines dispersés dans le prieuré. Quelques moines, occupés
aux cuisines ou à la garde ; les temps n'étaient pas sûrs : se
joignirent à leurs Frères avec la paisible tranquillité que
donne une longue habitude ; leurs voix, mâles et assurées
d'hommes rompus aux travaux de grand air s'élevaient et
emplissaient la nef.
L'officiant se prosternait devant l'autel. « In nomine Patris…
» Le sacristain lançait encore les cloches à toute volée,
n'ayant pas vu le prêtre commencer la cérémonie, et l'air
glacé amenait leur son cristallin jusqu'à Saissac, immobile
sous le givre...
Dehors, c'était la paix divine ; l'orée de ce jour où Jésus,
le Rédempteur, était venu, emplissait chacun d'espoir. Une
trêve se glissait dans tous les coeurs, et dans chaque foyer
on priait...
Mais, à ce même moment, un petit parti de Calvinistes qui
étaient partis de Cuxac à la poursuite d'un chevreuil, se
regroupait devant l'entrée du prieuré ; passant dans le ravin
de l'Alzau, la cloche cristalline les avait attirés ; amenés
par la curiosité, ils s'étaient approchés furtivement ;
l'odeur du repas destiné aux moines à l'issue de la messe de
minuit mit en appétit ces hommes affamés. S'insinuant par la
porte entr'ouverte, dont le gardien était à la messe, ils
contemplèrent les moines paisibles et prosternés...
« Allons-y les amis, et point de quartier....»
Avec un cri épouvantable, les Calvinistes firent irruption
dans la chapelle ; aussitôt le sang coula et gicla ; les
moines, désarmés et absorbés dans leurs prières, offraient
sans résistance leurs têtes aux masses et aux haches.
Le sacristain, un peu sourd, n'avait pas réalisé le meurtre et
sonnait vigoureusement les cloches ; un Calviniste
l'atteignit, lui sectionna le bras d'un coup de hache sur
l'épaule, la main resta accrochée à la corde, et le corps
tomba inanimé à terre.
Le prêtre, encore prosterné à l'autel, agonisait, la tête
fracassée.
Les Calvinistes, s'étant repu du festin destiné aux moines,
mirent le feu aux Tours Nègres après avoir dérobé les objets
de quelque valeur, et s'éloignèrent dans la nuit, éclairés par
l'incendie qui rougeoyait la neige vierge...
Depuis, le prieuré ne s'est pas relevé de ses ruines, qu'il
faut savoir découvrir dans le repli d'une gorge de l'Alzau,
sous un manteau de lierre, de ronces et de broussailles. Nul
ne vit dans ces lieux, dont les paysans s'écartent volontiers.
Une malédiction plane sur ces pierres dont on ignorera
toujours le secret.
Mais les gens du pays assurent que celui qui oserait se
risquer, une veille de Noël, à minuit, parmi les ruines,
verrait encore le bras levé du sacristain sonnant la cloche
une ultime fois, et en entendrait le son cristallin ; on dit
que les autres moines sont entrés dans la Paix du Seigneur,
mais que le sacristain, pour avoir négligé ce jour-là sa
communion journalière et s'être laissé absorbé plus que de
raison par les préparatifs du repas, agitera chaque année les
cloches à pareille heure, jusqu'à ce qu'il ait enfin reçu une
sépulture chrétienne. On prétend aussi que par temps glacé et
très clair on entend distinctement les cloches jusqu'à Saissac ;
alors, les chrétiens se signent, et prient pour cette âme si
tragiquement perdue, pour avoir méconnu qu'on doit être
toujours prêt à comparaître devant le Tribunal suprême...
Les 3 légendes du Cabardès - Le Chandelier Sacré
Par Erick FANTIN Le 15/09/2014
LE CHANDELIER SACRE
Les Rois Wisigoths possédaient un trésor fabuleux, qu'ils
avaient amassé, de pillages en pillages, à travers toute
l'Europe. Le joyau en était le célèbre chandelier d'or pur, à
sept branches, enrichi de pierres précieuses, provenant du
Temple de Jérusalem, dont an disait que celui qui le profanait
était foudroyé sur l'instant.
Le Roi Alaric s'était installé à Toulouse, mais en 507, les
Francs, menés par Clovis s'ébranlent ; à la bataille de
Vouillé, Alaric est tué en combattant, et son armée décimée;
les Francs foncent sur Bordeaux et y passent l'hiver; au
printemps, Clovis reprend l'offensive, déborde Toulouse,
atteint Carcassonne, en 508.
Le trésor avait été replié rapidement de Toulouse à
Carcassonne ; mais l'escorte, surprise par l'avance franque,
dut se replier sur Saissac, ou elle enfouit le trésor, qui s'y
trouve encore malgré des recherches et fouilles nombreuses.
Ici s'arrête la tradition; qu'il soit permit de laisser
chanter la légende !
Les Francs pénétraient déjà dans les faubourgs de Toulouse :
l'affolement régnait; les seigneurs Wisigoths se préparaient
en toute hâte à se replier sur Carcassonne en bataillant pour
retarder l'avance ennemie; mais la famille royale, Théodegothe
la jeune épouse du défunt roi et Amalric, son fils, espoir de
la dynastie, bien qu'il n'eut que 4 ans; était encore dans
Toulouse; ils devaient partir sans retard à Carcassonne; en
même temps, il fallait escorter le trésor, composé de dizaines
de coffres, long convoi tiré par des bœufs.
Le jeune seigneur Euric réclama cette mission et l'obtint;
accompagné d'une légère escorte, il s'échappa de justesse de
Toulouse, laissant filer le convoi, pendant qu'il amusait les
ennemis en guerroyant. Puis, confiant dans son avance, et
escomptant que les Francs s'attarderaient quelques jours à
Toulouse, il régla la marche du lent convoi, et multiplia les
reconnaissances, prêt à s'échapper dans les bois ou par les
chemins boueux du Lauragais, à la moindre alerte.
Mais au relais d’Elusio, Euric appris que des francs, venant
d’Albi s’étaient déjà répandu sur la route de Carcassonne,
vers Bram, alors appelé Hébromagnus.
Il n’était plus question de suivre la grande route de
Carcassonne ; il décida de se jeter dans la montagne et
d’essayer de gagner, par des chemins détournés, par Issel,
Verdun et la forêt de Bruniquel, le petit Castellum de
Saxacum, que l'on nomme aujourd'hui Saissac. Il connaissait
bien cette région, qu'il avait maintes fois parcouru avec ses
compagnons dans leurs chasses à l'ours : ce n'étaient que
forêts profondes, que le printemps parait de muguet, mais il
savait y trouver un asile sûr et des chemins praticables.
Enfin, ils furent en vue de Saissac et les lourds chariots
s'engouffrèrent dans le « castrum ". Euric, comprenant qu'il
n'avait guère de chance de transporter les caisses à
Carcassonne avant que le pays ne soit débarrassé de l'ennemi,
décida d'enfouir le trésor à l'abri des souterrains du château.
La Reine n'avait pas été insensible au charme du jeune
seigneur, à la délicatesse de ses manières, ainsi qu'à son
courage et à son sang-froid; elle approuva le projet de cacher
le trésor, jusqu'à des jours meilleurs, mais manifesta le
désir d'assister avec Euric à l'enfouissement.
Lorsque les caisses furent déposés dans les profondeurs des
salles souterraines, ils restèrent seuls :
- Ah ! Euric ! Je voudrais tant me parer une dernière fois de
tous ces bijoux royaux....
Et ce fut un spectacle féerique; la reine chargea ses bras de
bracelets étincelants, des diamants brillèrent à sa chevelure
d'or, d'énormes rubis attachés aux lobes délicats de ses oreilles
firent ressortir l'exquise fraîcheur de ses lèvres; l'éclat
rougeoyant et changeant des torches faisait varier les teintes
et les éclats de ces bijoux splendides; l'odeur de la résine
qui embaumait la salle exaltait leurs esprits :
- Ah ! Euric ! Suis-je belle? Suis-je belle, Euric ?
Elle n'avait pas de miroir, mais l'adoration qu'elle lisait
dans les yeux bleus d'Euric agenouillé devant elle, reflétait
sa beauté, mieux que le cristal le plus pur.
Puis, fouillant à pleines mains dans les coffres massifs, elle
-jeta pêle-mêle, sur le sol, au gré de son caprice, ors,
bijoux, argents, monnaies scintillantes; elle sortit encore
les soixante calices d'or pur massif, les soixante patènes et
une multitude de croix massives, qu'elle disposa sur les
coffres ou sur l'aspérité du mur.
Ah ! Ma Reine ! Ah ! Ma déesse !
Et, lui aussi, dans l'exaltation de son admiration, pris par
cette étrange fièvre de l'or, enivré par la beauté de la
reine, exhaussée encore par la splendeur des bijoux et des
éclairages, il saisit au fond d'un coffre le fabuleux
chandelier à sept branches de Jérusalem luisant dans
l'obscurité par l'éclat de mille pierres précieuses; il oublia
la malédiction qui s'attachait à ce chef-d’œuvre
d'orfèvrerie, tout à son amour, tout à l'idole qui s'offrait à
lui, parée comme une déesse: Il posa le chandelier devant son
amante, et se prosterna à ses pieds...
Nul ne les revit jamais; les hommes de l'escorte, inquiets de
leur absence trouvèrent le souterrain fermé par un éboulement;
ils quittèrent Saissac emmenant le petit roi Amalric, qui put
trouver abri à Carcassonne.
La campagne s'épanouissait dans le printemps, et la forêt se
constellait de fleurs. Dans le plus somptueux des décors.
Théodegothe et Euric agonisaient dans la splendeur de leur
amour...
Les 3 légendes du Cabardès - La Dame de Saissac
Par Erick FANTIN Le 01/09/2014
La Dame de Saissac
1209... Croisade des Albigeois.
Les armées de Simon de Montfort déferlent sur le Languedoc,
mélange confus de reîtres et de ribauds.
Juillet est dans la splendeur de sa moisson, au chant des
cigales; Béziers, pris d'assaut, est pillé et Narbonne tombe.
Les armées se ruent sur Carcassonne...
Bertrand de Saissac jetait un dernier coup d'œil sur son
fief, avant de se rendre à l'appel de Trencavel son ami et
suzerain, à l'aboi dans Carcassonne.
Rapidement, il avait inspecté les remparts de Saissac qui
n'avaient pas servi depuis plus de trente ans, quand les sires
de Saissac se défendaient contre les Comtés de Toulouse. Il
donna l'ordre de faire les réparations indispensables; puis il
nomma les chefs, et précisa les consignes de défense; enfin il
fit le tri des meilleurs chevaliers, qu'il emmena avec lui à
Carcassonne.
Et, avant de partir, il confia solennellement le commandement
de la place à sa fille, Aude; la coutume était, dit-on, de
confier, en temps de guerre, les prérogatives du chef à une
femme, pendant l'absence du seigneur.
Puis, confiant dans la solidité de ses murs, dans la fidélité
et le courage de ses hommes, rassuré par l'éloignement de sa
citadelle et par sa situation impressionnante sur un éperon
rocheux, il partit à l'aube avec cinquante chevaliers...
Aude de Saissac dans l'éclat de ses 19 ans était plus habituée
aux plaisirs des « Cours d'amour » et à la joliesse des chants
des troubadours qu'au maniement des armes. Certes, elle savait
monter, et il était de bon ton d'aller chasser le chevreuil à
Ramondens, mais c'était l'affaire des hommes de tuer le gibier.
Son père parti, elle raillait avec Jourdain, son damoiseau et
chevalier servant, les précautions et les recommandations :
Comment penser à la guerre? Comment songer que ce splendide
panorama qui s'étalait sous ses yeux pouvait devenir un jour
un lieu de massacre? Comment imaginer que les Croisés
commettraient la folie de s'engager dans la souricière du
Lauragais gardée par les formidables forteresses de
Carcassonne, Cabaret, Saissac, Montréal, Fanjeaux et autres
places.
Et surtout ! Comment ouvrir ses yeux à la guerre sous ce beau
soleil de juillet qui transfigurait tout; la plaine se dorait;
au loin les Pyrénées bleuissaient chaque jour un peu plus, et
la neige n'était plus accrochée qu'aux revers ombreux des plus
hauts pics.
Croyez-vous à la guerre, Jourdain?
Les ouvriers travaillaient mollement aux remparts; les
chevaliers chassaient tout le jour au fond des forêts, les
hommes d'armes couraient de tavernes en tavernes.
Mais le vieux portier de l'entrée de la Vernassonne hochait la
tête et ne quittait guère son poste; jadis il avait fait la
guerre, et sentait que si Saissac devait être pris ce ne
pouvait être que par surprise; avec quelques soldats, il avait
réparé les brèches, il avait fait sauter les passerelles sur
le torrent et construit un pont-levis; et maintenant, il
veillait, prêt à donner le signal à coups de trompe.
C'était le dernier jour d'août; Aude s'ennuyant dans son
donjon, descendit vers la porte de la Vernassonne pour
cueillir quelques fleurs des prés le long du torrent.
