Les employés communaux à Saissac

Erick FANTIN Par Le 11/11/2013 1

Dans Gardons la mémoire intacte !

Les employés communaux à Saissac

 

HISTORIQUE

1752
A Dazon pour entretien de l’horloge.
1763
Greffier le sieur Benazet.
1792
L’horloge de la ville et les fontaines sont en mauvais état, le sieur Barthés chargé de leur entretien étant négligent dans son travail.
1793
Nomination d’un officier public pour tenir les registres des naissances, mariages, décès.
La forêt de l’Alquier est dévastée, le garde risque à tout moment sa vie lorsqu’il s’oppose aux dégradations qui sont souvent faites la nuit et à main armée.
 Valet municipal;
Secrétaire greffier;
Garde bois Alquier;
Dazon pour l’horloge;
An 10
A l’auberge de la Croix-Blanche, le maire de Saissac interpelle une femme étrangère et suspecte, qui lui répond qu’elle l’emmerde. On l’emmène dans la maison commune et là, elle traite les conseillers de coquins, brigands, fripons, Robespierres, donnant des coups de poings vers le bureau, se déchirant la coiffe. Comment vous appelez vous ? Rien, enfin Marthe Caysague. D’où êtes-vous ? De Pansions, puis du pays de Coucagne, enfin de Bebros les brebis. Ou allez-vous ? . A Revel pour y être servante, pas de passeport, on la met en prison.

1824
On nomme 3 gardes vignes pour les vignobles de Falgous, Rascagnac, le Fief et Miquelou.
1827
 20 juin Jean Nespoulet, cordonnier est blessé à coups de sabre  par Pierre Mas, dit l’Esprit, garde champêtre.
1837
Nomination de 4 patres communaux dont 1 de 12 ans et 1 de 13 ans, pour l’Alquier, et 4 pour Abadié.
1847
Oustry Bernard, ancien militaire blessé, garde forestier à Abadié est négligent dans son travail.
1857
Le sieur Gailhard garde forestier démissionne. On lui offre 100 f par an à prendre sur les salaires des autres gardes. Il est garde depuis 42 ans.
1880
Coux Noël, garde.
1900
 Vialade Hippolyte Appariteur et encantaïre loge à la mairie.
  Paul Carles Coiffeur (Figaro) et Garçon de bureau de Saissac.
Calvet Jean, garde municipal.
1938
Calvet Emile fils de Jean, appariteur.
1948
Baissette Joseph, remplacé par Raulet Pierre comme Garde-Champêtre.
1949 
Calvet Emile Garde-Champêtre. 
1954
Bastié Louis Cantonnier devient garde-champêtre.
  Raulet Pierre est nommé secrétaire de mairie.
1954
Amiel François cantonnier.
1955 
Antoinette Lagoutte née Soldano est nommée cantinière.
Louisette Bernière lui succédera.
Denise Gleizes est chargée des enfants à la cantine de l’école communale, c’est Jeannette Antolin qui lui succède.
Le balayage des écoles et de la Mairie est assuré par Antoinette Allaux, Palau Jeannette.

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 Par la suite seront nommés :
 Garde Champêtre Pistre Julien Employés communaux  Chiapelli Aimé et Ernst Marcel.

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Secrétaire de Mairie Marti Ginette. Succède à M Raulet.

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CANTONNIER MUNICIPAL

C’est un emploi fort recherché.
1898
 complément de pension aux anciens cantonniers Raucoule Jean,
 Escourrou Jean-Louis,  Danjard Jean Pierre.
Déjà à cette époque nous connaissons plusieurs cantonniers. En effet le territoire de la commune est tellement important ; plus de 6000 hectares et la longueur des chemins communaux si grande ; plus de 100 km, qu’il faut au moins deux cantonniers pour entretenir les chemins. Les diverses municipalités n’auront de cesse de faire classer dans la voirie départementale le plus grand nombre de routes.

1904 
Coux Noël remplace Ouradou André, cantonnier rural ; démissionnaire.
1920
Départ de Pierre Pistre cantonnier rural, fossoyeur, remplacé par Roger André retraité de gendarmerie.
1942
Ricalens Louis dit « Blondin » Cantonnier municipal.
Mahoux Paul est nommé cantonnier.
1948
Ricalens Louis est remplacé par Baissette Joseph, comme cantonnier.
1950
 Amiel François cantonnier.

Le cantonnier communal travaillait sur les chemins et dirigeait le travail des prestataires;
L’entretien aujourd’hui des chemins est effectué par des machines diverses. Le cantonnier s’occupe du ramassage des ordures, de l’entretien du réseau, de la propreté des rues, du déneigement, fossoyeur.
L’allumeur de réverbères était sous contrat avec la mairie.

