Alentours de Saissac
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La Régine, Riposte et télécommunications
Par Erick FANTIN Le 27/07/2015
Le saviez vous ?
En cas d'agression nucléaire,
la base de Saissac attend l'ordre de contre-attaquer
Peu d'Audois le savent, mais leur département est une des pièces maîtresses de la défense, en particulier pour les éventuelles ripostes à une attaque nucléaire. A Saissac et à Villepinte, la Marine nationale veille, dans la plus totale discrétion. A Saissac, la base de la Régine, station de transmission, est classée « installation prioritaire de défense ». Le centre névralgique en est la salle de supervision, qui pourrait être confinée en cas d'attaque nucléaire, bactériologique ou chimique. Les militaires ainsi protégés pourraient vivre en autarcie et continuer à assurer leur mission: transmettre aux sous-marins nucléaires l'un ordre de riposte venu de la présidence de la République.
Par Erick FANTIN Le 29/09/2014
Las Tours Negros
Un écu, trois pistoles, c'est ce que vous devez acquitter pour le passage du gué reliant les deux versants de la rivière, pour vous, deux moutons et quatre dindes.
Voilà ce qu'on pouvait entendre un jour de l'année mille-cinq-cents et quelques entre le seigneur de Maupertuis, son valet «Moucofede» et l'abbé Regusse, moine de son état, dans une grande salle de ce château qui servait d'octroi entre les villages de St-Denis, Saissac et Valsiguier (Montolieu).
La tenue du seigneur vêtu de brocards et de soieries détonnait avec la robe de bure marron du moine et les haillons de son valet dans ce château à l'aspect austère, bâti avec le granit gris qui l'environnait. Une grande salle commune, un dortoir, une pièce faisant office de cuisine et une salle à manger où étaient entreposées quelques maigres victuailles, des couloirs mal éclairés, et une petite chapelle constituaient les seules pièces ; et le château était flanqué de quatre tours, dont une ronde qui était son donjon.
Donc ce château était destiné à percevoir les taxes pour toute marchandise, bétail et même voyageur passant le gué. Il était tenu par une confrérie de moines, un prieur et cinq moines, qui menaient une existence aussi véritablement monacale que monotone au gré des passages de personnes et de marchandises qui transitaient par cette route assez peu fréquentée.
Quelques marchands ambulants, quelques pèlerins allant faire dévotion à l'abbaye de Saint-Papoul, et quelques ménestrels allant chanter et danser dans les châteaux avoisinants, ou encore des montreurs d'ours qui allaient donner leur spectacle sur les places des villages.
Par une nuit de Noël, alors qu'il faisait un froid vif et que la neige commençait à tomber sur ce lieu inhospitalier, nos moines se préparaient à célébrer la messe de minuit. Ils avaient revêtu leurs belles aubes blanches, tenaient une torche à la main pour s'éclairer et se rendaient à la petite chapelle en entonnant quelques chants de Noël, lorsqu'un grand bruit retentit entre les murs et qu'ayant forcé la poterne une bande de malandrins armés de couteaux et de haches, après s'être emparé de quelques objets précieux et avoir récupéré les quelques écus et pistoles des droits de passage, se ruèrent sur les moines sans défense et les égorgèrent.
C'est ainsi qu'on les découvrit, dans leurs belles robes blanches toutes maculées de sang.
C'est alors que naquit la légende des «Escanats» (en français : égorgés). J'avais entendu raconter par de vieux chasseurs ou vieux bûcherons quelques étranges histoires de processions, de lueurs surnaturelles, de moines...mais sans jamais être convaincu par leurs récits, car les personnes qui narraient ces histoires avaient toujours été les seules à en témoigner.
On en parlait toujours à la veillée de Noël, anniversaire du soir où les malheureux moines avaient été égorgés.
Finalement trop intrigué par ces légendes, et après avoir longtemps réfléchi, je me décidai à aller me rendre compte par moi-même.
Une nuit de Noël, par un magnifique clair de lune et un petit froid vif qui rappelait qu'on était bien en plein hiver, je me mis en route pour ce lieu énigmatique.
Je traversai le village, paré de toutes les illuminations de Noël, dont les habitants s'apprêtaient à se rendre à la messe de minuit, pour réveillonner ensuite. Dans les maisons on entendait des cris d'enfants et des bruits de vaisselle, et de temps en temps, d'une fenêtre entrouverte s'échappaient des fumets de viande rôtie et de savantes sauces. Je sortis du village par le chemin de l'Isoule, franchis ce magnifique pont du Xlle siècle où le torrent faisait grand bruit, traversai une cour de ferme où toutes les lumières étaient allumées, toujours pour se préparer au réveillon. Je m'arrêtais de temps en temps pour me reposer et guetter tous ces bruits de la nuit, le glapissement d'un renard en chasse, le cri lugubre d'une chouette ou le grognement de quelque sanglier en train de fouailler dans un champ, en quête de vermine, ensuite, le silence, propre à la nuit.