- Bonjour... dit-elle au vieux portier.
Ils parlèrent, et elle s'étonna de la vie sévère que menait
cet homme depuis un mois; elle admira qu'il n'eut pas quitté
son poste depuis le départ du seigneur, couchant à même le
sol, ses armes et sa trompe à portée de la main. La pâle
figure de Jourdain lui apparut, et pour la première fois, elle
le méprisa d'avoir les mains si blanches et le coeur si peu
viril.
- Mais... n'avez-vous point besoin de monter parfois à la
ville vous délasser ou faire quelque emplette ?
- Certes, j'aimerais voir ma femme et mes enfants, mais j'ai
promis à mon seigneur de garder son château... J'attendrai
qu'il vienne me relever... et puis, qui ici pourrait me
remplacer? ajouta-t-il plus bas.
Aude ne releva pas l'allusion à la mollesse des jeunes
seigneurs et à la négligence des hommes; toute la ville, et
elle-même, délivrés de la lourde tutelle de Bertrand de
Saissac, brutal, impérieux, autoritaire, respirait avec
délice; Personne n'était pressé de se plier à une discipline
quelconque; il serait bien temps plus tard... Mais son bon
cœur l'emporta :
- Ne suis-je pas Dame de Saissac? Et n'ai-je pas le
Commandement du château ?... Allez, mon ami, allez voir votre
femme, allez embrasser vos enfants... C'est moi qui en donne
l'ordre...
Le vieux portier secoua la tête :
- Je ne saurais partir sans être remplacé...
- Allez, allez, c'est moi qui vous remplace... Je m'ennuie...
Cela me distraira... Et j'inspecterai les défenses,
ajouta-t-elle en riant... Donnez-moi votre trompe, grand père,
et ne vous attardez pas trop...
Aude s'installa sur le rempart et rêva à de nouveaux poèmes;
la vallée verdoyante de la Vernassonne frissonnait doucement;
elle pensa à son père, que tous croyaient maintenant
victorieux; un courrier avait appris que les Croisés, décimés,
s'apprêtaient à lever le camp, et que Trencavel poursuivait
des négociations habiles; chaque jour, de Carcassonne,
s'élevait un feu, qui apportait à tous les châteaux des
environs un message de courage et de persévérance.
... Tout à coup, sur la route de Carcassonne, jaillissant de
l'escarpement de la gorge pierreuse, apparut un détachement
d'hommes en armes; à toute allure, ils fondirent sur Saissac
dont La porte d'entrée principale se trouvait sur la
Vernassonne, là où maintenant, on voit l'emplacement d'un
vieux moulin à eau.
Père ! C'est Père !
C'était Bertrand ! Ah ! La guerre était finie, Carcassonne
délivrée, les Croisés taillés en pièce ! Aude en pleurait de
joie ! Hâtivement, elle fit tomber le pont-levis et s'élança
vers eux en criant son bonheur.
- Père ! Ah ! C'est vous, Père !
Et toute la ville, alertée par sa folle joie, se répandait
dans les rues et acclamait déjà le vainqueur.
Mais, le premier cavalier, que, de loin elle avait cru
reconnaître pour son père, fonça sur elle et la transperça de
sa lance; toute la troupe, lancée à fond de train passa sur
son corps, dont la beauté ne fut bientôt qu'un amas immonde de
boue et de sang.
Alors, les cavaliers de Simon de Montfort, s'élancèrent dans
la ville par le pont de la Porte de la Vernassonne, qu'Aude
avait si imprudemment laissé ouverte; les défenseurs du
château furent égorgés avant d'avoir pu se ressaisir, les
femmes furent abomi¬nablement souillées et massacrées, les
enfants furent jetés par dessus les remparts, la ville fut
livrée a u plus infâme des pillages.
Bertrand de Saissac ne put survivre à la perte de tout ce qui
faisait pour lui la joie de vivre, et nul n'entendit jamais
plus parler de lui.
Dans le ravin splendide de la Vernassonne l'été, indifférent à
la peine des hommes continuait de s'épanouir, et le vent
faisait frissonner doucement fleurs et branches....
Par Erick FANTIN Le 23/06/2014
Jean DASSENS
1845-1920
Une grande famille
Jean Dassens est né à Saissac le 8 mars 1845, fils de Paul et d’Anne Gasc. Il épouse Justine Pujol et de cette union vont naître 9 enfants.
Joséphine qui finira supérieure générale de l’ordre des Franciscaines de La Devèze. Ordre qui assurait les soins aux épileptiques et aux « phénomènes » atteints de difformités monstrueuses.
Auguste Paul né en 1880. Un sacré original, Auguste son service militaire effectué, part sans prévenir sa famille passer 2 ans en Chine combattre les « Boxers ». Il ne donne jamais de ses nouvelles si bien qu’on le croit mort. Arrivé à Saissac, il croise sa sœur Joséphine qui ne le reconnait pas. Il l’interpelle : «Alors, tu ne connais plus ton frère ! ». Et la brave Joséphine de tourner de l’œil à la vue de ce frère qu’elle croyait disparu.
Paul Victor né en 1887 est agent d’assurances.
Victor sera cheminot, Baptistin est un autre de ses fils.
Sa fille Marie épouse Jean Passebosc.
Les autres enfants décèdent en bas âge.
Jean Dassens « le Suisse » est lui décédé le 12 avril 1920.
Un « Brassier Tisserand »
Jean Dassens est mentionné « cultivateur » sur son acte de décès. En fait selon son petit-fils il était « brassier » et « tisserand ». Il faisait partie du prolétariat rural qui vivotait, survivant pauvre, misérable, laborieux, acharné ou obligé à lésiner, à économiser, dans un univers dur, actif, tranquille, avec ses couleurs, ses habitudes, sa connaissance intime du terroir, ses besoins réduits, sa modération profonde.
Au rythme des saisons, Jean était tisserand, penché sur son « mestié de tisseire » , il enfilait les fils de chaine, lançait la bobine, dévidait, ourdissait, encollait. Il fallait voir pour faire ce métier, ne pas mélanger les fils, bien faire le dessin. Jean travaillait donc devant une fenêtre et l’hiver à la lueur du « calhel à huile ». Le plus terrible c’était l’hiver, peu ou pas de feu dans la pièce, qui devait être humide, Jean se chauffait en travaillant. Quelquefois le fil enduit de colle, mouillé, gelait. Pendant les longues veillées, les métiers retentissaient dans le calme des nuits montagnoles ou luttaient avec les hurlements des vents, qui secouaient portes et fenêtres. Les veilleurs se groupaient autour du tisserand qui, privilégié, accaparait le luminaire. Et les voix s’élevaient pour dominer le tipe-tape monotone du « télié ». La maison de Jean était la maison des rendez-vous nocturnes des jeux, des chansons.
Souvent le travail manquait aux tisserands, l’été et l’automne périodes de suractivité agricole, Jean louait ses bras, comme estivandier, dans une métairie, il avait un droit « d’escoussure », calculé sur la quantité de grain dépiquée. Il bénéficiait des repas et d’un agneau par saison. Jean possédait quelques arpents de terre aux quatre coins de la commune, ce qui l’autorisait à se dire « cultivateur ».
Le Suisse
Quand Monsieur l’Abbé Costesèque demande à la jeune Nathalie Sèverac « Quel est le chef de l’église ? », elle répond sans hésiter « Dé segur es le Suissa », tant elle avait été impressionnée par celui qui en grand costume tout chamarré d’or faisait la police à l’église de sa canne et de sa hallebarde.
Un bel homme
Il était superbe, Jean Dassens le « suisse » de Saissac.
Imaginez une belle tête toute ronde, des joues de pomme, sur un visage roussi comme « une cébe » passée à la poêle !
De grande taille, grand « coumo una caïssa de pendulo », on disait de lui qu’il était beau comme la statue de Saint Michel. Raide comme un « coucouril » (épi de maïs), il rythmait les cérémonies du claquement de sa baguette à pommeau.
Un beau costume
Notre Jean disposait de deux costumes, inspirés par ceux des suisses pontificaux et fournis par la fabrique de Saissac. Un noir et un rouge utilisés suivant les cérémonies.
Il portait un chapeau oiselin, bicorne aux ailes gansées et relevées, avec panache de plumes blanches. Son habit était « à la française », tunique à collet étroit, à manches garnies de parements, écharpe en bandoulière, brodée et rehaussée de broderies d’or et d’argent, fourragère tresse fixée à l’épaule. Des gants blancs soulignaient l’éclat des manches.
Une culotte collante et des bas de soie, floche gland et petite houppette servant d’ornement, des escarpins noirs à boucle argentée.
Une épée pendue au côté droit, une hallebarde et une baguette à pommeau, attestaient du côté militaire et règlementaire de ce personnage.
La fonction du Suisse
Jean avait été choisi comme suisse, d’abord à cause de son physique, mais aussi pour la catholicité exemplaire de sa nombreuse famille.
Le suisse dans l’église donnait de l’éclat aux cérémonies, et du lustre à l’église. Il faisait régner l’ordre et réprimandait les trublions, ce qui amenait parfois des ripostes.
**** 1837, Jean Mur, boucher préposé comme suisse à la police de l’église municipale de Saissac, accompagné de Jacques, tisserand carillonneur, est assailli à sa sortie de l’église par les Oustry qui avaient fait du bruit dans l’église. Les Oustry se saisissent de son épée et abiment son habit. ****
**** Le Maire de Saissac, passablement anticlérical et décidé à ennuyer le curé, posta son garde champêtre, près de l’église le jour d’un mariage et comme le suisse avait fait quelques pas hors du porche, pour saluer la mariée, il se vit dresser procès-verbal pour « port d’arme prohibée », c’était sa hallebarde. ****
« Histoires de la Montagne Noire » de Jean Michel
Par Erick FANTIN Le 02/06/2014
Les cendriers de Saissac
Autrefois les habitants du village utilisaient les cendres de leur foyer pour la lessive, on jetait très peu de choses. Ce n’est que peu à peu que le besoin de ramasser cendres et objets de rebut s’est installé. On passe alors dans les mairies des contrats d’enlèvement des ordures ménagères. Chaque année le moins disant se voit attribuer l’emploi et la rémunération municipale. Le cendrier passe dans les rues une à deux fois par semaine, il vide les seaux à ordures ou ramasse avec sa pelle les petits tas d’immondices laissés devant la porte.
Son chargement achevé, il les apporte au dépôt municipal au lei-dit « le vallon » (près de l’actuel atelier de Jean Paul Coux et de l’ancien terrain de football).
Le plus ancien cendrier connu était le sieur Anigo qui passa un moment l’emploi à son gendre Louis Ricalens dit « Blondin ». On vit aussi quelque temps Constans qui effectuait sa tournée, il était renommé pour souvent se graisser le gosier avec un bon litre de rouge. Le « Barcot » occupa les fonctions un moment, il faisait sa tournée avec son attelage de vaches. L’hiver il faisait le chasse-neige, toujours avec ses vaches. A la libération la mairie racheta une « Jeep » qui conduite par Bastiè et aménagée avec une caisse à l’arrière ramassait les ordures et les amenait près de Roc Alaric dans un petit terrain appartenant à Eloi Fabre.
Un camion « Unimog » fut acheté en 1962 pour assurer le ramassage dans les étroites rues de Saissac.
« Passé Défini », Jean Michel
EUGENE RENE POUBELLE
( 1821-1907 ) né à Caen et mort à Paris
a donné son nom à la boite à ordures dont
il a imposé l'usage lorsqu'il était préfet de la
Seine en 1884
UNE BELLE CARRIERE
avant de prendre ses fonctions dans la capitale il a été préfet en Charente- en Isère - en Corse
dans le Doubs - les Bouches du Rhône mais il fut aussi nommé ambassadeur
au Vatican en 1898 et surtout en ce qui concerne le Languedoc Roussillon
il fut conseiller général du canton de Saissac dans l'Aude de 1898 à 1904
président de la société centrale d'agriculture
de l'Aude et ardent défenseur des vins du Midi
Il repose au cimetière de Herminis près de Carcassonne,
son buste est visible dans la cour du musée des beaux-arts de cette ville.
