UN SOLDAT ALLEMAND FUSILLE PAR LES SIENS
Au cours de l’occupation de Saissac; un soldat allemand tenta de rejoindre le maquis. Profitant du repas de midi, il quitta le village. Imprudence fatale, il emprunta la route de Lampy.
Repris au niveau de la ferme Picarel; enfermé dans une pièce de l’ancienne école des filles, il fut fusillé le lendemain dans le champ dit des «Frênes» situé en contrebas de la route 629 à un kilomètre du village. Dans la matinée, un poteau de deux mètres fut planté à la bordure du champ.
Au début de l’après-midi, une centaine de soldats venus de Saissac fut disposée sur trois ou quatre rangs face au poteau, le soleil dans le dos.
Des voitures descendirent le chemin (la draille) jusqu’au ruisseau qui allait à Saissac.
Sorti d’une voiture, le condamné fut transporté et attaché au poteau. Pendant un très long moment, une heure, peut-être plus, des officiers se relayèrent pour faire des discours avec gestes et grands éclats de voix. Plusieurs coups de feu furent tirés, Louis Bastoul les entendit, il cultivait un champ à Laguille.
A son retour le soir, attiré par de la terre fraîchement remuée, il constata à l’aide de l’aiguillon la présence d’un corps enseveli à faible profondeur.
Arrivé à la ferme, il s’empressa d’aller informer le maire M. Raucoule. (10)
10. Les témoins : Léon Ourliac, Eliette, Albin Bousquet et Jean Téruel