Les cendriers de Saissac

Erick FANTIN Par Le 02/06/2014 0

Dans Gardons la mémoire intacte !

Les cendriers de Saissac

 

Autrefois les habitants du village utilisaient les cendres de leur foyer pour la lessive, on jetait très peu de choses. Ce n’est que peu à peu que le besoin de ramasser cendres et objets de rebut s’est installé. On passe alors dans  les mairies des contrats d’enlèvement des ordures ménagères. Chaque année le moins disant se voit attribuer l’emploi et la rémunération municipale. Le cendrier passe dans les rues une à deux fois par semaine, il vide les seaux à ordures ou ramasse avec sa pelle les petits tas d’immondices laissés devant la porte.
Son chargement achevé, il les apporte au dépôt municipal au lei-dit « le vallon » (près de l’actuel atelier de Jean Paul Coux et de l’ancien terrain de football).

Le plus ancien cendrier connu était le sieur Anigo qui passa un moment l’emploi à son gendre Louis Ricalens dit « Blondin ». On vit aussi quelque temps Constans qui effectuait sa tournée, il était renommé pour souvent se graisser le gosier avec un bon litre de rouge. Le « Barcot » occupa les fonctions un moment, il faisait sa tournée avec son attelage de vaches. L’hiver il faisait le chasse-neige, toujours avec ses vaches. A la libération la mairie racheta une « Jeep » qui conduite par Bastiè et aménagée avec une caisse à l’arrière ramassait les ordures et les amenait près de Roc Alaric dans un petit terrain appartenant à Eloi Fabre.

Un camion « Unimog » fut acheté en 1962 pour assurer le ramassage dans les étroites rues de Saissac.

« Passé Défini », Jean Michel

Cendriers

EUGENE RENE POUBELLE


( 1821-1907 ) né à Caen et mort à Paris
a donné son nom à la boite à ordures dont
il a imposé l'usage lorsqu'il était préfet de la
Seine en 1884

UNE BELLE CARRIERE

avant de prendre ses fonctions dans la capitale il a été préfet en Charente- en Isère - en Corse
dans le Doubs - les Bouches du Rhône mais il fut aussi nommé ambassadeur
au Vatican en 1898 et surtout en ce qui concerne le Languedoc Roussillon
il fut conseiller général du canton de Saissac dans l'Aude de 1898 à 1904
président de la société centrale d'agriculture
de l'Aude et ardent défenseur des vins du  Midi

Il repose au cimetière de Herminis près de Carcassonne,
son buste est visible dans la cour du musée des beaux-arts de cette ville.

Le préfet de la Seine était très influent à une époque où la fonction de maire avait été mise entre parenthèses à Paris. Il était notamment chargé de l'administration courante. C'est ainsi qu'il fut amené à prendre un arrêté en date du 7 mars 1884 qui obligeait les propriétaires d'immeubles à mettre à disposition de leurs locataires des récipients communs, munis d'un couvercle et d'une capacité suffisante pour contenir les déchets ménagers. La dimension et même la contenance de ces récipients étaient strictement contrôlées : 40 à 120 litres. L’arrêté prévoit également le tri des déchets : trois boîtes sont obligatoires, une pour les matières putrescibles, une pour les papiers et les chiffons et une dernière pour le verre, la faïence et les coquilles d'huîtres. Cette prescription a amélioré de manière considérable l'hygiène des foyers de la capitale. En effet, le nombre d'habitants à Paris - avoisinant les deux millions - et la présence de nombreux immeubles collectifs rendaient indispensable l'organisation d'un ramassage régulier. Les Parisiens prirent l'habitude de désigner les réceptacles à ordures du nom du préfet Poubelle. Mais ce nouveau règlement ne fut que partiellement respecté, se heurtant à l'hostilité de la population. Les propriétaires voyaient l'ajout de nouvelles charges, les concierges, des tâches supplémentaires à accomplir et les chiffonniers, la menace de perdre leur gagne-pain. Les boîtes détériorées n'étaient pas remplacées, les anciennes pratiques perduraient par endroits. L'essentiel des décisions du préfet Poubelle a cependant été appliqué. Les hygiénistes ont fini par gagner leur combat. Les ordures furent domestiquées et enfermées et l'exemple de Paris se répandit dans les villes de province. Il faudra toutefois attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que les poubelles deviennent d'un usage courant. L'enlèvement des ordures est dès lors orchestré avec régularité par les municipalités.

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