Le préfet de la Seine était très influent à une époque où la fonction de maire avait été mise entre parenthèses à Paris. Il était notamment chargé de l'administration courante. C'est ainsi qu'il fut amené à prendre un arrêté en date du 7 mars 1884 qui obligeait les propriétaires d'immeubles à mettre à disposition de leurs locataires des récipients communs, munis d'un couvercle et d'une capacité suffisante pour contenir les déchets ménagers. La dimension et même la contenance de ces récipients étaient strictement contrôlées : 40 à 120 litres. L’arrêté prévoit également le tri des déchets : trois boîtes sont obligatoires, une pour les matières putrescibles, une pour les papiers et les chiffons et une dernière pour le verre, la faïence et les coquilles d'huîtres. Cette prescription a amélioré de manière considérable l'hygiène des foyers de la capitale. En effet, le nombre d'habitants à Paris - avoisinant les deux millions - et la présence de nombreux immeubles collectifs rendaient indispensable l'organisation d'un ramassage régulier. Les Parisiens prirent l'habitude de désigner les réceptacles à ordures du nom du préfet Poubelle. Mais ce nouveau règlement ne fut que partiellement respecté, se heurtant à l'hostilité de la population. Les propriétaires voyaient l'ajout de nouvelles charges, les concierges, des tâches supplémentaires à accomplir et les chiffonniers, la menace de perdre leur gagne-pain. Les boîtes détériorées n'étaient pas remplacées, les anciennes pratiques perduraient par endroits. L'essentiel des décisions du préfet Poubelle a cependant été appliqué. Les hygiénistes ont fini par gagner leur combat. Les ordures furent domestiquées et enfermées et l'exemple de Paris se répandit dans les villes de province. Il faudra toutefois attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que les poubelles deviennent d'un usage courant. L'enlèvement des ordures est dès lors orchestré avec régularité par les municipalités.
Que faisait-on au Foyer Rural ?
Par Erick FANTIN Le 19/05/2014
Par Erick FANTIN Le 16/05/2014
Figures Saissagaises - François Rey
Par Erick FANTIN Le 12/05/2014
François Rey
Tous les jours, en sortant de l’école, je m’y arrêtais pour passer un petit moment.
Je devais avoir 8 ans, peut-être 9.
Il faut dire que dans cet atelier, pourtant d’un autre temps, l’on s’y sentait bien !
ICI,
c’était le refuge de François Rey, la forge, sa forge.
Un sol brut et en pente, des outils, de la ferraille partout que l’on pouvait tout juste marcher.
Le bruit du feu, du soufflet, du marteau.
Mais ICI,
l’on s’y sentait bien !
Il y avait même une chaise longue, qui certes avait fait son temps, mais qui était là pour les amis.
C’est là que je m’asseyais et que j’écoutais les anciens, toujours présents, parler dans leur dialecte.
Je crois que c’est à cette époque que j’ai appris le patois.
ICI,
chez François,
l’on s’y sentait bien !
Petite histoire
Richet de la Garrigue avait son cheval malade, le ventre gonflé,
« boudenfle e tibat coumo la pel d’un tambour » ;
Il l’amène au maréchal de Saissac, François Rey qui le trouve bien malade.
« Cresés que n’en pete ? ».
Dis-moi toute la vérité. Et François de lui dire : « Laisse le moi, je ne te réponds de rien,
tout ce que je peux te dire c’est : Se peto, petara pas maï se peto pas, petara ».
Michel Jean « Passé défini »
Par Erick FANTIN Le 07/05/2014
Par Erick FANTIN Le 05/05/2014
Coopérative laitière et fromagère de la Montagne Noire.
Créée à Saissac en 1930. La coopérative installe à Saissac une grande laiterie moderne, avec salles froides et chaude, quai de réception. Toute la pasteurisation se fait en vase clos à 85° ; elle reçoit le lait (400 litres en 1945) produit par 130 coopérateurs des communes de Caudebronde, Fontiers, Arfons, Saint Denis, Saissac, Les Cammazes, Cennes et partiellement Dourgne et Sorèze. Ce sont deux italiens, Emile Zambelli marié avec deux filles, Verbéna et Néris, et Baptiste Lazzarini, motocycliste réputé, qui préparent les fromages réputés:
« Moun PaÏs »
(fromage à pâte molle)
« Le Castel » et «Prodolone »
(fromage en pâte roulée produit en boudins de 30 cm, séché entre les cordes et qui durcissait rapidement, c’était un fromage genre Parmesan).
Baptiste part en 1940, il est remplacé par le jeune Gaston Fumey, frais émoulu de l’école fromagère de son Jura natal.
Allaux André, Bach Ernest et Guilhem sont les chauffeurs assurant les tournées de ramassage des bidons.
Vittorio Manfroï toujours chaudement emmitouflé, travaille dans les salles froides.
Suzette Albouze est la secrétaire et Lucarelli Odilio apparait à Saissac.
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Célébrités à Saissac - RODIERE
Par Erick FANTIN Le 28/04/2014
Célébrités à Saissac
Guilhaume Rodière, seigneur du Fajal
Par le Dr Jean MICHEL
En 1777 le 22 avril Guilhaume Rodière, conseiller du roi et son procureur en la Maîtrise des Eaux et Forêts de Castelnaudary, seigneur de Mirèval Lauragais, et habitant de Castelnaudary acquiert le Fajal de Jean de Lonjeon de Laprade, habitant de Castelsarrasin et de Jean Guichard d’Escorbiac Dursaud seigneur de Mazamet et autres places, habitant de Montauban, pour la somme de 30 000 livres.
Le Fajal appartient actuellement à la famille Gabolde. Au XIXe siècle aux Marquier de Villemagne.
Par la même vente, la métairie de Picou était cédée au sieur Sélariès pour la somme de 30 000 livres également et la métairie du Conquet à Jacques Escande pour la somme de 10 000 livres.
Guilhaume Rodière procédurier redoutable Ce Rosière va être en procès avec la canal du Midi.
C’est Besaucèle juge, châtelain, procureur fondé du Canal, qui s’occupe de l’affaire. Après expertises et enquêtes sur l’allodialité du Fajal. Rodière obtient 7968 livres pour l’ensemble de ses terres prises sur le Fajal. La première expertise avait évalué ces terres à 4573 livres.
Les autre propriétaires Bosc reçoit 3712 livres et Montplanqua 3286.
Louis de Cazals cadet, natif de Venès, construisit le mur du Lampy, dont il ne put assurer la mise en eau car il mourut en 1782 pendant une épidémie de suette miliaire. Il était chargé des travaux pendant que Monsieur ; aujourd’hui Louis XVIII et postérieurement l’empereur Joseph II allèrent visiter cette partie de la province de Languedoc. Une de ses filles épousa Louis Mahul fils de Jacques seigneur de Saissac.
Par Erick FANTIN Le 23/04/2014
Par Erick FANTIN Le 21/04/2014
Ecclésiastiques à Saissac
1789 à 1803
Alric Bourges Augustin
né le 13 décembre 1762 et ordonné prêtre en 1781,
était vicaire à Saissac où il prêta le serment de 1790.
Elu curé de Carlipa ; il se rendit à Fontiès d’Aude où il prêta le serment de Fructidor, il devint curé intrus de Montlégun.
Il se soumit au Jubilé et l’évêque le nomma à Mireval Cabardès.
Meurt à Carcassonne en 1951.
Angles Jean Antoine
né en 1771 à Labastide Esparbairenque
fut sacrilègement ordonné sous-diacre et prêtre par Besaucèle
et nommé vicaire à Saissac.
Fut abdicataire en 1794, se retira à son pays natal et refusa de prêter serment.
Il ne rentra en communion avec l’évêque qu’en 1819 après une longue épreuve imposée par M Cazaentre.
En 1920 nommé vicaire à Soupex puis curé à Cazalrenoux.
Bélissens Louis
Né à Carcassonne, ordonné prêtre par Saurine évêque d’Oloron.
Il a joué toute espèce de rôles, même celui de réfractaire pendant 2 ans qu’il a surpris les pouvoirs du grand vicaire d’Alet.
Reconnu pour ce qu’il était, il quitta le pays et vint s’intruser à Saissac, où, par son hypocrisie profonde, il a fait beaucoup de mal.
Dieu veuille, conclut Mgr de la Porte, qu’il ait été franc dans son retour et sa pénitence.
Placé à Cailla
Bernède Pierre
Vicaire à st Michel de Carcassonne,
prête serment en 1790 et se rétracte.
Publie une « Lettre aux fidèles » pour annoncer sa rétractation.
L’Ordinaire lui fit titre sur le champ du bénéfice curé de Saissac
qui venait de vaquer par mort.
Afin d’encourager, par cet espoir de récompense,
ceux qui l’avaient imité dans sa faute, à l’imiter dans son repentir, il ne parut jamais dans cette paroisse opiniâtrement schismatique.
Il fut déporté en Espagne
Besaucèle Guillaume
Né à Saissac le premier septembre 1712,
fut d’abord curé de Limousis,
puis de Saint Sernin de la cité de Carcassonne,
vicaire général et official,
sous l’épiscopat de Mgr de Belzons (1731 1778).
Il fut élevé à la dignité de doyen du chapitre
cathédral de Carcassonne en 1775.
Attaché au jansénisme, il se prononça en faveur de la
constitution civile et fut élu évêque du département le 5 mai 1791.
Sacré à Toulouse, le 15 mai suivant et mourut à Carcassonne
le 1 février 1801, persévérant dans le schisme.
Besaucèle Antoine
frère du précédent,
était curé de saint Michel de Carcassonne.
Il prêta le serment constitutionnel,
persévérant jusqu’à sa mort survenue le 7 novembre 1792.
Bosviel Jean Pierre Jacques Rose
né en 1765 diocèse de lavaur.
Refusa le serment et émigra.
Revenu en 1800 au Concordat,
il fut nommé curé de Barbaira puis de saint Denis.
Nommé curé doyen de Saissac le 16 mars 1817
et chanoine de la cathédrale en 1819.
« Prêtre zélé et instruit »
Cavailhès Antoine Marie Hippolyte Etienne Jacques
né à Saissac le 12 février 1770,
était fils de Jean Pierre, fabricant de draps,
et d’Elisabeth Marie de Ligonier.
Il fut ordonné sous-diacre, diacre et prêtre par l’évêque intrus en 1792
et nommé par lui vicaire à Lagrasse d’où il fut chassé.
Elu curé d’Arquettes le 11 octobre 1792,
il refusa le poste et se retira d’abord à Puylaurens auprès de l’abbé Roux, puis auprès de ses parent à Saissac.
Il ne se maria pas mais il était de notoriété publique
qu’il vivait avec une femme qui avait abandonné son mari.
Dès le 21 fructidor an VI (7 sept 1797), il paraît avoir quitté l’habit ecclésiastique, à cette date il signe un acte de naissance sans aucune qualification. Plus tard le 1er novembre 1798, il est secrétaire de mairie, le 23 novembre 1803, il est greffier de la Justice de Paix,
conseiller municipal en 1803.
Le 16 août 1811 il s’oppose seul au vote d’un supplément de 300 f pour parfaire le traitement du curé et il s’entend dire par le maire « qu’on ne doit s’arrêter au dire de ce membre qui devrait rendre hommage à cet état (de ministre du culte) quoiqu’il l’ait abjuré ». Dès le 27 mai 1827 tout au moins Cavailhès a repris l’habit et les mœurs ecclésiastiques, car il signe l’acte du décès de Gaillardon son parent en tant que prêtre 67 ans domicilié à Saissac ;
Enfin en l’an 1835 et le 17 septembre, Hippolyte Cavailhès prêtre est inhumé dans le cimetière de la paroisse par Bosviel curé.
Jean Michel
Par Erick FANTIN Le 13/04/2014
Par Erick FANTIN Le 09/04/2014
Par Erick FANTIN Le 07/04/2014
Les prisonniers turcs à Saissac
Le 28 août 1918, le Préfet de Carcassonne était informé par le Général commandant la 16ème région, que le nommé Rerimbin Ibrahim, signalement (taille grande, signes particuliers néant) et parlant un peu le français, s’était évadé du détachement de Saissac. On priait Monsieur le Préfet de prendre toutes mesures utiles pour l’arrestation du fugitif.
Que faisaient ces turcs dans notre département ?
C’est Monsieur Valdeyron de Narbonne qui a fait une recherche sur cet épisode de la vie audoise en 14-18, qui nous apporte la solution.
360 turcs prisonniers de guerre (venant du front d’Orient) firent un séjour forcé dans notre département. Par groupes de 20, ils furent installés dans divers villages. C’est ainsi qu’une équipe arriva un beau jour à Saissac. Ils étaient une douzaine travaillant comme agriculteurs au domaine de Béteille qui appartenait alors à Monsieur Estrade de Carcassonne.
D’après le témoignage de Denise Bonnafous, alors âgée de 8 à 10 ans et habitant à cette époque au domaine voisin du Cros où une partie des turcs logeait, ils étaient très gentils, ils lui offraient de petits jouets en bois qu’ils fabriquaient eux-mêmes.
Elle se souvient du « cuisinier » qui savait si bien préparer les agneaux qui lui donnait Mr Estrade.
« On les a beaucoup regrettés quand ils sont partis, ils pleuraient et avaient beaucoup de peine en prenant le tramway de Saissac à Bram ».
Il est probable qu’Ibrahim faisait partie de ce groupe, il lui tardait aussi de revoir son pays et l’Espagne, alors neutre, n’était pas si loin.
Peut-être réussit-il son évasion !
« Histoires de la Montagne Noire » Jean Michel
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Rapport sur la visite aux camps de prisonniers turcs en France en décembre 1916.
Autorisés à visiter les camps de prisonniers turcs en France par lettre du 23 novembre 1916 de l'Ambassade de la république française en Suisse, et par dépêche ministérielle du 1er décembre 1916, nous sommes arrivés à Béziers (dép. de l'Hérault) le 5 décembre 1916.
