Articles de saissac
La vie à Saissac en 39-45 (3)
« L’ HERMITE » ESPAGNOL
Au mois d’Avril, un dimanche matin, le hasard voulut, qu’un homme vivant sous un rocher dans la vallée de Lampy, fût bêtement découvert.
Un charron de Saissac, accompagné du régisseur M. Maurel de la ferme Massillargues, cherchait de jeunes frênes droits qu’ils voulaient destiner à la confection de timons.
Le charron longeait le ruisseau, le régisseur se déplaçait dans la pente encombrée de végétaux lorsque, à quelques mètres, il vit un homme assis. Surpris (le bruit d’une cascade avait couvert l’arrivée) l’homme ne chercha pas à s’enfuir.
Rentré à la ferme, le régisseur fit part à la propriétaire de la découverte de cet homme, un Espagnol; il fut signalé à la gendarmerie. Les bergers virent passer les gendarmes, le vélo à la main; emmenant, celui que l’on appela «l’Hermite».
Son abri adossé à un rocher et situé près de la cascade dite de Baret, était protégé d’un côté par un mur en pierre sèche, il contenait deux ou trois ustensiles de cuisine, des boites, une petite réserve de blé et de la fougère séchée. Le dépôt des déchets fit penser que l’homme vivait là depuis plusieurs mois. Des traces de pas avaient été relevées par le métayer de la ferme Le Picou.
Ce dernier sortait parfois la nuit pour tirer les sangliers qui ravageaient les récoltes avec un fusil qu’il n’avait pas rendu. Son intérêt était de ne rien dire et pourtant, les traces relevées dans les champs le conduisaient toujours au bord du ruisseau à un endroit appelé «Nado – Grél».
UN COUPLE DE REFUGIES
Quelque mois après, non loin du rocher de « l ‘Hermite », un couple vint se réfugier (sûrement suite à un accord) dans une cabane située dans un gros massif de houx qui jouxtait le côté droit du chemin conduisant à la ferme Massillargues, au lieu-dit la «bouissouno».
Lui, se disait bûcheron (?) En fait, il jouait souvent de l’accordéon.
A la ferme, on leur gardait un peu de pain sans que le boulanger qui faisait des tournées le sache.
De temps à autre, le couple s’absentait, il ravitaillait les hommes de la ferme en tabac en échange de menu gibier : lapins, lièvres, perdrix, capturés au piège par deux jeunes frères placés à Massilllargues pour la nourriture.
La propriétaire Mademoiselle Cau, exploitait la ferme en régie directe.
Au mois de juin 1944, des maquisards vinrent prendre un veau et une génisse, ils étaient venus prendre une vache.
Sire Raphaël de Saissac
Sire Raphaël de Saissac
Il naquit dans l’ancien pays cathare en l’an de grâce 1356.
Sa famille est en Saissac depuis plusieurs générations, pour maintenir l’ordre.
Ils avaient était envoyer dans ce village fortifiée par le roi en 1234. Elle protège aujourd’hui la famille de l’Isle Jourdain.
Raphaël appris le maniement des armes depuis l’âge de 7 ans et lors de son 16° anniversaire son père le confi
à un jeune chevalier italien très prometteur le chevalier Olivier d’Avignon
qu’il observait depuis de nombreuses années.
Les techniques de ce seigneur était très proche de celle de Saissac il serait un parfait formateur.
Lors du trajet pour Avignon le jeune homme fût attaqué par un groupe de bandit
dont il récupéra la hache du chef et qu’il brandi fièrement à chaque tournois.
La montagne noire peut être très rude pendant les saisons hivernale comme estivale.
C’est ce climat, et la haine de l’anglois qui ont fait de lui une véritable bête sur les champs de bataille.
Et notamment lors de la bataille de l’île de Wight en 1377, il eu droit au surnom
de « Sanglier de la Montagne noire » correspondant au meuble familial et à la localité de Saissac.
