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La vie à Saissac en 39-45 (2)

Par Le 12/01/2015

DES ALLEMANDS QUI S’INSTALLENT


Les soldats logeaient  aux anciennes écoles de filles et de garçons, au « Patronage ». 

Pour réduire le temps de la toilette, des groupes d’une dizaine d’hommes gagnaient à tour de rôle les trois lavoirs du village. Le dimanche, des soldats lavaient leur linge de corps, d’autres allaient à la messe;  principalement des officiers. Ils restaient debout pendant  tout le temps de l’office,  tous alignés contre le mur à droite en rentrant dans l’Eglise.
Le Prêtre Albert, qui faisait la quête lui-même,  ne leur tendait pas la Corbeille. 

Les repas étaient préparés dans des grandes marmites (sur foyer à charbon) fixées de part et d’autre d’un   essieu «la roulante». L’une était à la place de la Tour, l’autre à la place de la mairie.
 Des grands récipients étaient utilisés pour transporter la nourriture  aux officiers. La semaine il y avait beaucoup d’activités, exercices, entretien des armes, des chaussures, des habits.

Lors de la traversée du village, les   groupes laissaient une odeur de naphtaline dans leur sillage.

 Les rassemblements se produisaient à la place de la Mairie.

 Les officiers logeaient dans les maisons bourgeoises ; c’était le cas chez les Ançenay.  (3)

 3. Colonel Ançenay officier lancier de la garde de l’impératrice  Eugénie  (Recherches du docteur Jean Michel Saissac).

"Passé défini" de J Michel

 

 

La vie à Saissac en 39-45

Par Le 05/01/2015


DES VILLAGES  OCCUPES

 

 L’occupation des villages était, d’après un gendarme, laissée à la prérogative du Commandant de la place.

A Saissac, des barrières faites de rouleaux de fil de fer barbelé furent posées sur la route aux deux entrées du village.

La barrière  formait une chicane prés de laquelle  une sentinelle veillait  nuit et jour,  le fusil à la bretelle.

La nuit, la garde était renforcée, il y avait deux hommes par poste sur la route.

D’autres endroits  furent surveillés, la nuit seulement ;  il y avait une sentinelle sur la route de Lampy, au départ du chemin de la promenade, une autre à la place de l’église et une à la mairie. Cette dernière gardait les véhicules stationnés derrière le bâtiment, elle  se tenait contre le  mur de la mairie à distance du pont sur lequel passe la route.

La relève de la sentinelle de la promenade se faisait tôt le matin, elle était attendue par des maquisards chargés de récupérer du pain. Ils  laissaient la voiture à la ferme Lacroix, descendaient par le vieux chemin qui rejoignait la route d’ Arfons  à cinquante mètres du  poste gardé la nuit.

 Là, aboutissait à l’angle du mur de la propriété Rousseau  le sentier des jardins dont le départ se situe au centre du village, au déboucher de la rue de la République à  dix mètres à peine de la boulangerie, tenue alors par la famille Mauriès.

Des miches de pain étaient acheminées par le sentier, elles étaient déposées dans un sac de jute grossier  caché à  la tête du sentier.(2)

2.  Cabanel Gilbert.

http://www.lauragais-patrimoine.fr/HISTOIRE/LA%20RESISTANCE/SOUVENIRS-39-45/SOUVENIRS-39-45.html

Soldats

Le Parler fleuri de chez Nous

Par Le 29/12/2014


Le Parler fleuri de chez Nous

 

Recueilli et restitué par Charles Palau

 

Avec l’involontaire et néanmoins aimable collaboration : Des habitants de la Montagne Noire, du Carcassès et même des bords de Garonne, des plaines du Languedoc, des confins de la Méditerranée et des marches des Pyrénées.

De ceux et de celles avec qui j’ai pu discuter de sujets sérieux ou futiles, en tous lieux et en toutes occasions, et qui ont su me faire partager leur amour du « parler de chez nous » Sans oublier la lecture enrichissante des écrivains languedociens, avec une pensée émue pour notre « mestre » incontesté René Nelli qui a su éveiller en nous lycéens de la rue de Verdun, à la fleur de l’âge, le plaisir de parler « la lenga nostro » à un époque où il était bon de la renier.

 

Bramer de l’oc Brama : Braire, mais aussi pleurer à chaudes larmes.