Les prisonniers turcs en France, que le Comité international de la Croix-Rouge nous chargea d'inspecter, ont séjourné à Moudros (lles loniennes) pendant un temps variant de 1 à 10 mois, puis en Corse pendant trois mois ; ils sont arrivés le 10 mai 1916 dans le midi de la France, pour être occupés aux travaux des champs et de la vigne.
En été 1916, ils furent répartis dans le Gard, dans l'Aveyron, dans l'Hérault, dans le Tarn et dans l'Aude. Actuellement, pour des raisons de simplification administrative, ils sont exclusivement cantonnés dans les départements de l'Hérault et de l'Aude. — Un détachement de 150 prisonniers turcs est encore en Corse.
Après avoir inspecté le dépôt central des prisonniers turcs à la caserne de Marossan à Béziers, nous avons été voir les prisonniers au travail dans les fermes de Boujeau, de Mas du Ministre, de Pradelonne et de La Motte. Nous avons eu la liberté la plus complète de nous entretenir avec les prisonniers, de prendre des photographies, de distribuer des dons.
Dans chaque détachement, nous avons trouvé un prisonnier turc parlant suffisamment le français pour servir d'intermédiaire entre les soldats de garde et les prisonniers ; nous avons pu par lui obtenir des renseignements de première main, sans passer par les interprètes du camp.
Nous exprimons nos remerciements à M. le colonel Vigogne, inspecteur de la XVIe région, et aux officiers qui mirent la plus parfaite amabilité à nous faciliter notre tâche.
……..
Sommes remises aux prisonniers de guerre turcs en France pour le compte du Croissant-Rouge
Les prisonniers en Corse et dans la région de Béziers (Hérault) ne sont pas indigents ; outre leur ration très suffisante, ils reçoivent 20 centimes par jour et souvent une prime supplémentaire de 20 centimes, qui leur sert à s'acheter du tabac Ils reçoivent les vêtements, souliers, couvertures, etc. du dépôt. Néanmoins nous avons cru bien faire, uniquement pour marquer notre passage, de laisser à chaque dépôt ou détachement de travail que nous avons visité un franc par prisonnier, pour lui permettre de s'accorder un petit extra.
http://turquie-culture.fr/pages/histoire/anecdotes-recits.../
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Par Erick FANTIN Le 31/03/2014
Histoires d’écoles
Par le Dr Jean Michel
Instituteurs et Institutrices
Mlle Marie Rouaix est la première institutrice laïque en 1895, par la suite on se souvient de Mesdames et Mesdemoiselles Alice Chatelet, Bonnet, Pouzenc, Tubery, Cérèze, Oustry, Salvetat, Rouire, Safforcada, Borques, Bousquet Renée, Antolin Pierrette.
Le plus ancien instituteur connu est Mr Azaïs en 1830, puis on note Labozie Antoine 1837, Mr Guichard en 1916, MM Izard, Tubery Raymond, Villalta, Jourliac, Oustry Eugène, Salvetat André, Durand Paul, Zocarato, Assens, Fauré Pierre.
Les difficiles débuts d’une enseignante laïque.
Mademoiselle Marie Rouaix, fut la première institutrice laïque de Saissac.
Elle était originaire de Massat (Ariège) et sortait de l’école normale. Elle épousa Mr Doumenc ébéniste au faubourg d’Autan. Sa fille Jeanne épousa Mr Gibert, instituteur puis directeur d’école. Nommée vers 1895, date de l’installation d’une école de filles, dans une partie du local de l’école des garçons à l’ancienne perception. L’école des filles est installée à l’étage, avec une cour, un préau et une entrée particulière. A ses débuts personne à Saissac ne voulait lui vendre du lait.
Fort pieuse elle-même, elle conduisait ses élèves à l’église, où on les plaçait dans un coin isolé. Une fois même on avait retiré les bancs où ils devaient s’asseoir et ils suivirent la messe debout.
Vers 1895, Classe de Mademoiselle Rouaix Marie.
Au premier rang en bas
Marie Ouradou « Binsarel », Rose Calas, Eugénie Jouy épouse Vialade,
Lucie Amiel, Guiraud ?, Baptistine Embry, Félicie Durand de l’horloger.
Rang 2
Félicie Embry, Rosalie Bousquet, la « Jeppa » épouse Raucoule Ernest (boucher), Albanie Chabaud de l’usine Chabaud. 3 inconnues.
Rang 3
Mathilde Galinier, x, x, Rouaix Marie, Antoinette Galibert, Baptistine Coux « Jeanti ».
Au rang 1. 3 Anna Doumenc, 4 Jeanne Doumenc épouse Gibert.
Au rang 2 au centre Rose Calas tenant un bébé. Théo père de Calas
Au premier rang, au milieu Anna et Jeanne Doumenc.
Rang 1, x, Antoinette de « Trottoco » Villemagne, x, Cambon Léocadie, Arribaud Marie de Mantélis, belle-mère de Pierre Oustric, Cros.
Rang 2 Sélariès Marie, x, Jouy Emilie, Fourès Marie-Jeanne, , Rey Jeannette, Passebosc Marie-Antoinette, Lagoutte Marie, Bonnafous Antoinette épouse Marius Fabre, père d’Eloi
Rang 3 Jeanne Doumenc, Iché Marie Louise épouse Roquefort (Forgeron),Danes Marie Thérèse, Albarel Anna, Arribaud Rosalie, Guiraud Pauline, Cros Marie Françoise.
Avril 1916.
Marie Doumenc continue à assurer son service malgré sa maladie (Oreillons).
L’inspecteur conseille l’arrêt de travail.
Notons qu’à cette époque, il y avait 2 classes de filles, l’autre étant dirigée par Alice Chatelet.
Le directeur des écoles étant Mr Guichard qui signe la lettre.
Mlle Montpelier
Mlle Montpelier était institutrice libre à l’école des frères,
elle assura des cours jusqu’en 1930, puis partit à Arzens.
Elle avait peu d’élèves 4 à 5 filles, dont Marinette Pujol.
Sa mère préparait les repas pour les élèves venant des métairies isolées.
Dans cette maison Marie Fabre s’occupait du patronage. Il y avait une chapelle.
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Par Erick FANTIN Le 26/03/2014
Par Erick FANTIN Le 17/03/2014
Par Erick FANTIN Le 12/03/2014
Par Erick FANTIN Le 11/03/2014
Un des plus beaux palmarès du département !!!
Palmarès |
Champions de l’Aude
1954/1955 Champion 1ère série 1973/1974 Champion 2ème division
1974/1975 Champion Promotion de 1ère Division
1994/1995 Champion Cadets
1998/1999 Champion de 1ère Division
2000/2001 Championnat de l'Aude Benjamins
2009/2010 Champion de 1ère Division
Vice-Champions de l’Aude
1946/1947 Vice-champion 2ème Division
1947/1948 Vice-champion 2ème Division
Coupe de l’Aude
1949/1950 Vainqueur
1950/1951 Finaliste
1954/1955 Vainqueur
1956/1957 Vainqueur
1957/1958 Finaliste
1973/1974 Vainqueur
1974/1975 Vainqueur
1975/1976 Finaliste
1977/1978 Vainqueur Coupe Cadets
2000/2001 Coupe de l'Aude Benjamins
Coupe G. Favre
1976/1977 Vainqueur
1977/1978 Vainqueur
1997/1998 Finaliste
1999/2000 Finaliste
2003/2004 Finaliste
2006/2007 Finaliste
Challenges Séniors
Vainqueurs du Challenge Almerge
Vainqueurs du Challenge de la Montagne Noire
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Figures Saissagaises - Vittorio Manfroï
Par Erick FANTIN Le 10/03/2014
Vittorio Manfroï
Le « Cadiéraïre »
Il avait une belle tête, avec des méplats pleins de force et ce sourire ou plutôt ce demi sourire entre la terre et le ciel. On sentait en lui, une conscience drue, une paix formelle. D’un œil brave, plein de soi, il contemple la paille dure et vraie. Il s’installe sans façons dans son petit atelier, d’où l’on voit un admirable vallon, qui a la forme des œuvres de Dieu, et là, assis sur un tabouret qu’il a lui-même tressé, il s’attelle à la chaise encore inachevée, et l’on voit tandis que des abeilles plantent des ailes sur son béret et que les mésanges affolent les lauriers, on voit sa main tresser et entrelacer les fines tiges, ou « planer » pour façonner une chaise.
Vittorio Manfroï est né le 17 avril 1905 à Taïbon, petit village près de la Piave, près de Venise. Il fut un valeureux combattant de 14/18, et ne manquait pas à chaque 11 novembre de venir défiler avec une belle brochette de décorations qu’il accrochait fièrement au revers de sa veste.
Il arrive à Saissac le 10 février 1924 ; avec sa femme Santina et ses deux filles Anna et Antoinette et s’installe comme artisan-chaisier.
Il travaille pendant quelque temps, dans les années 30, à la coopérative laitière où il était chargé de l’entrepôt frigorifique, toujours chaudement emmitouflé dans une vaste écharpe, il passait constamment du chaud au froid. Les italiens Zambelli et Lazzarini préparaient les réputés fromages « Prodolone » et « Moun Païs », imités de l’italien « Paese ». Le jeune Odilio Lucarelli, les chauffeurs André Allaux, Ernest Bach et Guilhem et la jeune secrétaire Suzette Albouze, y travaillaient aussi. Puis pendant la guerre, il est embauché dans les métairies. Mais en fait il était surtout et longtemps exclusivement chaisier et rempailleur.
Un personnage pittoresque
Grimpé sur son vélo, il parcourait la région, allant proposer ses services un peu partout. Dans certaines fermes il restait plusieurs jours pour rénover les sièges de paille qui s’usaient vite. L’ouvrage ne manquait pas. Il avait confectionné une hotte faite d’une chaise retournée, et sur son dos il transportait ainsi les cadres de bois, la paille était placée, bien étalée sur le cadre et les outils rangés sur le porte-bagages. Ainsi équipé il cheminait lentement et chacun se souvient de cette silhouette singulière et originale.
Toujours, ficelé d’insolentes loques, pantalon de velours et gilet avec la grosse montre de gousset, avec dans le coin de l’œil cette mélancolie en coulisse, cet éclat dans le regard, une peau trop mûre, parsemée de couperose, sur un visage qui s’allonge, un œil émerilloné, l’hilarité du rire, le cœur content, l’allure du béret, la moustache gauloise.
Le vin est le plus antique compagnon de l’homme, Vittorio, il faut bien le dire, avait un penchant pour la dive bouteille. Un jour remontant, avec une bonbonne, il glissa et cassa le récipient, « pour la bonbonne, raï, dit-il, mais perdre tant de bon vin, qué disgrazia ! »
C’était un excellent bouliste, après son travail, il venait faire une partie de « boccias » derrière la mairie, dès que j’arrivais il m’invitait à prendre sa place, sachant que je n’avais guère le temps de jouer aux boules et que souvent je ne pouvais finir la partie en raison d’une urgence.
« Passé Composé » de Jean Michel
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CO Saissac - 1974, le renouveau !
Par Erick FANTIN Le 08/03/2014
Il y a juste 40 ans ...
C'était en mai 1974,
déjà champion de 2ème division, le CO réussit à se qualifier pour la finale de la Coupe de l'Aude, la Coupe Victor Lopez.
Disputée sur le stade du canal à Trèbes, sous un beau soleil et un millier de spectateurs,
la partie se terminera sur le score de 1 à 0 pour le CO Saissac.
Le club remportant ainsi ce trophée pour la 4ème fois de son histoire.
Les équipes avant le match avec l'arbitre du jour: Mr Boutié Yves.
Présentation des joueurs Saissagais aux officiels
Arrêt du gardien Marc Paule sous le regard de son défenseur C. Palau
Remise du trophée au capitaine Aimé Gleizes
Fête au café de la Montagne Noire à Saissac Fiorio, Gleizes, Paule
Le CO Saissac recidivera l'année suivante devant le même adversaire.
Par Erick FANTIN Le 03/03/2014
Mines de la Loubatière
Par le Dr Jean Michel
Elle n’est pas située sur la commune de Saissac, mais la vie de nombreux saissagais
est intimement liée à son exploitation.
Historique
Les minerais de plomb argentifère ont été exploités depuis la plus haute antiquité, les anciens travaux portent les traces d’exploitation par le feu, avant l’invention de la poudre.
Gaulois et Romains ont exploité ces gisements ainsi que des gisements de fer, comme en témoignent les immenses ferriers disséminés dans toute la Montagne. La villa Gallo-Romaine du lac de Saint Denis était le centre d’une exploitation très importante de fer. A côté de la mine on a trouvé des vestiges gallo-romains fragments d’amphores, poteries diverses, Des travaux anciens ont été recoupés lors de l’exploitation de la mine.
Au XIIème siècle :
accord entre Trencavel et sa sœur Ermengarde vicomtesse de Narbonne prouvant que les mines de la Montagne Noire étaient en pleine activité (Fédié) Histoire de Carcassonne.