Raphaël de Saissac est certes un buffle en combat il reste tout de même
quelqu’un d’intelligent et rigoleur, qui parle peu.
Mais comme il dit souvent :
« Il vaut mieux agir proprement et ne rien dire plutôt que parlé beaucoup et ne rien faire ».
Ses armoiries ce présente comme suit :
Ecartelée de 1 et 4 de sinople à la tour d'argent maçonnée de sable et le sanglier d’argent passant, aux 2 et 3 de gueule.
http://www.lionsdeguerre.com/compagnie-medievale/raphael.php
Club Olympique de Saissac, 10.000 visiteurs !
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La vie à Saissac en 39-45 (2)
DES ALLEMANDS QUI S’INSTALLENT
Les soldats logeaient aux anciennes écoles de filles et de garçons, au « Patronage ».
Pour réduire le temps de la toilette, des groupes d’une dizaine d’hommes gagnaient à tour de rôle les trois lavoirs du village. Le dimanche, des soldats lavaient leur linge de corps, d’autres allaient à la messe; principalement des officiers. Ils restaient debout pendant tout le temps de l’office, tous alignés contre le mur à droite en rentrant dans l’Eglise.
Le Prêtre Albert, qui faisait la quête lui-même, ne leur tendait pas la Corbeille.
Les repas étaient préparés dans des grandes marmites (sur foyer à charbon) fixées de part et d’autre d’un essieu «la roulante». L’une était à la place de la Tour, l’autre à la place de la mairie.
Des grands récipients étaient utilisés pour transporter la nourriture aux officiers. La semaine il y avait beaucoup d’activités, exercices, entretien des armes, des chaussures, des habits.
Lors de la traversée du village, les groupes laissaient une odeur de naphtaline dans leur sillage.
Les rassemblements se produisaient à la place de la Mairie.
Les officiers logeaient dans les maisons bourgeoises ; c’était le cas chez les Ançenay. (3)
3. Colonel Ançenay officier lancier de la garde de l’impératrice Eugénie (Recherches du docteur Jean Michel Saissac).
"Passé défini" de J Michel
La vie à Saissac en 39-45
DES VILLAGES OCCUPES
L’occupation des villages était, d’après un gendarme, laissée à la prérogative du Commandant de la place.
A Saissac, des barrières faites de rouleaux de fil de fer barbelé furent posées sur la route aux deux entrées du village.
La barrière formait une chicane prés de laquelle une sentinelle veillait nuit et jour, le fusil à la bretelle.
La nuit, la garde était renforcée, il y avait deux hommes par poste sur la route.
D’autres endroits furent surveillés, la nuit seulement ; il y avait une sentinelle sur la route de Lampy, au départ du chemin de la promenade, une autre à la place de l’église et une à la mairie. Cette dernière gardait les véhicules stationnés derrière le bâtiment, elle se tenait contre le mur de la mairie à distance du pont sur lequel passe la route.
La relève de la sentinelle de la promenade se faisait tôt le matin, elle était attendue par des maquisards chargés de récupérer du pain. Ils laissaient la voiture à la ferme Lacroix, descendaient par le vieux chemin qui rejoignait la route d’ Arfons à cinquante mètres du poste gardé la nuit.
Là, aboutissait à l’angle du mur de la propriété Rousseau le sentier des jardins dont le départ se situe au centre du village, au déboucher de la rue de la République à dix mètres à peine de la boulangerie, tenue alors par la famille Mauriès.
Des miches de pain étaient acheminées par le sentier, elles étaient déposées dans un sac de jute grossier caché à la tête du sentier.(2)
2. Cabanel Gilbert.
http://www.lauragais-patrimoine.fr/HISTOIRE/LA%20RESISTANCE/SOUVENIRS-39-45/SOUVENIRS-39-45.html
Le Parler fleuri de chez Nous
Le Parler fleuri de chez Nous
Recueilli et restitué par Charles Palau
Avec l’involontaire et néanmoins aimable collaboration : Des habitants de la Montagne Noire, du Carcassès et même des bords de Garonne, des plaines du Languedoc, des confins de la Méditerranée et des marches des Pyrénées.
