Les mines de la Loubatière

Erick FANTIN Par Le 03/03/2014 1

Dans Gardons la mémoire intacte !

Mines de la Loubatière
Par le Dr Jean Michel

 

Elle n’est pas située sur la commune de Saissac, mais la vie de nombreux saissagais
est intimement liée à son exploitation.

Historique

Les minerais de plomb argentifère ont été exploités depuis la plus haute antiquité, les anciens travaux portent les traces d’exploitation par le feu, avant l’invention de la poudre.
Gaulois et Romains ont exploité ces gisements ainsi que des gisements de fer, comme en témoignent les immenses ferriers disséminés dans toute la Montagne. La villa Gallo-Romaine du lac de Saint Denis était le centre d’une exploitation très importante de fer. A côté de la mine on a trouvé des vestiges gallo-romains fragments d’amphores, poteries diverses, Des travaux anciens ont été recoupés lors de l’exploitation de la mine.

Au XIIème siècle :
 accord entre Trencavel et sa sœur Ermengarde vicomtesse de Narbonne prouvant que les mines de la Montagne Noire étaient en pleine activité (Fédié) Histoire de Carcassonne.

1310
Pierre de Roquefort, évêque de Carcassonne s’empare, illégalement de la forêt de la Loubatière, il installe au lieu-dit Belloc, une petite église dédiée à Notre-Dame.

1315
 Un groupe de chartreux s’installe et fonde un monastère.

1338
L’Evêque  de Carcassonne fait vendre du fer de la Loubatière à Fontiers et Saint Denis.
Il semble que les chartreux aient eu une activité minière, ont-ils exploité le bon filon ? Des travaux près de la maison forestière ont pu être faits par eux.

1581
Maître mineur noble, Nicolas Cotard est habilité par le roi pour reprendre une exploitation d’un ancien site minier à « la lovatière » (plomb et cuivre).

1666
 Début d’exploitation, César d’Arçons envoyé par Colbert, déclare que le fondeur est un incapable, il ne sait pas faire un fourneau, son prix de revient est trop élevé.

1778
 De Gensanne :  « Il y a une mine de plomb qui paraît assez riche en argent, ce filon paraît avoir une suite ». 

1803
De Barante situe le filon à 400 toises au Sud Est de la Loubatière.

1896
 Esparseil père retrouve le minerai de plomb (Alquifoux) et situe la mine de la Loubatière, à 25 km au Nord de Carcassonne dans une cuvette ainsi que le dit Gensanne, remplie par des schistes d’allure tranquille et de pendage modéré.

Février 1937
Premiers travaux

1938
Cette année-là, est créé la « Société des mines de la Loubatière »  qui va ouvrir la mine.

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Mai 1939
Début de la construction de l’usine de traitement du minerai. Entre temps une carrière est exploitée et des travaux préparatoires amorcés (laverie, travers-banc et traçage de la descenderie de la vieille mine).

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1940
La première usine de flottation est construite et démarrée en 1941. La laverie était constituée d’un concasseur à came et levier, alimentant un broyeur à boulets Hardinge, avec classificateur Dorr Simplex  et 12 cellules Krupp.

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Env. 1950
La société des mines de la Loubatière est reprise par la société Fers et Minières.
Contrôlée par Marcel Humbert, qui possède 5790 sur un total de  6000,
la direction de la mine est assurée par Gaston Péquignot qui réside à Fontiers

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1958
Cette société est achetée par  la toute puissante  « Penarroya » qui va l’exploiter pendant 4 ans sous la direction de Mr Masanovic ;
A la suite de la baisse du prix du plomb, la mine est fermée le 24 septembre 1962.

 

Le personnel

En 1938, il y avait 40 ouvriers et 12 en 1945.
Pendant la guerre et l’occupation, la mine servit de refuge à beaucoup de jeunes de la région, car le travail à la mine les dispensait du S T O (service du travail obligatoire) qui les obligeait à partir travailler en Allemagne.
Les jeunes Montagnols, Alquier Louis, Calas Maurice, Pistre Julien, Ricalens Pierre de Saissac mais aussi Assié Gaston de Saint-Denis s’embauchent pour quelques temps.
A la libération, on affecta à la mine des prisonniers Allemands qui vont y  rester plusieurs années;
 Ils utilisent la monnaie de Camp.
A partir de 1945,de nombreux réfugiés Espagnols, manquant de travail dans les bois, vont travailler à la mine. En 1960 on trouve 160 ouvriers. Le travail se fait 24 heures sur 24, par trois équipes. C’est un travail dangereux, 9 mineurs vont trouver la mort au travail.
Une de ces équipes est composée des mineurs de Saissac, Arfons, Saint Denis qui sont transportés par un camion conduit par André Allaux, dit « Lé Court ». Ce camion est entretenu par Ernest Bach qui est aussi le chauffeur du directeur.