1310
Pierre de Roquefort, évêque de Carcassonne s’empare, illégalement de la forêt de la Loubatière, il installe au lieu-dit Belloc, une petite église dédiée à Notre-Dame.
1315
Un groupe de chartreux s’installe et fonde un monastère.
1338
L’Evêque de Carcassonne fait vendre du fer de la Loubatière à Fontiers et Saint Denis.
Il semble que les chartreux aient eu une activité minière, ont-ils exploité le bon filon ? Des travaux près de la maison forestière ont pu être faits par eux.
1581
Maître mineur noble, Nicolas Cotard est habilité par le roi pour reprendre une exploitation d’un ancien site minier à « la lovatière » (plomb et cuivre).
1666
Début d’exploitation, César d’Arçons envoyé par Colbert, déclare que le fondeur est un incapable, il ne sait pas faire un fourneau, son prix de revient est trop élevé.
1778
De Gensanne : « Il y a une mine de plomb qui paraît assez riche en argent, ce filon paraît avoir une suite ».
1803
De Barante situe le filon à 400 toises au Sud Est de la Loubatière.
1896
Esparseil père retrouve le minerai de plomb (Alquifoux) et situe la mine de la Loubatière, à 25 km au Nord de Carcassonne dans une cuvette ainsi que le dit Gensanne, remplie par des schistes d’allure tranquille et de pendage modéré.
Février 1937
Premiers travaux
1938
Cette année-là, est créé la « Société des mines de la Loubatière » qui va ouvrir la mine.
Mai 1939
Début de la construction de l’usine de traitement du minerai. Entre temps une carrière est exploitée et des travaux préparatoires amorcés (laverie, travers-banc et traçage de la descenderie de la vieille mine).
1940
La première usine de flottation est construite et démarrée en 1941. La laverie était constituée d’un concasseur à came et levier, alimentant un broyeur à boulets Hardinge, avec classificateur Dorr Simplex et 12 cellules Krupp.
Env. 1950
La société des mines de la Loubatière est reprise par la société Fers et Minières.
Contrôlée par Marcel Humbert, qui possède 5790 sur un total de 6000,
la direction de la mine est assurée par Gaston Péquignot qui réside à Fontiers
1958
Cette société est achetée par la toute puissante « Penarroya » qui va l’exploiter pendant 4 ans sous la direction de Mr Masanovic ;
A la suite de la baisse du prix du plomb, la mine est fermée le 24 septembre 1962.
Le personnel
En 1938, il y avait 40 ouvriers et 12 en 1945.
Pendant la guerre et l’occupation, la mine servit de refuge à beaucoup de jeunes de la région, car le travail à la mine les dispensait du S T O (service du travail obligatoire) qui les obligeait à partir travailler en Allemagne.
Les jeunes Montagnols, Alquier Louis, Calas Maurice, Pistre Julien, Ricalens Pierre de Saissac mais aussi Assié Gaston de Saint-Denis s’embauchent pour quelques temps.
A la libération, on affecta à la mine des prisonniers Allemands qui vont y rester plusieurs années;
Ils utilisent la monnaie de Camp.
A partir de 1945,de nombreux réfugiés Espagnols, manquant de travail dans les bois, vont travailler à la mine. En 1960 on trouve 160 ouvriers. Le travail se fait 24 heures sur 24, par trois équipes. C’est un travail dangereux, 9 mineurs vont trouver la mort au travail.
Une de ces équipes est composée des mineurs de Saissac, Arfons, Saint Denis qui sont transportés par un camion conduit par André Allaux, dit « Lé Court ». Ce camion est entretenu par Ernest Bach qui est aussi le chauffeur du directeur.
Effectif au 30 novembre 1958
Fond 138 : Albert G, Aniort C, Arago Jh, Aubry A, Audemar L, Auriol M, Avérous R, Audemar M, Bertrand F, Bastide Jh, Bessière L, Béteille E, Brunel H, Cabanac R, Cabrol E, Carle L, Cano A, Carayol J P, Carayol R, Carayol R, Carayol T, Carayon J, Carles R, Caretier L, Cayuelas L, Cayuelas Matarena, Céréza J, Cazes A, Colomiés E, Corbiere R , Corbière H jeune, Corsini G, Coste R, Couzinié M, Cros J, Culier René, Culier Roger. Debals R, Delbal P, Delgado H, Diaz Rubal J, Domingo A, Domps A, Domps Camille, Dos Santos Manuel, Enjalbert, Ernst M, Escande E, Escande M, Escande N, Escande S, Fabbri A, Fabbri C, Fabre A, Fabre I, Favaro, Fernandez M, Ferrié E, Ferrié G, Fonseca G, Fourman H, Francesconi G, Gangloff Jh, Gay F, Géri A, Grava E, guitard L, Guilabert , Hebraud R, Herreros E, Jarlan L, Jalabert A, Janejova J, Jousserand A, Jousserand J, Lacamp F, Lanau F, Lattes R, Leclaire G, Léon R, Louis C, Malleville E, Maffre L, Maganto R, Marchand M, Marty G, Marti Jh, Massat E, Mata D, Mateo C, Maurel P, Maury A, Maury H, Maury N, Metikoff A, Milinkovic, Miquel R, Mora D, Moreno M, Monestier L, Montagné A, Munoz J Olivan G, Olivera L, Orlandini E, Oustric E, Pacher H, Palau F, Palau Jh ;Palau R, Paluch J, Paquet R, Peco C, Perez G, Polop E, Prat R, Ramel G, Reynès J, Ricalens L, Rodriguez R, Ruiz José, Ruiz Michel, Rouquier L, Sala E, Saly F, Salviac B, Salzman Peralba, Savoldelli A, Signori E, Sirven G, Sirven J. Sobrino, Thomas Jh, Valls A, Villani F, Villefranque A, Zenoni D.
Air comprimé : Orduna L, Bonami R
Maitrise : Rascol
Mine Jour : Barthas L, Doumenc F, Escande A, Galibert A, Guiraud A, Revel R
Magasinier : Barthas A
Atelier : Alaux A, Arnaud R, Carayol P, Condé J, Constans F, Coste R, Dominique J, Domps A, Hernandez A Père et fils, Izard F, Mateo J, Noval M, Ruiz J, Tokoï J, Kopola Jean et Casimir
Ingénieurs : Noiraud, Jean Antoine, Elicegui, Audoli, Vague
Laverie : Azema E, CarayolB, Béteille F, Blanc A, Castillo R, Durand G, Enjalbert F, Gomar Jh,
Lasalle S, Loubat A, Navacerrada R, Ruiz G, Ruiz L
Technicien laverie : Boudon
Service Auto : Cabrol R, Chaïla P, Montagné M
Bureaux : Amen L, Barthas R, Boivert E, Cabannes G, Durand A M, Joulia E, Pichardo R, Revel M, Tokoï S.
Gardiens : Gout H, Bordes J
Labo : Jalabert Y, Montagné Jh
Par Erick FANTIN Le 28/02/2014
Figures Saissagaises - Séverin Antolin
Par Erick FANTIN Le 17/02/2014
Par Erick FANTIN Le 27/01/2014
Célébrités à Saissac
BOSC
Par le Dr Jean MICHEL
1621 Mariage Bosc Antoine Bétille Claire
1624 Bosc Antoine Fauriere Antoinette
1673 26 2. Baptême de Vital Huc fils de Antoine maître chirurgien et Anne Bosc parrain Jacques de Barthe seigneur de Belvèze marraine Françoise de Benazet Présents Mathieu Besaucèle et Pierre Benazet bourgeois.
1674 Jean Bosc Parrain à un baptême
2Juillet 1676 a été baptisé Guillaume Bosc , fils de Jean et de Marie Cavailhès .parrain Guillaume Cavailhès marchand , marraine Anne Bosc en présence d'Antoine Huc chirurgien et Jean François Cavailhès
1678 Mariage Jean Antoine Bosc fils de feu Jean et Françoise Cavailhès et Anne Cavailhès fille de Guillaume et Philippa de Coisseau
1688 La Poularié est à Antoine Bosc
1741 Guillaume Bosc jeune et Guillaume Bosc neveu sont marchands drapiers à Saissac.
13 avril 1745 Antoine Bosc de Saissac acquiert le domaine d'Escourrou le bas dit de Bosc. de Pierre de Bourriac
27 11 1764 Bosc fabriquant à Saissac épouse Henriette (fille de Jeanne David , petite fille de Pierre Cusson et de Madeleine Mahul) Cusson (drap Carc) fille de Paul Cusson qui a marié son fils a un Rolland et ses deux filles à Astoin et Louis Pinel.
1780 Bosc et Robert de Saissac sont fabricants forains à Carcassonne.
12 mai 1782 Marguerite Bosc veuve de Montplanqua , propriétaire de Laignes de l'Albejot et du Lampy Neuf , vend au propriétaire du canal du Languedoc une partie du Lampy.
1789 Paul Jean Antoine Bosc 1770 1851)député du tiers état avec Benazet et Boussac a l'assemblée départementale à Carcassonne.
1791 Perquisition chez le sieur Bosc Bertrand maire de Saissac suspect aux yeux du comité de surveillance de Saissac "Un lit a la duchesse , avec deux rideaux de ressoule vert" Deux couvertures laine , une paire draps, une couette et sa paliace, 6 chandeliers , 6 casseroles en cuivre, deux lampes ou calail, un vieux lit à 4 quenouilles avec garniture en reffoulé"
24 juin 1792 Le conseil remercie Antoine Bosc d'une avance pour payer le blé
7 octobre Le sieur Bosc offre de fournir la table, grandes gamelles , cruches et pendants de feu et le bois pour le corps de garde.
1 janvier an II changement de municipalité Montplanqua laisse la place à Bertrand Bosc
6 janvier 1793 Bertrand Bosc maire de Saissac. Antoine Bosc notable.
19 Pluviose an II Le citoyen Bertrand Bosc , maire de Saissac est de retour de Paris où il s'était rendu près le tribunal révolutionnaire à la suite du mandat d'arrêt lancé contre lui et d'où il est parti après avoir reçu du comité de sûreté nationale sa mise en liberté "Le comité etc vu les faits articulés par Couturier substitut de l'accusateur public...Le citoyen Bosc détenu à la prison de la conciergerie sera mis en liberté et les scellés levés . signé Clauzels ,Reubelle, Dourdo ? de l'Oise, Levasseur de la Meuse, Laignelot, Reverchon. Bosc en a après le greffier Carcanade
10 février 1793 Bosc aîné fabriquant donne 200 livres pour le blé.
11 Pluviose 1793 réquisition des manteaux celui de Jean Bosc 45 livres .Antoine Bosc un a 35 l'autre a 90
5 vendémiaire an II Antoine Bosc agent national
An IV Paul Antoine Bosc président de l'administration municipale qui juge la municipalité de 1793 présidée par Joffre ex-maire accusée d'avoir vendu le bois d'Abadié
An VII Passeports Bosc Paul Jean Antoine président de l'autorité municipale. Bosc Antoine négociant.
Bosc Bertrand boucher aubergiste;
Bosc Anne née Vialade 20 ans, native de Mazamet épouse de Bosc Paul Jean (28 ans)
Bosc Louis Edouard aspirant médecin né à Saissac.
An VIII 24 messidor Paul Antoine Bosc membre du conseil municipal Besaucèle maire
An 10 Paul Antoine Bosc membre du bureau de bienfaisance
Passeports Paul Jean Antoine Bosc, Aurélie Bosc et son mari Ferdinand Roux, Roseline Bosc et Capelle Louis son mari, Ombeline Bosc et Auguste Griffe son mari.
An 11 19 ventose démission de Besaucèle comme maire. Paul Antoine Bosc nommé maire refuse
An 12 Bosc conseiller un Bosc Huissier
1808 4 mars Paul Antoine Bosc est nommé maire et Joseph Cavailhés adjoint
1816 Antoine Bosc épouse Victoire Boussac nièce de Victor qui hérite 3/8 dont Villelongue (Le château)
Le domaine d'Alibert près de Carcassonne attribué avec Compagne à Galtier fut repris par Bosc.
1818 Antoine Bosc fit transporter à Saissac beaucoup de pierres de Villelongue pour se faire construire une maison avec façade décorée de modillons (actuelle maison des têtes Rougé Devals)
1824 Bosc Paul Antoine est le plus imposé de Saissac
Ferdinand Rous, petit-fils de Rose Laffon maire de Castelnaudary (1848 1873) avait épousé Marie Aurélie Bosc de Saissac (1804 1875) Il était le beau-père de Hyacinthe de Vésian.
Paul Jean Antoine Bosc
Fils d'Antoine Bosc, délégué à l'assemblée départementale en 1789 est député de Castelnaudary en 1828 et 1830 Décédé en juillet 1851
28 décembre 1828 les électeurs se réunissent sous la présidence de Laperrine-d'Hautpoul pour élire le remplaçant du général Andréossy. 7 candidats, le plus célèbre le général Clausel,, qui est devancé au premier tour par Bosc ( 1770 1852) qui obtient 117 voix ; il se désiste en sa faveur et Bosc est élu au second tour avec 254 voix sur 449 exprimés. Bosc siégea à gauche et est un des 221 députés qui votent à la veille de la Révolution de 1830 une adresse hostile a Polignac.