Après avoir pris le chemin du grand châtaigner j'arrivai enfin à destination. Par ce clair de lune, les tours, ou ce qu'il en reste, étaient bien visibles. Je franchis le gué et m'installai tant bien que mal au pied de la tour ronde. Je regardai ma montre : comme minuit était encore loin, mes paupières se firent lourdes et je m'assoupis.
Tout à coup, j'éprouve une espèce de crispation nerveuse, l'instinct du chasseur, comme si quelqu'un me regardait. Je me retourne et aperçois, se découpant dans le ciel, la silhouette du locataire des lieux, un magnifique grand-duc qui me regarde de ses grands yeux, l'air tout étonné de me voir là. Attendait-il lui aussi quelque chose ?
J'avais déjà eu affaire à ce rapace. En effet, au cours d'une partie de pêche dans ce coin, alors que j'escaladais un grand rocher pour continuer mon chemin, je glissai sur la mousse et dégringolai dans une faille, me retrouvant dans une sorte de grotte.
En recouvrant mes esprits, car j'avais eu très peur, et en m'habituant peu à peu à l'obscurité, je distinguai face à moi trois grosses boules blanches acculées contre la paroi, les griffes en avant et claquant du bec en poussant de petits cris : j'étais tombé dans un nid de grand-duc. J'essayai de me tirer de cette fâcheuse posture, quand une ombre vint se poser à côté de moi.
C'était un des parents qui me fixait de ses grands yeux en agitant ses petites oreilles. Je pensais qu'il allait me sauter dessus et s'attaquer à mes yeux, mais il n'en fit rien, me regarda pendant un moment qui me parut une éternité, puis disparut furtivement. Je sortis tant bien que mal de mon trou et m'éloignai le plus vite possible. J'avais dû m'assoupir un peu, car en me réveillant vers minuit, je fus saisi d'un sentiment étrange. Un nuage noir, surgi on ne savait d'où, cachait la lune et une grande obscurité avait envahi la vallée.
Soudain, une petite cloche sonna au sommet d'une tour, et une vaste lueur illumina les lieux : je me trouvai dans une grande salle, avec une magnifique voûte et ses arcs romans, supportés par des piliers éclairés par des torches et, sortant des ténèbres, je vis arriver un étrange cortège. Ouvrant la procession, venait un ménestrel avec sa harpe qui chantait sans qu'aucun son sortît de sa bouche, puis un berger, portant sur son dos un agneau qui essayait en vain de bêler, sans un son, puis venait un personnage richement vêtu de brocards et de soieries, sûrement le seigneur de Maupertuis, tenant par la main sa gente Dame, vêtue d'une robe longue toute chamarrée et d'une coiffe de dentelle, et derrière elle, tenant chacun à la main une torche, le prieur et cinq moines dans leurs belles aubes blanches toutes maculées de sang, la gorge déchirée, ils essayaient de chanter, mais aucun son ne sortait de leur bouche sinon quelques grondements gutturaux qui dormaient la chair de poule (le fameux chant des «Escanats»). Tout ce petit monde fît plusieurs fois le tour de la belle salle, indifférent à ma présence. J'aurais voulu les toucher, leur parler, mais j'étais comme paralysé, incapable de bouger aucun de mes membres.
J'étais bouleversé, avec le sentiment d'avoir assisté à un événement surnaturel, profané une cérémonie qui se déroulait depuis des siècles et à laquelle, pourtant, malgré toutes les légendes, personne n'avait jamais assisté.
La lumière s'estompa ; la grande salle et tous ces personnages étranges disparurent dans les profondeurs de la terre.
Le nuage qui avait caché la lune s'en alla comme par enchantement, et à nouveau la lueur du ciel inonda ce lieu étrange.
La lumière du jour et le bruit de la rivière me réveillèrent. J'étais toujours assis devant cette tour ronde, sans aucune trace autour de moi de que j'avais pu voir dans la nuit. Toujours ces éboulis, ces bouquets d'arbres et ces ronces, ces murailles et ces tours à moitié détruites. J'essayai de retrouver quelques indices, mais en vain. Plus la moindre trace de salle médiévale ni de cortège. Absolument tout avait disparu.
J'eus du mal à quitter cet endroit qui m'avait plongé dans le surnaturel et le Moyen Age, mais comme je commençais à avoir froid, à regret, je me mis en route vers le village et regagnai le monde civilisé.
Sur le chemin du retour, en repensant au spectacle auquel j'avais assisté en cette étrange nuit, me traversa l'esprit une pensée qui me hante depuis :
« ...et si j'avais rêvé... »
Jean Pautou
http://michele.daubian.perso.sfr.fr/montolie/tours-negres/legende-jean-Pautou.html
Par Erick FANTIN Le 30/09/2013
Sur la route d'Arfons à Saissac ...
Par Erick FANTIN Le 23/07/2013
La Rigole de la Montagne Noire
Par Erick FANTIN Le 08/07/2013
La Rigole de la Montagne Noire
De la Prise d’Alzau à la Voûte de Vauban aux Cammazes
Une vue de la Rigole en Saissagais
en Cartes Postales
Document PDF à télécharger
ici:
Par Erick FANTIN Le 07/05/2013
Le bassin du Lampy
fin XIXème siècle
le plan d’eau du Lampy Neuf :
au captage du Lampy, Riquet avait aménagé un bassin régulateur d’environ 6 ha (bassin du Lampy Vieux),
mais il s’avéra rapidement trop petit et fut abandonné.