De ceux et de celles avec qui j’ai pu discuter de sujets sérieux ou futiles, en tous lieux et en toutes occasions, et qui ont su me faire partager leur amour du « parler de chez nous » Sans oublier la lecture enrichissante des écrivains languedociens, avec une pensée émue pour notre « mestre » incontesté René Nelli qui a su éveiller en nous lycéens de la rue de Verdun, à la fleur de l’âge, le plaisir de parler « la lenga nostro » à un époque où il était bon de la renier.
Bramer de l’oc Brama : Braire, mais aussi pleurer à chaudes larmes.
« Si tu l’avais vu ! il bramait comme une fontaine » Bramadis : coup de gueule
« Il t’a poussé un bramadis à fendre toutes les vitres des fenêtres ! »
Brassèger. De l’oc brasseja : Gesticuler. Dans le midi on brassège beaucoup en parlant «Si tu n’entends pas ce qu’il dit, tu comprends tout, tant il brassèje »
Brave, Bravou, Bravet. Petit enfant, joli de visage qui attire une sympathie évidente, gentil, aimable, parfois naïf
« Quel brave petit ! Toujours à rendre des services ! »
Brêle Une brêle est quelqu'un sans talent, qui rate tout ce qu’il entreprend. Insulte
« Ce n’est pas avec cette équipe de brêles qu’on va gagner le championnat »
Brêle de l’arabe Brêle Mule, mulet.
Brico Oc Pas du tout « As-tu dormi cette nuit ? Brico !
Parfois rien de rien « Brico de brico ! »
Broque. Personne habillée sans aucun goût, par assimilation garçon sans avenir.
« Il traîne du matin au soir, une vraie broque ! » Variant Branque
Bufa Oc souffler ; L’ange bufarel (ange joufflu) C’est l’ange de la crèche qui souffle dans sa trompe pour annoncer la naissance de Jésus. Qualifie l’enfant qui a des belles « gautes » joues « Qu’il est beau ce petitou ! On dirait l’ange boufarel »
Le Bufet est le soufflet de forge qui attise les braises « Es pas de pel de bufet » signifie que c’est de très bonne qualité et non pas comme le cuir ridé des soufflets.
Las bufos ou la bufo : Les fesses ou l’opposé Jeu de mots « Lou bent mari (le vent marin) bufo ; maï la bufo de Marie ben pas » Expression de dépit des coqs de village devant l’inanité de leurs efforts.
Bugner ou prendre une Bugne de l’oc Bouïnho ou bôrnho . Bosse, recevoir un coup accidentellement « Tu as encore bugné ta voiture »
Butade de l’oc Butà, pousser. Une poussée, une bousculade. « Il est encore un peu neci (Niais, idiot, tiré de l’appellation des protestants N C nouveaux convertis)
Mais parfois il a quelques butades d’intelligence » « Il m’a fichu une butade, que je me suis espatarré (étalé de tout mon long) au milieu du bal.
Cabolho de l’oc : Jument « Faï tira que la cabalho se nègo « Littéralement : Tira la jument se noie ! Signifie continue ! C’est bien !
Cabourd Fou, casse-cou, cinglé. Il cabourdège : Il perd la tête.
« Regarde-moi ce cabourd avec sa mobylette ; Attention au tournant ! »
Cabusset ou Cabus De l’oc Capusseto : Culbute, roulade. « Ce soir pour me faire belle, je vais faire un cabus dans l’armoire » Elle va se changer. « Quand on était petit on faisait des cabusset dans les prés, puis quand on se levait, on avait le vire-vire » On avait la tête qui tournait/ « Faire un cabus » Plonger dans l’eau la tête la première.