Lors de l'élection de 1830 Bosc se présente au collège du département et cède sa place a Castel a Madier de Montjau qui est élu contre d'Hautpoul
1829 Jean Antoine Armand Bosc, médecin, propriétaire et député demeurant a Carcassonne fait poser deux gros rochers sur un chemin communal près d'Escourrou et refuse le passage. Il fait ensuite labourer le chemin.
1830 Bosc de Saissac autre médecin député, libéral et grand propriétaire, adversaire déterminé des Jésuites et de Villéle qui l'accusait de n'être pas "a même de comprendre les discussions à la tribune"
10 août 1830 Jean Antoine Armand Bosc est nommé maire de Saissac par la commission administrative provisoire de l'Aude
1830 Passeport "Bosc Paul Jean, membre de la Chambre des Députés, né à Saissac, y demeurant allant à Paris.
8 sept 1831 remplacé par Joffre Jean Pierre
1835 Armand Bosc médecin à Saissac fait partie de la commission de salubrité de Saissac
1836 Il est élu membre du conseil général de l'Aude représente Saissac
1837 il est battu par Embry pour la place au conseil général
1837 Bosc Armand médecin à Saissac membre correspondant de la société des Arts et Sciences.
1852 Décédé
Bosc Edouard
Edouard Bosc né à Saissac
Edouard Bosc est médecin à Carcassonne
Il est élu maire de Carcassonne en 1850. Il accueille Louis Napoléon en 1852.
Il est propriétaire des domaines de Pratmoulis, la Poularié, Saigne Villemagne et Escourrou où il mourut en 1885
Il possède le domaine d'Alibert à côté de Carcassonne là où deux bustes se dressent à l'entrée d'une métairie
1852 Bosc Edouard maire de Carcassonne est battu par Besaucèle Isidore notaire à Saissac pour le conseil (d'Arrondissement ?).820 voix
1868 on utilise le guano à Escourrou chez Bosc avec des rendements de 300 quintaux
Autres Bosc
1829 Bosc Guillaume fabricant de drap à Saissac apporte un ballot de drap à Carcassonne vendu a la maison Pinet de Lyon
Bosc Guillaume municipalité révoquée par décret du président de la République.
1827 Bosc Léon percepteur
1850 Bosc Léon receveur des finances a Castel propriétaire de Picarel le Haut et Pratmoulis. en 1745 à Antoine Bosc puis Armand, Léon en 1850 possède Le Cammas
1873 Bosc Guillaume fabricant de drap
GENEALOGIE DES BOSC
PAUL ANTOINE BOSC (1770 1852)
Epouse en premières noces Valentine Valade (1779 1804) de Narbonne ils ont 3 fils Armand (sans postérité) Léon (1789 1889) et Edouard (1803 1885)
Léon
est marié à Sylvie Barre à Castelnaudary 6 enfants
1/ Léopold sans postérité
2/ Elise (1836 1889) mariée à Amédée de Capella Ils habitent à Mas Saintes Puelles et ont 2 fils Emile et Léon
3/ Berthe mariée avec Paul Jouffard habitent Tréville et ont 3 enfants Etienne Léon et Elisabeth.
4/ Gabrielle (1845 1885) mariée avec Emile Ferriol ont un fils Auguste
Résidence à Saissac en face Mairie à gauche (Hôtel Férriol) ?
5/ Claire mariée avec Joseph de la Mothe Tenet
6/ Armand sans postérité
Edouard
Médecin puis s’occupant de ses propriétés, reste à Carcassonne où il épouse Clary Roucairol ; ils ont 2 enfants Abel décédé à 11 ans et Marie qui épousera Jules Maistre industriel à Villeneuvette, ils ont eu 6 enfants (Claire, Edouard, Euphémie, Casimir, Jules et Paul)
PAUL JEAN ANTOINE BOSC
veuf épouse en 181 en secondes noces Victoire Boussac de Saissac ils ont alors 3 filles Aurélie, Roseline et Ombeline.
Aurélie Epouse Ferdinand Rous de Castelnaudary 4 enfants
1/ Hippolyte sans postérité
2/ Thérèse mariée à Hyacinthe de Vézian de Mireval Lauragais 2 enfants Albert et François
3/ Zoé qui épouse Jean Méric un fils Roger
4/ Armand qui épouse Mathilde Laffont sans enfants
Roseline Epouse Louis de Capella de Castelnaudary sans postérité
Ombeline (1818 1896) Epouse de Auguste Griffe avocat et propriétaire qui meurt prématurément Ils ont 2 filles Pauline et Bathilde
Pauline épouse de Joseph Lapasset officier mort à la guerre de 70 2 fils
Ferdinand et Henri
Bathilde Epouse Hyacinthe de Montera un fils Hyacinthe..
La Confrérie et la Mutuelle de St Antoine
Par Erick FANTIN Le 20/01/2014
La Confrérie de St Antoine
et
la Mutuelle Saint Antoine
Texte du Dr Jean Michel
« Confrérie de Saint Antoine »
1621
Les consuls de Saissac rappellent à l’évêque qu’il y a audit lieu cinq prenans droit de Dîme, l’évêque, le Prieur de St Etienne de Castillon, le secrétaire et l’aumônier de Montolieu.
Il y a plusieurs pauvres forts nécessiteux audict lieu, en nombre de 162, la plupart atteints de maladie, réduits en grande nécessité et misère. L’évêque accorde 100 livres pour la nourriture des vrais pauvres.
« Ez mains du recteur de Saissac, et par l’un d’eux distribués aux pauvres à l’instance desdits consuls ou autres habitants, a ce nommés par lesdits consuls, le recteur est tenu de rapporter de 15 en 15 jours, à Monseigneur l’état des distributions, attestées par lesdits consuls ou autre habitants à ce député. »
1651
Bulle d’indulgence du Pape Innocent X, donnée à la confrérie Saint Antoine, établie dans l’église paroissiale de St Michel à Saissac.
« Ceux qui communieront, dans la chapelle, le premier dimanche avant la fête de St Antoine et le jour après, et pour St Roch ou St Hilaire ; auront 7 ans d’indulgences » Ceux qui suivront l’office divin, communieront, ceux qui diront l’oraison dominicale ou la salutation angélique à l’intention d’un malade .Ceux qui recevront de pauvres pèlerins, ceux qui montreront la voie du salut aux incroyants. Ceux qui réciteront 5 oraisons dominicales et salutations angéliques pour les âmes des membres de la confrérie, pourront recevoir une indulgence perpétuelle. »
I8I5
On note parmi les dépenses, I2 livres au chantre pour le réveilleur, 3 livres à Dazon carillonneur, I2 livres pour 2 cartières de bled pour le pain bénit, 2 livres à Rispail Raucoule pour la clochette.
I8I5
Inventaire des effets de la confrérie:
Une croix (reliquaire en forme d’ostensoir) où se trouve enchâssée la relique du saint.
Un buste doré de Saint Antoine.
Une cloche servant à annoncer l’antienne du dimanche.
Une planchette servant à l’affiche des règlements.
Une clochette pour le sonneur du réveillon.
Une croix de cuivre de IO pouces.
Un lustre doré à 6 branches.
2 planches d’images du saint, dont une en cuivre.
3 tableaux dorés dits « Té Igitur ».
2 marques de fer en T pour marquer les pains de l’aumône.
Une assiette d’étain pour la quête.
3 nappes pour l’autel avec une couverture verte.
4 grands chandeliers de cuivre.
4 flambeaux.
I833
« Il sera mémorable que la chapelle de Saint Antoine a resté pendant - 6 ans sans marguilliers, à cause de la dissolution de la confrérie prononcée par l’évêque en I827 »
« Mutuelle Saint Antoine »
Une mutuelle est une société dont les participants (mutualistes) s’engagent à
s’entraider contre certains risques ; grâce à leurs seules cotisations, sans bénéfice pour la société. Le mutualisme est un système d’organisation économique et sociale, préconisé par Proudhon et fondé sur la solidarité. Il naît au début du XIXe siècle et joue un rôle prépondérant en matière sociale jusqu’à la création en 1945 de la sécurité sociale.
La mutuelle Saint Antoine de Saissac est créée en janvier 1854 et autorisée le 4 août 1854 sous le numéro 4I elle a pour but :
1/ De donner les soins du médecin et les médicaments aux membres participants malades.
2/ De les veiller et de leur payer une indemnité pendant le temps de leurs maladies.
3/ De pourvoir à leurs frais funéraires.
4/ De constituer une caisse de pensions viagères de retraite.
On trouve I39 noms :
Paul de Gineste Pharmacien, Trilhe Médecin, Landes Juge de paix, Gouze Prosper commandant de Police, 3O tisserands en toile ou en drap, 22 brassiers,, 3 négociants Bosc Guilhem, Bosc et Joffre, Forge Bernard tailleur d’habits, Mas Pierre menuisier, Galibert Pierre et Jean, fourniers, Mur Jean suisse, Durand André martineteur, Carriè ancien cantonnier et Raucoule cantonnier, Mélliés ferblantier, Durand François dit « tonton » faiseur de chandelles, Jalbaud et Galibert tailleurs d’habit ; Fabrègue, Boyer et Phalippot maçons, Vielmur, Nespoulet, Bosc, Raucoule, Doumenc cordonniers, Couture tondeur, Raucoule Jean apariteur, Oustry Prosper, Azéma, Doumenc boulangers, Viviés menuisier, Carcanade, Salvy tailleurs de pierres, Drand E F et G , Vassal maréchaux, Raucoule marchand, Maurel , Arnaud, Baux charpentiers, Lozes marchand épicier, Bosc boucher, Bosc Antoine voiturin, Oustry serrurier Salvy, Forges, Saisset meuniers, Galliardon cafetier, Paule roulier, Borrel chandelier, Arribaud menuisier. Ainsi que Guilhem, Espinasse Robert (frère du général), De Laurens, Rouanet, Guiraud F, Escande Jean, Degua, Orus Denis propriétaires.
On a ainsi un aperçu intéressant sur la fondation en milieu rural d’une mutuelle. On constate que toutes les professions sont représentées et concernées.
Fêtes
Fête du 15 1 1888
Défilé en ordre, Barthélémy Vicaire a du talent à l’orgue, Cals Jean (Gattou) fait la quête destinée à payer le reliquaire de St Antoine soustrait à l’église par des malfaiteurs.
Aux Vêpres, des sociétaires unissent leurs voix à celle du chantre de la paroisse.
Fête de 1889
L’abbé Barthélémy, aux sociétaires qu’il n’a pas souvent l’occasion de voir dans l’église, rappelle les méfaits de la danse;
Il y a 4 cafetiers faisant partie de la société : Homs, Raucoule, Escudié et Pujol.
On décide que pour les fêtes ils fourniront 4 musiciens pour la journée.
Homs et Raucoule d’une part, Escudié de l’autre.
Pujol servira le vin d’honneur.
Cette année on change la date de la fête, au lieu du 15 janvier, on choisit 9 juin.
Le matin la société assiste à la messe ou elle se rend au son entraînant d’un pas redoublé.
A la messe, la musique participe, puis on fait le tour de ville la bannière en tête. Un vin d’honneur est servi, concert à 4h30. Puis les deux bals ont lieu.
I89I
Les sociétaires ont défilé au pas de marche accéléré, exécuté par la fanfare nouvellement établie par Mr Melliès, Mlle de Laurens tient l’orgue pendant la cérémonie.
Messe chantée par quelques sociétaires sous la direction de l’abbé Julia.
Gattou fait une quête pour le reliquaire.
A vêpres on chante le cantique dédié à Saint Antoine.
I893
Fête, la fanfare n’est plus notée, l’orgue est tenu par le vicaire Sourgne.
1905
On fête le cinquantenaire de la société St Antoine.
I906
Fête en l’honneur d’Emile Loubet, premier mutualiste de France.
1923
On refait la fête chez Escudié, hôtelier 12 f le repas, il fournit 4 musiciens.
Messe à 9 h.
Banquet, bal sous la halle.
Le sociétaire Cals nous distrait par quelques-uns de ses guais monologues.
On prend un verre de bière au café Bosc puis on va danser.
On félicite Mr Montels qui a organisé l’éclairage du bal.
Figures Saissagaises - André Alaux
Par Erick FANTIN Le 06/01/2014
André Alaux
Dit « Le court » de par sa petite taille.
Chauffeur à la Coopérative laitière puis aux mines de la Loubatière,
il était surtout pour nous enfants,
l’homme à l’appareil photo.
Celui-ci, en effet, ne le quittait jamais
et, avec son éternel sourire, il en usait et re-usait.
Par Erick FANTIN Le 25/12/2013
Par Erick FANTIN Le 16/12/2013
De Bram à Saissac en tramway.