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Effectif au 30 novembre 1958

Fond 138 : Albert G, Aniort C, Arago Jh, Aubry A, Audemar L, Auriol M, Avérous R, Audemar M, Bertrand F, Bastide Jh, Bessière L, Béteille E, Brunel H, Cabanac R, Cabrol E, Carle L, Cano A, Carayol J P, Carayol R, Carayol R, Carayol T, Carayon J, Carles R, Caretier L, Cayuelas L, Cayuelas Matarena, Céréza J, Cazes A, Colomiés E, Corbiere R , Corbière H jeune, Corsini G, Coste R, Couzinié M, Cros J, Culier René, Culier Roger. Debals R, Delbal P, Delgado H, Diaz Rubal J, Domingo A, Domps A, Domps Camille, Dos Santos Manuel, Enjalbert, Ernst M, Escande E, Escande M, Escande N, Escande S, Fabbri A, Fabbri C, Fabre A, Fabre I, Favaro, Fernandez M, Ferrié E, Ferrié G, Fonseca G, Fourman H, Francesconi G, Gangloff Jh, Gay F, Géri A, Grava E, guitard L, Guilabert , Hebraud R, Herreros E, Jarlan L, Jalabert A, Janejova J, Jousserand A, Jousserand J, Lacamp F, Lanau F, Lattes R, Leclaire G, Léon R, Louis C, Malleville E, Maffre L, Maganto R, Marchand M, Marty G, Marti Jh, Massat E, Mata D, Mateo C, Maurel P, Maury A, Maury H, Maury N, Metikoff A, Milinkovic, Miquel R, Mora D, Moreno M, Monestier L, Montagné A, Munoz J Olivan G, Olivera L, Orlandini E, Oustric E, Pacher H, Palau F, Palau Jh ;Palau R, Paluch J, Paquet R, Peco C, Perez G, Polop E, Prat R, Ramel G, Reynès J, Ricalens L, Rodriguez R, Ruiz José, Ruiz Michel, Rouquier L, Sala E, Saly F, Salviac B, Salzman Peralba, Savoldelli A, Signori E, Sirven G, Sirven J. Sobrino, Thomas Jh, Valls A, Villani F, Villefranque A, Zenoni D.

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Air comprimé : Orduna L, Bonami R
Maitrise : Rascol
Mine Jour : Barthas L, Doumenc F, Escande A, Galibert A, Guiraud A, Revel R
Magasinier : Barthas A
Atelier : Alaux A, Arnaud R, Carayol P, Condé J, Constans F, Coste R, Dominique J, Domps A, Hernandez A Père et fils, Izard F, Mateo J, Noval M, Ruiz J, Tokoï J, Kopola Jean et Casimir

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Ingénieurs : Noiraud, Jean Antoine, Elicegui, Audoli, Vague
Laverie : Azema E, CarayolB, Béteille F, Blanc A, Castillo R, Durand G, Enjalbert F, Gomar Jh,
 Lasalle S, Loubat A, Navacerrada R, Ruiz G, Ruiz L
Technicien laverie : Boudon
Service Auto : Cabrol R, Chaïla P, Montagné M
Bureaux : Amen L, Barthas R, Boivert E, Cabannes G, Durand A M, Joulia E, Pichardo R, Revel M, Tokoï S.
Gardiens : Gout H, Bordes J
Labo :  Jalabert Y, Montagné Jh

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Commentaires

  • Seguy

    1 Seguy Le 15/02/2024

    Toujours intéressantes ces histoires anciennes où l'on retrouve les noms de personnes que j’ai connu à Saissac. Ils descendaien du bus de la mine devant chez mes grands parents. Le camion à gazogène faisait le plein d'eau à l'auge où se trouve la fontaine actuelle..

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