ATTAQUE DE LA ROUGE
" 29 juin 1944 "
Situation : Le 29 juin à 11h20 le lieutenant Jourdain est prévenu par un chef d’équipe de Saissac que 7 camions allemands avec une trentaine d’hommes, commandés par deux officiers en voiture légère venant de Lézignan vont au lieu-dit " La Rouge " au Sud-ouest de Lacombe. Le Commandant prévenu donne l’ordre d’attaquer immédiatement.
Opérations : Le lieutenant Jourdain embarque avec les pelotons Mercier et Mauran, Marcel et Wolf.. Débarquement 2 km avant l’endroit présumé, marche d’approche avec patrouilles d’avant-garde et de flanc-garde. Reconnaissance des fermes de Cabanelles, l’Albejot, le Fort et à 14 h arrivée au carrefour du chemin menant à la Rouge.
L’agent motocycliste Deguilhem signale la présence de 5 camions allemands. Jourdain place le peloton motorisé sur la cote 504 et lance l’attaque. Le peloton Mercier à gauche du ruisseau et le peloton Mauran à sa droite, doivent progresser en liaison à vue en direction de la Rouge par le Sud tandis que les pelotons Marcel et Wolf devront attaquer par le nord.
Le mouvement est largement engagé lorsque les commandants Mompezat et Sevenet et le médecin-capitaine Manquené arrivent sur place
Comme le carrefour du chemin de la Rouge avec la route Saissac-La Galaube n’est plus sous le feu du peloton motocycliste qui a quitté la cote 504 en direction de la Rouge, l’ordre est donné à Jourdain de reprendre le contrôle de la position. Il fait replier le peloton Mauran et envoie un agent de liaison vers le groupe Mercier qui progresse rapidement. Seuls les flanqueurs droits pourront être avertis.
Une voiture grise remontant le chemin de la Rouge est stoppée par le Fusil-mitrailleur de Rabaudy. Un allemand tire sans arrêt avec une mitrailleuse légère d’aviation, alors qu’il va diriger son tir vers un petit groupe de maquisards qui avancent sur la crête Jourdain, debout, l’abat avec sa mitraillette. Le véhicule est occupé tandis qu’un feu violent éclate vers la Rouge. Jourdain progresse dans sa direction avec le peloton Mauran. En chemin le chef Halm abat un allemand qui débouchait derrière un rocher. Quand ils arrivent à la Rouge le combat vient de se terminer.
Le sous-lieutenant Mercier et le cavalier Fabre sont morts sur place en servant chacun un fusil-mitrailleur. Le motocycliste Deguilhem armé d’un fusil-mitrailleur a été blessé à la tête par des éclats de grenade. Le cavalier Farsac est également blessé.
Côté allemand ils laissent sur place huit morts et trois blessés, les autres s’étant enfuis dans les bois. Le CFMN récupère 2 mitrailleuses 2 fusils-pistolet et 4 camions qui sont restés sur place.
Deux civils français, les yeux hagards, interrogés disent avoir été requis par les Allemands : ils sont relâchés au bénéfice du doute.
A 18 heures les escadrons rejoignent La Galaube où les prisonniers allemands blessés sont soignés.
A 19 heures dans les camps, à l’appel des couleurs, les drapeaux sont en berne.
Sources:
http://www.lemilitarial.com/cfmn/larouge.htm
http://polymathe.over-blog.com/article-32490654.html