Par le Dr J. Michel
Qui chantera la poésie de ce qu’était au début de ce siècle ce train de montagne ?
Parti de Bram-la-Gauloise à destination de St Denis l’improbable, et qui, vaillamment, soufflant la vapeur, crachant mille escarbilles, gravissait avec une lenteur paysanne les pentes montagnoles.
Train de voyageurs où l’on étouffait l’été, gelait l’hiver, mais où l’on était toujours noirci par les grains de charbon et de suie. Trains mouillés qui passaient dans les champs, longs convois de marchandises bruissants, qui pour la pluie avaient mis leur lourd manteaux de bâches.
On passait des champs blonds à des bosquets sombres, du bleuissement des vignes à l’éblouissement de bruyères, de l’arborescence ajourée des pinèdes aux sous-bois à la lumière rousse. C’est le 10 mai 1905 que le tramway, ahanant et à bout de souffle arriva à Saissac pour la première fois. Il appartenait à la compagnie des Tramways à Vapeur de l’Aude (T A)
Par Erick FANTIN Le 01/12/2013
Réfugiés espagnols à Saissac
Par le Dr Jean Michel
Le camp de Bram
Le 26 janvier 1939 les troupes franquistes entrent dans Barcelone, toute la Catalogne est occupée. 100 000 combattants républicains affluent en France, suivis de 250 000 civils. A leur entrée ils sont désarmés et internés dans des camps. Dès le 5 février, dans le domaine du Pigné, entre Bram et Montréal, 300 ouvriers construisent des baraquements et dès le 13 février, arrivent par train spécial 1200 réfugiés, des gens âgés et fatigués. Le lendemain ce sont 1500 jeunes miliciens qui les rejoignent. Montolieu reçoit 273 réfugiés, logés dans couvent.
Fin février ce sont 16 000 réfugiés qui sont regroupés dans ce camp qui comportait 9 quartiers de 20 baraques, entourées d’un chemin de ronde de 20 m de large dans lequel circulent des gardes à cheval. La discipline est stricte, les fugitifs sont poursuivis par la police. Mais peu à peu la vie s’organise. Les réfugiés reçoivent des timbres type Paix surchargés F ; mais le courrier du camp est censuré.
Une chorale dirigée par un compositeur catalan Montaner est créée, elle se produira lors de la visite officielle d’Albert Sarraut, ministre de l’intérieur le 3 mai. En juin il est décidé que les agriculteurs peuvent faire appel aux réfugiés, aussitôt on trouve énormément d’ouvriers agricoles dans le camp, ils vont remplacer les français mobilisés.
D’autres sont intégrés dans des compagnies de travailleurs étrangers, groupements de M O E, main d’œuvre étrangère, le 145 était à Axat, le 192 à Gincla, le 416 à Rouffiac des Corbières, le 226 à Bram et le 422 à Carcassonne, cette compagnie envoie de nombreux réfugiés à la mine de la Loubatière.
1940, les réfugiés espagnols du camp de Bram sont encore 1300 en mars . Le premier mai ceux qui travaillent à la boulangerie de campagne versent leur prime, soit 819 francs aux bonnes œuvres.
Ils fabriquent 4000 brancards. D’autres réfugiés sont intégrés dans des compagnies de travailleurs étrangers. Peu à peu les baraques sont démontées et le camp est labouré et rendu à son propriétaire. Au cimetière de Montréal subsiste un ossuaire où sont regroupés les restes des 207 espagnols décédés dans ce camp. Le corps de Gracia Bescos père de Thérèse épouse Pecco Cypriano y repose.
Canciones de la Guerra Civil Española - A las barricadas
Les employés communaux à Saissac
Par Erick FANTIN Le 11/11/2013
Les employés communaux à Saissac
HISTORIQUE
1752
A Dazon pour entretien de l’horloge.
1763
Greffier le sieur Benazet.
1792
L’horloge de la ville et les fontaines sont en mauvais état, le sieur Barthés chargé de leur entretien étant négligent dans son travail.
1793
Nomination d’un officier public pour tenir les registres des naissances, mariages, décès.
La forêt de l’Alquier est dévastée, le garde risque à tout moment sa vie lorsqu’il s’oppose aux dégradations qui sont souvent faites la nuit et à main armée.
Valet municipal;
Secrétaire greffier;
Garde bois Alquier;
Dazon pour l’horloge;
An 10
A l’auberge de la Croix-Blanche, le maire de Saissac interpelle une femme étrangère et suspecte, qui lui répond qu’elle l’emmerde. On l’emmène dans la maison commune et là, elle traite les conseillers de coquins, brigands, fripons, Robespierres, donnant des coups de poings vers le bureau, se déchirant la coiffe. Comment vous appelez vous ? Rien, enfin Marthe Caysague. D’où êtes-vous ? De Pansions, puis du pays de Coucagne, enfin de Bebros les brebis. Ou allez-vous ? . A Revel pour y être servante, pas de passeport, on la met en prison.
Par Erick FANTIN Le 28/10/2013
1988, une piscine à Saissac
Un baptême, un vrai.
Un grand Plouf précipité, Jean Allenou est allé dans l’eau pour tâter l’onde claire de la piscine de Saissac.
Symbole incontournable d’une inauguration de ce genre.
Il faisait frisquet et les personnalités fêtaient cet événement.
La piscine de 25 m et son bain pataugeoire pour enfants,
viennent compléter un ensemble qui permet à Saissac de n’avoir aucun complexe.
Touristiquement voilà la cité de Paul Durand dotée et bien dotée en matière d’accueil.
La piscine est accolée au camping 3 étoiles qui peut recevoir 93 tentes et 400 campeurs.
Elle s’intègre au complexe touristique qui compte 210 résidences secondaires et un village de vacances de 300 lits.
Midi Libre 26 6 1988
Le président Courrière, Paul Durand, MM Pomaret, Authier, Montagné
Le conseil municipal
Et la population
Que la Montagne Noire est belle. !
Par Erick FANTIN Le 14/10/2013
Rugby Club Saissagais
Le « Rugby Club Saissagais » créé en 1938, connut une belle réputation avec
des équipes de grande valeur.
Coux Emile, Pierre Rey, Paul Raucoule, les frères Antolin, Oustry Prosper, Olivera Louis, Lucarelli Odilio, Blanc Marceau en furent les piliers. Les matchs se jouaient à Comps, à Escourrou, au Bousquet sur des terrains en plan incliné.
Le club reprend ses activités en 1943 sous la présidence
du Docteur Lemoine.
L’aménagement d’un terrain de sports, sur l’emplacement
de l’ancienne gare est entrepris par les employés
communaux sous la direction du Docteur Lemoine et de Mr Jourliac, instituteur.
Un terrain de basket est ainsi aménagé. On pratique le volley-ball
et l’athlétisme sous la direction de Maurice Lucq, cousin du Docteur Lemoine.
Maurice courait le 110 m en 11 secondes.
Emile Coux était un remarquable lanceur de poids,
lançant l’engin à plus de 16 mètres.
Un terrain de boule Lyonnaise est tracé où évoluent les clients du café Guilhem.
Cette nouvelle équipe de rugby reprend avec de nouveaux joueurs,
Pistre Julien, Gaston Guilhem, Guiraud Jean, Terruel, et les étrangers Marti, les frères Causse, Cousigné de Lacombe, Francès de Saint Denis.
Les déplacements se font avec le car à gazogène de Labat.
Après 1945 des jeunes arrivent Storaï Guy, Coux Edouard, Ricalens Pierre, Alquier Louis sont aimablement conviés à tenir les fauteuils de pilier ou de talonneur.
Mais à la suite d’un différend avec la fédération,
les dirigeants décident de passer au rugby à 13.
Texte de Michel Jean
ANIMATIONS A SAISSAC, années 60 ...
Par Erick FANTIN Le 23/09/2013
ANIMATIONS A SAISSAC
Dans les années 60 …
Dans la partie fantaisie,
Mr Marcel Ernst se signala par ses fantaisies et M Rebeller par ses chutes.
Motos :
1 Gauci, 2 Palau, 3 Fantin, 4 Ricalens, 5 Ruiz, 6 Salanova, 7 Fabri,
8 Antolin Robert , 9 Vialade.
Hors concours, Pecco l’homme masqué.
Cyclos :
1 Bonnafous, 2 Esquira, 3 Paraire, 4 Mahoux, 5 Antolin Louis, 6 Compeyre,
7 Doumerg, 8 Ricalens René.
Par Erick FANTIN Le 16/09/2013
Un trésor découvert à Saissac
Le trésor royal du château :
En 1979, alors qu’ils construisaient le Village Vacances, des ouvriers ont fait une découverte d’importance capitale : 2000 deniers datant du XIIIème siècle, le Trésor de Saissac.
Avant d’aborder le trésor de Saissac, un petit rappel historique s’impose. Il faut en effet garder à l’esprit qu’à la fin de la période carolingienne, vers la deuxième moitié du X° siècle, l’affaiblissement du pouvoir royal a entraîné pour ce dernier la perte de l’exclusivité de battre monnaie. On a alors vu les seigneuries locales battre les leurs, cantonnant celle du Roi à son « pré-carré ». Il faudra attendre Philippe-Auguste (père de Louis VIII) pour qu’une véritable monnaie royale soit réintroduite. Les monnaies, depuis plus de mille ans, comportent des inscriptions sur leurs deux côtés, qui permettent de les identifier géographiquement et chronologiquement. Les deniers composant le trésor de Saissac n’échappent pas à la règle, et on a pu établir que leur période de circulation s’établissait entre 1250 et 1270, sous le règne de Louis VIII puis celui de Louis IX. Mais surtout, il a été établi que ces monnaies avaient été frappées par l’autorité royale, et témoignent de ce fait de la mainmise de l’administration capétienne sur ces terres dès cette époque. Le trésor de Saissac est de fait le plus important ensemble de monnaies royales découvert dans le Languedoc-Roussillon, et constitue une source de renseignements capitale pour la recherche.
Aussi, une exposition y est consacrée dans la salle des gardes du château de Saissac, revenant de manière ludique sur le trésor et la monnaie en général. Le visiteur pourra ainsi, par le biais de panneaux explicatifs détaillés et de reconstitutions d’outils et de mobilier s’informer sur tous les tenants et les aboutissants des deniers de Saissac. Sur leur importance historique, mais également sur leur emploi au XIII° siècle: à qui pouvaient-elles appartenir ? Pour quelle utilisation ? Qu’est-ce que cela nous apprend au point de vue historique et politique ? L’exposition se poursuit ensuite sur l’univers de la monnaie : son invention et ses premières utilisation, ses finalités, son mode de fonctionnement, comment elles étaient fabriquées et selon quels critères pour arriver jusqu’à nos jours à la monnaie fiduciaire actuelle. Le visiteur pourra ainsi apprendre les principes généraux de ce pan de l’économie, mais aussi y découvrir des anecdotes ou des thématiques bien précises, comme l’activité de faux monnayage et le sort réservé aux faux monnayeurs (et par la même se rendre compte que les services fiscaux actuels ne sont somme toute pas si cruels…)
Par Erick FANTIN Le 09/09/2013
Par Erick FANTIN Le 02/09/2013
Fondation de l’âge d’or
L’association l’âge d’or de Saissac a été fondée en 1976.
Elle est enregistrée à la préfecture le 2 juin 1976 et inscrite et homologuée au journal officiel du 8 juillet 1976.
Le président fondateur était Monsieur Roger Martin,
Cette association organisa pendant longtemps des goûters, jusqu'à ce qu’un membre propose de faire des repas à midi. Le plus beau de ces goûters, celui qui reste dans les mémoires c’est incontestablement la fête dite des « Jonquilles » Des centaines de ces odorantes fleurs avaient été cueillies par Valentin Homps en particulier et ornaient la salle du repas.
A l’un de ces repas, assistait Jojo,
joyeux retraité du lotissement Saint Jean,
qui se trouva placé près d’Ernest Marti,
de Fernand Janin et de Valérie Chavernac.
Il attaqua ferme Valérie et lui proposa,
les vapeurs éthyliques aidant,
d’envisager une vie commune.
Proposition, qui loin de la choquer
lui convint parfaitement,
si bien qu’elle annonça ses fiançailles
dans tout le village.
Sous les présidences de Messieurs Martin et Bergogne, des voyages d’un jour sont organisés et ont beaucoup de succès :
1977 Lac de la Raviège, le Sidobre, La côte Vermeille, Perpignan.
1978 Le Gers, Auch, Toulouse, Port Vendres, Banyuls.
1979 Andorre, Pas de la Case, Roquefort .
1980 Le Cabardès, Pic de Nore, Quillan le Puymorens .
1981 Andorre la Vieille Saintes Marie de la Mer.
1982 Albi Cordes, Rosas en Espagne
1983 Navacelles Saint Guilhem le désert. Pas de la case, Mas d’Azil
1984 Najac, Le Pont du Gard, Nîmes, Uzès.
1985 Bagnères de Luchon, St Bertrand, St Michel de Frigolet
1986 Vernet les Bains, St Gilles, Source Perrier.
1987 Beziers Canal du Midi, Gers, Lombez, Simorre.
1988 Sète par train Corail, Gers Condom.
1989 Sauveterre Viaduc du Viaur, Rodez, St jean du Gard, Bambouseraie.
Les premiers voyageurs, se disputent pour savoir où a eu lieu le plus mauvais repas. Est-ce le frugal et monastique repas de Saint Michel de Frigolet ou les fameuses moules absentes de leurs coquilles servies en Espagne ?