  « Si tu l’avais vu ! il bramait comme une fontaine » Bramadis : coup de gueule

  « Il t’a poussé un bramadis à fendre toutes les vitres des fenêtres ! »

Brassèger.  De l’oc brasseja : Gesticuler. Dans le midi on brassège beaucoup en parlant  «Si tu n’entends pas ce qu’il dit, tu comprends tout, tant il brassèje »

Brave, Bravou, Bravet.  Petit enfant, joli de visage qui attire une sympathie évidente, gentil, aimable, parfois naïf

  « Quel brave petit ! Toujours  à rendre des services ! »

Brêle Une brêle est quelqu'un sans talent, qui rate tout ce qu’il entreprend. Insulte

 « Ce n’est pas avec cette équipe de brêles qu’on va gagner le championnat »

 Brêle de l’arabe Brêle Mule, mulet.

Brico Oc Pas du tout « As-tu dormi cette nuit ? Brico !

Parfois rien de rien  « Brico de brico ! »

Broque. Personne habillée sans aucun goût, par assimilation garçon sans avenir.

 « Il traîne du matin au soir, une vraie broque ! » Variant Branque

Bufa Oc souffler ; L’ange bufarel (ange joufflu) C’est l’ange de la crèche qui souffle dans sa trompe pour annoncer la naissance de Jésus. Qualifie l’enfant qui a des belles « gautes » joues «  Qu’il est beau ce petitou ! On dirait l’ange boufarel »

Le Bufet est le soufflet de forge qui attise les braises « Es pas de pel de bufet » signifie que c’est de très bonne qualité et non pas comme le cuir ridé des soufflets.

Las bufos ou la bufo : Les fesses ou l’opposé Jeu de mots « Lou bent mari (le vent marin) bufo ; maï la bufo de Marie ben pas » Expression de dépit des coqs de village devant l’inanité de leurs efforts.

Bugner ou prendre une Bugne de l’oc Bouïnho ou bôrnho . Bosse, recevoir un coup accidentellement « Tu as encore bugné ta voiture »

Butade  de l’oc Butà, pousser. Une poussée, une bousculade. « Il est encore un peu neci (Niais, idiot, tiré de l’appellation des protestants N C  nouveaux convertis)

Mais parfois il a quelques butades d’intelligence » « Il m’a fichu une butade, que je me suis espatarré  (étalé de tout mon long) au milieu du bal.

Cabolho de l’oc : Jument «  Faï tira que la cabalho se nègo «  Littéralement : Tira la jument se noie ! Signifie continue ! C’est bien !

Cabourd Fou, casse-cou, cinglé. Il cabourdège : Il perd la tête.

«  Regarde-moi ce cabourd avec sa mobylette ; Attention au tournant ! »

Cabusset ou Cabus De l’oc Capusseto : Culbute, roulade. « Ce soir pour me faire belle, je vais faire un cabus dans l’armoire » Elle va se changer.  «  Quand on était petit on faisait des cabusset dans les prés, puis quand on se levait, on avait le vire-vire » On avait la tête qui tournait/ « Faire un cabus » Plonger dans l’eau la tête la première.

Cabusselle Couvercle de casserole ou de marmite. Désigne péjorativement la tête d’une personne. Variante Cabucelle.

Caga de l’oc satisfaire un besoin naturel, faire la grosse commission ; Caguer « Va-t’en caguer à la vigne, mais n’oublie pas de ramener la clé ! «  Expression pour se défaire d’un importun.. Faï caga ou me faî caga (Traduction inutile)

Une cagade ; erreur grossière « S’il n’avait pas fait cette cagade, on aurait gagné la partie «  Un cagadou : lieu d’aisance souvent situé au fond du jardin avec un orifice sur la porte en forme de cœur « Elle a jeté un mégot mal éteint dans le cagadou. Cela a fait une explosion !! A cause de la chaux vive que l’on y verse.

La cagagne La diarrhée, mais aussi la peur «  Il m’a sauté dessus dans la noir. Je t’ai eu une de ces cagagnes » «  Chez nous, la Turista on l’appelle la cagagne.

Le cagarel ou Caganis Se dit du petit dernier, d’une portée de lapin. Par extension le petit dernier d’une famille nombreuse. 

« Dans le ciel » de J Michel

La Porte de Cers

Par Le 22/12/2014


La Porte de Cers

La porte de cers était identique à la porte
d’Autan, elle fut démolie pour permettre le passage des charrettes dans le
village.
Ses débris servirent à remblayer la rue Bertrand de Saissac.
De la porte il ne reste qu’un piédestal et un gond en fer. Une tour échauguette
continue le rempart, qui fait un angle droit à cet endroit là. Il continue et
sert de parement extérieur à des maisons.Pc4Pc2
Pc3

Pc1

Noël à l'école !

Par Le 21/12/2014


1981, ils fêtaient Noël à l'école !

1981 arbre noel ecole

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