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Un héros ordinaire ! Bertrand Lamourelle

Erick FANTIN Par Le 23/02/2015 0

Dans Gardons la mémoire intacte !

Bertrand Lamourelle

 

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A la veille de l'anniversaire de la victoire du 8 mai 1945, on ne peut que se souvenir des combats qui marquèrent notre région à la Libération et qui virent la mort de nombreux résistants. Ce fut le cas de Bertrand Lamourelle, tué à 20 ans, lors des affrontements qui opposèrent son maquis, le corps franc de la Montagne Noire, aux forces ennemies.

«Le patriotisme, c'est une conscience droite, c'est une susceptibilité ultrasensible sur le chapitre de l'honneur et du devoir.» (B.-Lamourelle).

Né le 2 janvier 1924, B.-Lamourelle est le petit-fils d'Alphonse Lamourelle, le fondateur de la principale entreprise de tri de chiffons carcassonnaise. Après avoir obtenu le baccalauréat (série mathématiques), il est, à la fin de l'année 1943, en première année de l'Ecole supérieure de commerce de Toulouse, mais, en contact avec les milieux de la Résistance, il veut s'engager militairement en toute conscience des risques encourus. C'est ce qu'il fait en juin 1944 en gagnant le Corps Franc de la Montagne Noire ; il laisse une note destinée à ses parents : «Le patriotisme c'est une conscience droite, c'est une susceptibilité ultrasensible sur le chapitre de l'honneur et du devoir. C'est le respect de la parole donnée. Pour finir, c'est accepter de se faire casser la pipe pour barrer la force brutale, soutenir le faible, défendre la justice, rendre témoignage à la liberté, pour que son pays sauve son honneur».

Le Corps Franc de la Montagne Noire

Depuis 1943, des réfractaires au service du travail obligatoire et aux chantiers de jeunesse se sont réfugiés dans la région du Lampy et d'Arfons et le Corps Franc de la Montagne Noire va se former par la fusion de groupes de combattants déjà constitués, venus du Tarn, de l'Hérault, de la Haute-Garonne et de l'Aude, au début de 1944. L'ensemble, commandé par Roger Mompezat, regroupe à partir de juin quatre camps autour de la forêt de Ramondens, distants de 5-km à vol d'oiseau et sur une aire de 50-km2 environ, pour un effectif qui approche 600 hommes, au moment du débarquement de Normandie. De leurs bases montagnardes, les maquisards mènent plusieurs opérations couronnées de succès dans l'Aude et dans le Tarn. Les Allemands, se sentant sous la menace constante de ces raids qu'ils ne peuvent prévoir, déclenchent, du 20-au 25-juillet, une violente attaque sur la Galaube avec de gros effectifs et l'aide de l'aviation. Les pertes dans les rangs des résistants sont élevées et les chefs prennent la seule parade possible en raison de la disproportion des forces en présence : la dispersion des maquisards pour échapper à l'étreinte allemande puis leur regroupement dans l'Hérault pour continuer la lutte.

Le dernier combat

Effectivement, à partir du 17-août, le CFMN s'attaque à la dix-neuvième armée allemande qui fait retraite vers la vallée du Rhône et c'est lors de l'un de ces combats, au pont de la Mouline (au nord de Saint-Pons) qu'est tué Bertrand Lamourelle, le 23. Ce jour-là, 120 hommes du Corps Franc affrontent un ennemi bien supérieur en nombre, qui réussit à prendre dans une véritable nasse les résistants. Ces derniers font perdre à l'ennemi une centaine de combattants, le retiennent une demi-journée mais, au témoignage du commandant Mompezat : «Lamourelle Bertrand, qui s'est battu comme un lion, roule à terre, son fusil- mitrailleur à la main, en criant : Vive la France !».

Lamourelle 5Cérémonie au monument du Corps Franc à Saissac,
en présence de la mère de B Lamourelle.

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