L’Espagne est aussi présente, dans les souvenirs gastronomiques, en raison d’un repas pourtant dûment commandé par Monsieur Martin, mais qui par suite d’un oubli de transmission n’était pas prêt a l’arrivée. La colère de Roger Martin atteignit des proportions Jupitériennes et le repas, servi avec un peu de retard fut quand même fort honorable.
A partir de 1989 Monsieur Jalbaud Robert prend la présidence du Club, et l’année 1990 a lieu le premier Grand Voyage de plusieurs jours.
Nous sommes accueillis au village V A L de Val Louron par Jean Allenou,
qui nous fait une chaleureuse réception.
Si nous avions à décerner un prix orange, nul doute que VAL Louron
avec Collonges La Rouge seraient les lauréats.
Seule fausse note dans un village Espagnol,
nous nous faisons éjecter,
par le propriétaire de la maison que nous visitions.
Les quatre mousquetaires de Saissac
Par Erick FANTIN Le 24/08/2013
Les quatre mousquetaires de Saissac dans le Corps Franc de la Montagne Noire
Comme les héros de Dumas, ils furent 4 saissagais à s’engager en 1944
dans le corps franc de la Montagne Noire.
Gaston Guilhem, Louis Portal, Aimé Clergue et Marcel Maurel.
Gaston Guilhem
s’engage le premier juin 1944 dans le Corps Franc.
Il est ensuite incorporé au 3ème Dragons comme engagé volontaire pour la durée de la guerre.
Le 3ème dragon est dissous par De Lattre et devient le premier septembre le 12ème R D R.
Régiment de Dragons de Reconnaissance, celui où servait de Lattre en 1914
et où il avait reçu un coup de lance au visage. Ce régiment était équipé de chars anglais « Brenn-Carrier »,
il connut la dure bataille des Vosges et celle d’Allemagne.
Il stationna en particulier au bord du lac de Constance.
Gaston Guilhem est démobilisé le 6 décembre 1946.
Marcel Maurel
est mort en 1945, à Remiremont (Alsace)
tué par une balle plein front.
Il était parti avec ses camarades et était aussi au 12e R D R.
Il était le fils d’Adrien, sabotier à Saissac qui veuf avec 3 enfants
s’était remarié avec une Corbière elle-même veuve.
Ils avaient eu ensemble un fils Marcel.
Le père disait:
« avec ma femme on a huit enfants et pourtant on n’en a que sept ».
Louis Portal
était fils d’un gardien du canal du Midi résidant au Lampy.
Sa mère tenait le restaurant du Lampy.
Il était marié avec Marie Plaza de Cuxac Cabardès.
Il est décédé dans un accident.
Aimé Clergue
Brigadier-Chef au 1er Régiment de Dragons de Reconnaissance.
Mort pour la France le 7 décembre 1945, à l’âge de 20 ans.
"Ardent patriote, il s’engage en Août 1944
pour poursuivre l’ennemi et prendre part à la Libération de la France.
Maintenu par son idéal, il restera au service du pays,
mais un terrible accident le ravit à notre affection.
Alerté dans la soirée du 7 Décembre 1945,
un peloton de son escadron partait en opération de police dans la Forêt Noire.
A la descente d’un col, le conducteur de la chenillette qu’il dirigeait,
n’étant plus maître des leviers de commande, la laisse basculer dans le ravin.
Aimé, qui était chef de voiture ordonne à ses hommes de sauter
et saute lui-même le dernier, c’est alors qu’il est heurté par le véhicule,
frappé à la tête et le thorax comprimé, il avait cessé de vivre.
Il est mort en service commandé à la tête de son équipage"
(Extrait de la lettre du Lieutenant).
Les parents d’Aimé Clergue, le père était charron (remplaçait Galibert),
la mère tenait l’épicerie « La Ruche » qu’elle céda à la famille Chiapelli.
Elle résidait ensuite sur la promenade,
maison occupée plus tard par Francis Daure.
Documents Jean Michel
C'était un 14 juillet, il y a 30 ans ...
Par Erick FANTIN Le 15/07/2013
Par Erick FANTIN Le 24/06/2013
La Société de Pêche
Dans les années 1980/90, il est une association qui
se portait fort bien,
la société de Pêche.
Sous la houlette de A. Carles ou G. Antolin (entre autres),
elle vit le jour
puis d'années en années,
s'étoffa tant en nombre de membres qu'en activités.
En 1990, elle avait encore son local
sur le ruisseau de Lacroix au dessus de la Mairie.
A proximité, des petits bassins d'alevinage nécéssaires
pour alimenter les rivières alentours en poissons.
Une tradition était toujours bien respectée,
la Fête de la Pêche
et son grand concours
ou joie et bonne humeur étaient de mise.
Réunis à la pêche comme à la pétanque: Y. Rey, C. Peco et Scanduzzi
Remise de prix à un jeune pescoffi
Par Erick FANTIN Le 17/06/2013
Emile COUX (Milou)
Derrière son établi de menuiserie,
rue de la République,
dans la poussière et la sciure,
il ne manquait pas d'entamer la conversation dès que quelqu'un passait.
Conteur à ses heures,
un sourire malicieux au coin des lèvres,
il faisait partie de ces personnes qui ne passent pas inaperçues.
Manifestations au village - Son et Lumière 1967
Par Erick FANTIN Le 03/06/2013
1967 - Son et Lumière au château
Le samedi 29 et le dimanche 30 juillet 1967,
« Les grandes heures du château de Saissac »
un spectacle « Son et lumière avec reconstitution historique »
est donné dans le château par le
« Foyer rural de Saissac ».
C’est un spectacle original par sa conception, à l’époque toute nouvelle
qui consiste à faire participer la population à une œuvre
d’éducation populaire d’un niveau acceptable par tous.
Par Erick FANTIN Le 27/05/2013
A la pétanque ...
S'il est une tradition qu'il est bien triste d'avoir vu disparaitre,
c'est bien celle de la partie de pétanque quotidienne
au boulodrome.
Il est 15 heures,
les premiers joueurs arrivent au "compte gouttes",
cela leur assure en effet de débuter la première partie.
Vers 16 heures environ,
les voilà 6,
On peut commencer.
Les autres attendront de pouvoir former
deux autres triplettes ou bien de remplacer les premiers.
Puis petit à petit,
dans le sillage de Pierre Rey qui vient de faire sa belote au Lampy,
les bancs vont se remplir,
jusqu'à une vingtaine de personnes,
qui vont commenter les mènes et ce jusqu'à 19 heures.
Telle était une aprés midi
derrière la mairie.
F. Bernière, J Ouradou, A. Fedou, Mr Martin ....
Une partie du dimanche matin, les "plus jeunes" sont là aussi !
Les habitués: P. Almeida, S. Antolin, J. Portes, P. Ricalens, A. Antolin, Mr Costallat
A bientôt ...
Par Erick FANTIN Le 20/05/2013
Nous sommes le 2 juillet 1961,
l'abbé Raynaud
célèbre en l'église St Michel
la Communion Privée d'enfants du village.
A gauche: l'Abbé Raynaud
En bas, de dos, les garçons: D. Ernst, X, Carles, C. Palau
En haut, de face, les filles: X, M. Cabrol, M. Olive, MC. Pistre, C. Guiraud, J. Pailhes, E. Oustry, C. Antolin, M. X
Merci à Y. O. pour ce document
Par Erick FANTIN Le 13/05/2013
Nathalie Séverac
C'était la mémoire vivante de Saissac, un véritable ordinateur,
si vous vouliez un renseignement sur le village, ses habitants, ses coutumes,
au cours du dernier siècle, Nathalie Séverac vous le donnait immédiatement.
Tous les jours, elle lisait le journal et se tenait au courant des dernières nouvelles.
Née à Saissac à "Las Roques", elle y est restée toute sa vie, passant 53 ans comme
bergère dans diverses métairies du village. Elle était restée en particulier
22 ans à La Colle.
Sa grande occupation était la broderie, toute jeune elle l'avait apprise à
l'ouvroir des soeurs. C'était une virtuose de l'aiguille et chaque année,
pour la kermesse, elle offrait un magnifique ouvrage, mis en vente par loterie.
"Passé Composé" de Mr Jean Michel
Remise de fouragères 3ème RPIMa
Par Erick FANTIN Le 22/04/2013
L'épopée des Concours "Villages que j'aime"
Par Erick FANTIN Le 08/04/2013
En mars 1976,
l'inscription au Concours "Villages que j'aime"
est sollicitée.
Un dossier conséquent portant sur les réalisations communales, les projets, l'animation, etc ...
est établi par Monsieur Jean Fantin.
Le jury de ce concours s'est réuni le 6 avril 1979
pour éxaminer les dossiers de la région Languedoc-Roussillon.
Par Erick FANTIN Le 01/04/2013
1983
Inauguration du Lotissement du Moulin à Vent
Débutée en 1980,
la réalisation de cet ensemble de 50 pavillons
durera 3 ans.
Habitations destinées à accueillir en priorité des personnes retraitées
souhaitant faire de Saissac leur résidence principale.
Réalisé grâce à l'action conjuguée de la commune de Saissac,
de l'Office HLM
et de la Compagnie du Bas-Rhône Languedoc.
Par Erick FANTIN Le 25/03/2013
Par Erick FANTIN Le 04/03/2013
Par Erick FANTIN Le 25/02/2013
Par Erick FANTIN Le 12/02/2013
Qui peut mettre une date et des noms ?
La scène se passe au Café de la Montagne Noire
en 1970 environ.
Soir d'élection, apéritif du dimanche ... ?
De droite à gauche
Azema Julien, Pujol Abel, Berniere Francois, Faure Jean, Paule Louis, Vialade Paul, Chiappelli Aimé
Candebat Aimé, Durand Paul
De doite à Gauche
Azema J, Pujol A, Berniere J, Faure J, Paule L, Vialade P, Chiappelli A
Escande JL, Candebat A, Durand P, Abia?, Pistre J
Au fond:
à gauche: De Montalembert M, Figuiet ?, Izard, Fabre E
Un grand merci à Mr Michel pour ses compléments.
Par Erick FANTIN Le 04/02/2013
Commerces
Le Garage COUX
Dernière "institution" à fermer ses portes,
c'était l'endroit où l'on causait, "de tout et de rien",
où l'on refaisait le monde,
bref,
où l'on tuait le temps.
Lieu de rendez-vous,
de l'aube, avec les lycéens attendant le bus,
au crépuscule, avec les anciens attendant l'heure d'aller mettre les pieds sous la table,
des retraités, des actifs, des chasseurs, des pêcheurs, des pétanqueurs ....
... Quelle femme ne s'est pas entendu dire par son homme: "je vais chez Doudou"
Par Erick FANTIN Le 09/01/2013
Par Erick FANTIN Le 28/12/2012
Monsieur Roger Martin
Quel enfant de Saissac
n'était pas impressionné par cet homme ?
A l'école,
à la sonnerie de midi,
les portes s'ouvraient d'un coup et les cris fusaient.
Mais quelques mêtres plus loin,
plus rien,
nous sortions tous dans le calme.
Monsieur Martin
était là, tous les jours,
dans l'entrée de l'école communale.
Et cette présence seule
valait toutes les remontrades ou mises en garde.
Mais nous le respections tous.
Je crois même que nous l'aimions bien.
Sans prononcer un mot,
il avait toujours un petit geste amical envers nous.
Dans le village,
son savoir valait tous les livres;
ses conseils, tous les experts.
Il fît partie
de ceux qui ont oeuvrés
pour la renaissance
de Saissac.
Professeur d'Histoire en retraite à Saissac
Président fondateur de l'Age d'Or en 1976
Membre de la Commission du Village Fleuri
Membre du Conseil d'Administration de la Cantine Scolaire
Historien
Guide (toujours disponible) en période estivale
...
Avec son épouse lors d'un repas de l'Age d'Or
Les nouveaux locaux du SIVOM du Cabardès en 1986
Par Erick FANTIN Le 07/12/2012
Le SIVOM du Cabardès sort de terre !
Créé en 1966 à Cuxac Cdès,
ses locaux seront transférés un peu plus tard à Saissac,
pour raisons de commodité.
Symbole de l’action sociale
et surtout du bien être des personnes âgées dans les territoires retirés,
il mettra en avant ce que chacun recherchait,
mais aussi,
ce que chacun recherche toujours,
à savoir :
le Service de Proximité.
A l’étroit dans ses bureaux
de l’ancienne mairie à Saissac,
les employés déménageront en 1986
dans un immeuble neuf,
au lotissement St Jean.