Le barrage du Lampy Neuf fut alors construit de 1778 à 1783 en blocs de
granit, afin de faire face aux besoins en eau.
Le plan d'eau créé est bordé de hêtraies et de quelques zones humides et tourbières.
Par Erick FANTIN Le 11/03/2013
La Maison du Garde
à Entrauque
Sur la Rigole, avec son petit pont d'origine.
"Les derniers habitants d'Entrauque furent ceux de la famille Niège en 1904.
Le mari travaillait à l'entretien du parc de Caminié. Le poste avait été désaffecté.
Cette famille fut frappée d'un grand malheur. Leur petite fillede 2 ou 3 ans mourut
étouffée, après avoir avalé un gland, ce corps étranger s'étant fixé dans l'oesophage de l'enfant.
Elle fut enterrée à Saissac, les enfants des écoles assistèrent aux obsèques"
Canton de Saissac dans la Montagne Noire / Opération Vilatges al pais
Par Erick FANTIN Le 12/12/2012
Par Erick FANTIN Le 20/08/2012
La colonie
CCAS
du chateau de Ramondens.
A 6 km du village d’Arfons, à autant de Saissac, à l’extrême sud-ouest du Massif central,
au pied de la montagne Noire et au beau milieu de sombres forêts,
se cache le chateau de Ramondens.
Propriété, en son temps, du célèbre Pierre Paul Riquet,
le domaine de Ramondens fût un témoin privilégié du temps passé.
Témoin de la vie et des légendes:
Témoin de l'histoire héroique et tragique:
terrain de combat du "Corps Franc de la Montagne Noire" face à l'occupant nazi
Puis,venant de nulle part, ou du ciel peut-être, des bruits étranges, puissants, des maquisards qui chantent "le chant du maquis", des rafales de mitrailleuses, des bombes éclatent lâchées par des Junkers 88. Nous sommes en juillet-août 1944...
Par les quelques lignes qui suivent, je souhaite rendre un vibrant hommage à Monpezat, aux officiers, aux gamins de 20 ans, à tous les combattants de l’ombre qui se sont dressés contre la barbarie nazie. Je donne fréquemment la parole au chef du maquis en utilisant son "journal de marche".
http://www.couleur-lauragais.fr/pages/journaux/2004/cl67/histoire.html
Témoin de l'avancée technologique:
surplombant la Rigole de la Montagne et à "deux pas" de la Prise d'Alzeau, Ramondens fût effectivement
témoin du gigantesque et génial chantier de l'alimentation du "Canal des deux mers" (Canal du Midi).
Par Erick FANTIN Le 25/07/2012
Par Erick FANTIN Le 15/06/2012
La maison du garde de la Vernassonne
Par Erick FANTIN Le 15/05/2012
Par Erick FANTIN Le 29/07/2011
La route de Saissac à Arfons
Le pont sur La Rigole à hauteur du chemin de Camigné.
"En 1236, Raymond de Dourgne reconnaissait que le village d'Arfons avec tout le territoire limité par des croix de sauvement était et avait toujours été la propriété des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Durant les guerres des Albigeois, Arfons avait beaucoup souffert. Les seigneurs des environs avaient envahi les terres des religieux, dévasté leurs bois, arraché leurs vignes ; le village s'était repeuplé. La charte précitée est un des nombreux actes de réparation que les Hospitaliers obtinrent de leurs voisins, quand ils purent s'occuper de reconstituer leur domaine et de relever les croix qui les délimitaient. Une charte du quatorzième siècle dans laquelle se trouvent énumérées les possessions de la communauté mentionne le vieux chemin de Castres à Saissac sous le nom de strade antique. C'était la voie romaine qui rattachait la position fortiliée de Castres avec Toulouse d'un côté et Narbonne de l'autre. Quelques autres parties de la voie ont été trouvées entre Castres et Mazamet."
Revue des sociétés savantes des départements, Volume 2
Par Erick FANTIN Le 20/07/2011
Le Lampy - localisation de la prise de vue ?
Par Erick FANTIN Le 01/07/2011
Le Lampy Vieux - La Maison du Garde
Par Erick FANTIN Le 28/05/2011
Par Erick FANTIN Le 20/05/2011
A l'origine, était, non pas le barrage du Lampy que l'on connait aujourd'hui, mais un bassin situé au Lampy Vieux.
Cette réserve d'eau sur le trajet de la Rigole pouvait permettre de réguler le débit.
Mais souvent comblée de "déchets verts", elle perdit son intérêt lorsque fût construit le Lampy Neuf (1776).
(Opération Viatges al Pais - Canton de Saissac dans la Montagne Noire)
Par Erick FANTIN Le 14/05/2011
Par Erick FANTIN Le 29/04/2011
Le Lampy sous un angle rare en carte postale
Par Erick FANTIN Le 28/02/2011