DEFENSE PASSIVE A SAISSAC
Dès août 1939 des consignes sont données aux civils pour assurer la défense passive qui doit mettre à l'abri des bombardements ariens Toutes les ouvertures portes, fenêtre et verrières des appartements, hôtels, restaurants et cafés doivent être obstrués par des panneaux, des volets capables d'intercepter la lumière vers l'extérieur. Les phares des automobiles doivent être recouverts d'une peinture bleue censée les rendre invisibles aux avions. De petits tas de sable sont placé dans les greniers pour intervenir contre les bombes incendiaires. Des sirènes donnent l'alerte en cas de raid aérien.
LES POSTES DE GUET
Des postes d'observation sont créés dans les villages, sur des points élevés. Un "Poste de Guet" est organisé par la D A T Défense Aérienne du territoire à Fontiers Cabardès (5eme compagnie de guet) Elle est installée dans le village et à Malouziès sous le commandement d'un sous-officier et d'un caporal des civils dont le curé sont mobilisés sur place. En I94O la compagnie est relevée par un détachement de l'aviation. Lae caporal Drouet Martial et ses camarades Ernst, Passelague et Guitala vont trouver beaucoup de charme aux jeunes fontiéroises et les prendre pour épouse. L'aviateur Giner de Gignac (Hérault) faisait partie de ce unité qui va être transférée à Alzonne en I944A Lacombe le jeune Julien Prades et deux autres jeunes sont placé au poste de la "Croix de Cals". A Saint Denis un poste de guet est installé à la ferme de Fargues. A Saissac pour se prémunir contre un éventuel parachutage un tour de garde est mis sur pied par la municipalité le commandant Tubéry raymond en assure la direction. Sous ses ordres de vieux briscards tels le père Escaffre et de jeunes recrues Baissette Henri, Bastoul ou Julien Pistre. Le jeune Doudou Coux remplace parfois son grand-père Escaffre. Ils occupent un poste de guet en haut de la tour Grosse mais comme il fallait grimper là-haut avec une échelle haute et en mauvais état, ils avaient transféré leur pote à la "Table d'orientation" Là installé dans un vieux break sans roues de M Rouger, ils prennent des gardes de 3 à 4 heures sommeillant gentiment . Ils sont ainsi surpris par le chef Tubéry en flagrant délit de sieste qui les engueule rudement "Il faut surveiller les avions" "Qu'unis n'en besen pas cap" rétorque Escaffre qui ne s'émeut guère. Les autres gardes en attendant leur tour se reposaient dans le garage de M Pouzin ancien abri des cantonniers. Ils s'y abritaient et y passaient la nuit. Il y avait un autre poste près du cimetière. Ces groupes locaux vont former une véritable "Garde Civile" qui va se voir doter de fusils de chasse
ALERTE
Une véritable peur de voie descendre du ciel des parachutistes Allemands ou Italiens va s'emparer de la population. Un vaher de Mantélis raconte au fermier qu'il venait de voir tomber des parachutistes sur la colline entre Villemagne et Guillou. Aussitôt le fermier se précipite à Saissac pour en informer les autorités. Branle-bas de combat une terrible équipe armée de fusils de chasse est placée au carrefour (actuelle gendarmerie) Un groupe mobile véhiculé par la Renault K Z décapotable du meunier Dominique Saisset se dispose pour explorer les lieux où les parachutistes sont signalés. Henri Baissette et Henr Bastoul et tout le groupe s'en vont vers les Cammazes. Ils s'arrêtent sur le plateau des Roques puis continuent vers Ma chaumière" et là au carrefour Henri Baissette va arrêter une jeune fille Yvonne Gros du domaine de Sanègre et étrange cous des choses cette fausse alerte a pour résultat un véritable roman d'amour et finira par un heureux mariage; La patrouille continue son chemin passant à la Jasse puis à Villemagne sans avoir rien vu. Le fameux vacher venu au village se fait interpeller par un groupe "C'est lui le fameux observateur qui a pris une Goiro (Buse) pour un avion. Après l'entrée en guerre de l'Italie la surveillance est renforcée; les Italiens disait-on risquent d'envahir le sud de la France avec des chars légers lachés par parachute? ! Désormais Baissette prend la garde au carrefour armé d'un fusil de chasse il reçoit l'ordre de tirer mais uniquement sur les tanks! Il s'abritait dans la maison de Mademoiselle Salvy
LES BUTTES ANTI AVIONS DE SAISSAC
Une autre mesure concerne les plateaux des fermes des Cabanelles, Beteille, l'Azerous d'un côté. Les Roques, massillargues et Embès de l'autre. Tous dénudés sans arbres et donc aptes à recevoir des atterrissages ennemis ! Pour lutter contre cette terrible menace, on décide d'y creuser des "buttes anti-avions" .Ces buttes quadrillent tous les plateaux. Elles sont faites par une très grosse charrue, tirée par un tracteur appartenant à Paul Arribaud, entrepreneur de labours. Trois ou quatre passages étaient nécessaires pour élever ces buttes qui atteignaient plus d'un mètre de hauteur. La plus longue commençait près de la carrière de quartz des Roques et se terminait au lieu-dit Roque Cave. Elle avait plus d'un kilomètre de longueur. Toutes se faisaient à terre rabattue.
J. Michel