Figures Saissagaises - François Rey
Par
Erick FANTIN
Le 12/05/2014
François Rey
Tous les jours, en sortant de l’école, je m’y arrêtais pour passer un petit moment.
Je devais avoir 8 ans, peut-être 9.
Il faut dire que dans cet atelier, pourtant d’un autre temps, l’on s’y sentait bien !
ICI,
c’était le refuge de François Rey, la forge, sa forge.
Un sol brut et en pente, des outils, de la ferraille partout que l’on pouvait tout juste marcher.
Le bruit du feu, du soufflet, du marteau.
Mais ICI,
l’on s’y sentait bien !
Il y avait même une chaise longue, qui certes avait fait son temps, mais qui était là pour les amis.
C’est là que je m’asseyais et que j’écoutais les anciens, toujours présents, parler dans leur dialecte.
Je crois que c’est à cette époque que j’ai appris le patois.
ICI,
chez François,
l’on s’y sentait bien !
Petite histoire
Richet de la Garrigue avait son cheval malade, le ventre gonflé,
« boudenfle e tibat coumo la pel d’un tambour » ;
Il l’amène au maréchal de Saissac, François Rey qui le trouve bien malade.
« Cresés que n’en pete ? ».
Dis-moi toute la vérité. Et François de lui dire : « Laisse le moi, je ne te réponds de rien,
tout ce que je peux te dire c’est : Se peto, petara pas maï se peto pas, petara ».
Michel Jean « Passé défini »