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GARDE CHAMPÊTRE

1827
20 juin Jean Nespoulet, cordonnier est blessé à coups de sabre  par Pierre Mas,
 dit  l’Esprit, garde champêtre.
1880
 Coux Noël, garde. 
1889
 Calvet Jean, garde.
1895
Calvet Jean fils, garde.

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Un garde doit imposer le respect, Il longe discrètement les jardins, surveille les fruitiers, interroge les vagabonds, essaye de surprendre chasseurs et pécheurs, surveille les chiens errants. Sa présence évite bien des litiges, bien des larcins. Les enfants le craignent et pourtant il est plutôt gentil avec eux, fermant les yeux sur beaucoup de petits délits. Suivant la loi, il épargne les nécessiteux en effet on peut prendre pour son repas mais ne rien emporter.

ENQUANTAIRE

Au début de la guerre de 14-18 les crieurs publics étaient écoutés avec grande attention, car ils  avaient pour mission de publier à tous les carrefours le « communiqué »  du soir qui donnait le compte-rendu officiel de la journée sur le front. Chacun avait un proche aux armées. L’encantaïre était donc écouté dans le plus profond silence, car malgré la censure très vive, le public pouvait savoir si la partie du front où se trouvait son soldat avait ou non subi une attaque. Les gens impatients venaient dès la sortie du crieur qui n’était plus obligé de faire sa tournée et se contentait de lire une fois le communiqué quotidien.

Parmi les souvenirs d’autrefois, certains refont surface quand la pensée remonte le temps. De ce passé lointain surgissent des images et des personnages oubliés. Dans les mairies il y avait des personnages polyvalents tour à tour appariteurs, gardes champêtres, et crieurs publics.
En 1904 Hippolyte Vialade est nommé appariteur et « Encantaïre »  de Saissac ; il est logé à la Mairie où il occupe les pièces du fond, ses meubles sont encore au musée de Saissac, en particulier deux armoires. C’était un costaud, épauleux, grand, barbu et moustachu muni d’une femme Césarine, petite,  menue, infinitésimale.
Emile Calvet faisait tout cela. Il faisait savoir à la population les communiqués communaux et préfectoraux, les passages des commerçants ambulants, Caïffa, poissonnier, estamaïre, parapléjaïre,  cinématéjaïre, ramoneur; toujours accompagné d’un enfant et qui ne se faisait pas trop prier pour en chanter une,  Bardou le pelharot de Montolieu, vêtu de sa blouse bleue;  passait aussi Millet le marchand des 4 saisons de Carlipa, les gitanas rempailleurs de chaises installés au pont de l’Orte. A tous les carrefours et sur toutes les places, muni du brassard, du képi et d’une aigrelette trompette ; il  claironnait et tout le voisinage prévenu se groupait autour de lui. Alors d’un geste auguste et solennel il dépliait et tenait à bout de bras son « Avis à la population ! Tot lo monde es invitat a venir sur la plaça per ...   et d’une voix avec assurance euphonique, il déclamait à la cantonade son message, souvent appris par cœur.
Ce petit homme trapu de la jambe et de l’œil, un œil poilu, sous son képi ou son béret mondial, une face lumineuse aux méplats marqués, avec de camuses couleurs sur une face parfaitement baptisée, autour d’un œil vierge, un homme touffu, tablé, grosse tête et cou fin, avec d’admirables yeux de myrrhe et le pas antique, un peu cavalier à terre. Emile Calvet était la bonté même, aimable avec tous, bienveillant avec les enfants. Il avait une santé de fer, il devait sortir par tous les temps, Eté comme Hiver. Partant de la place de la Mairie il montait jusque devant chez Daffos, le village alors se terminait chez Gastou le charron. Il redescendait et déclamait ses avis place de la poste, place aux herbes, place de l’église, au coin du « Barri d’Aut » puis montait vers les tours et redescendait à la mairie.  Emile faisait usage d’une trompette, il soufflait de toute la force de ses poumons enfantant une mélodie, ressemblant au bredouillement de ceux qui commencent à apprendre à souffler dans un cor, il transmettait ainsi aux oreilles de la population tout ce que lui inspirait son tendre cœur et sa riche imagination.
En cas d’urgence ou d’absence, c’était sa petite fille qui le remplaçait, elle avait un succès énorme, toute la population disponible, jeunes et vieux l’accompagnait dans sa tournée.

1943 Au mois d’août, un incendie se déclare au domaine de Picou. Aussitôt Calvet l’encantaïre, passe dans les rues en criant «  Y a le foc à Picou »  mais personne ne se dérange, car les propriétaires de Picou, ne donnaient pas le droit de chasse aux gens de Saissac.

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« Passé Défini » de Jean Michel

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Commentaires

  • Romain

    1 Romain Le 12/11/2013

    Quel plaisir de voir des gens que l'on a apprécié !

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