Cabusselle Couvercle de casserole ou de marmite. Désigne péjorativement la tête d’une personne. Variante Cabucelle.
Caga de l’oc satisfaire un besoin naturel, faire la grosse commission ; Caguer « Va-t’en caguer à la vigne, mais n’oublie pas de ramener la clé ! « Expression pour se défaire d’un importun.. Faï caga ou me faî caga (Traduction inutile)
Une cagade ; erreur grossière « S’il n’avait pas fait cette cagade, on aurait gagné la partie « Un cagadou : lieu d’aisance souvent situé au fond du jardin avec un orifice sur la porte en forme de cœur « Elle a jeté un mégot mal éteint dans le cagadou. Cela a fait une explosion !! A cause de la chaux vive que l’on y verse.
La cagagne La diarrhée, mais aussi la peur « Il m’a sauté dessus dans la noir. Je t’ai eu une de ces cagagnes » « Chez nous, la Turista on l’appelle la cagagne.
Le cagarel ou Caganis Se dit du petit dernier, d’une portée de lapin. Par extension le petit dernier d’une famille nombreuse.
« Dans le ciel » de J Michel
La Porte de Cers
La Porte de Cers
La porte de cers était identique à la porte
d’Autan, elle fut démolie pour permettre le passage des charrettes dans le
village.
Ses débris servirent à remblayer la rue Bertrand de Saissac.
De la porte il ne reste qu’un piédestal et un gond en fer. Une tour échauguette
continue le rempart, qui fait un angle droit à cet endroit là. Il continue et
sert de parement extérieur à des maisons.
La gendarmerie
L'ancienne gendarmerie
7 octobre 1792. La municipalité est chargée de trouver un logement pour la brigade de gendarmerie. Le sieur Cavailhès cède au sieur Maffre, maréchal des logis, une chambre, une écurie et une grange à foin pour 200 L par an.
La brigade s’étant retirée le 15 septembre on lui doit 100L.
1793 députation d’un homme à Carcassonne pour obtenir l’établissement d’une brigade de gendarmerie.
An 2 la gendarmerie se plaint qu’elle n’est pas encasernée et obligée de loger chez des particuliers.
1852 Depuis cette date Saissac est le siège d’une brigade de gendarmerie, soit à pied soit à cheval
1858 Suppression du commissaire de police de Saissac M. Lacheze
1870 Bosc Pierre roulier à Saissac est surpris par les gendarmes Pouillès et Lacroix de Saissac conduisant une voiture sans lumière. Paule Louis voiturier à Saissac est surpris par les gendarmes Lacroix et Ricard conduisant une charrette non éclairée.
3 Novembre 1912. Depuis avant 1852 le siège d’une brigade de gendarmerie est établi à Saissac. « Que l’établissement de cette brigade au chef-lieu de canton, situé aux confins des départements de l’Aude et du Tarn est d’une utilité incontestable. Que Saissac par sa position géographique et topographique nécessite une surveillance toute particulière par l’intensité de la circulation et le va et vient incessant de personnes de toutes catégories, qu’il est un lieu de passage ou de rendez-vous journalier de vagabonds et de bohémiens. Que si cependant la population y est d’une sagesse relative, c’est grâce à la présence de la gendarmerie qu’est du le commencement de cette sagesse. Que si par une décision la brigade était supprimée, les passions politiques et autres, le braconnage sous toutes ses formes, si longtemps compromis, se donneraient libre cours et il faudrait revenir sur une mesure qu’il aurait mieux valu ne point prendre » Le conseil demande le maintien de gendarmerie de Saissac.
Semblable question se posera en 1999 et la brigade sera maintenue.
La gendarmerie actuelle a été complètement refaite sur le terrain de l’ancienne gare.
L’ancienne gendarmerie a été convertie en logements et une boucherie a été créée dans le bâtiment
Immeuble démoli pour faire un parking en 1997
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